N° 58, septembre 2010

Typologie de l’habitat rural dans la plaine orientale du Guilân


Pouyâ Miryoussefi (architecte professeur à l’Université du Guilân)
Traduit par

Babak Ershadi


Cet article est le fruit de six ans de travail et d’expérience de l’auteur en matière d’architecture rurale du Guilân, en tant que responsable du chantier et du département d’architecture du Musée du Patrimoine Rural du Guilân (Sarâvân, Rasht). La recherche s’appuie sur l’étude de vingt maisons dans la zone culturelle de la plaine orientale du Guilân.

Introduction

Outre la diversité naturelle et environnementale, le Guilân est également caractérisé par sa diversité architecturale, issue notamment de la variété des climats et des conditions de vie de la population. Cette diversité est présente dans la structure spatiale et la forme des bâtiments, les techniques de construction, la nature et les types de matériau, les décorations, les fonctionnements, et la disposition des bâtiments secondaires.

En fonction des variables topographiques et géographiques, la province du Guilân se divise en neuf zones bien distinctes : trois pays de plaines, deux pays de littoral, deux pays de vallées et deux pays montagneux (figure n° 1).

Les variables topographiques et géographiques de la province du Guilân, (figure n° 1)

Les neufs zones géographiques et culturelles du Guilân se subdivisent en plusieurs parties selon les microcultures qui y existent. Ces subdivisions méritent une réflexion plus élaborée qui pourrait faire l’objet d’une recherche détaillée. Dans la présente étude, nous présenterons la typologie de l’habitat dans la plaine de la rive orientale du fleuve Sefidroud, qui s’étend entre les deux villes d’Astâneh et Lâhidjân.

Rive orientale du Sefidroud

Pour préparer une analyse portant sur l’habitat de cette région, il faut d’abord en présenter les facteurs matériels :

a) L’ossature du bâtiment et les techniques de construction

L’existence d’une ossature entièrement en bois est le point commun de tous les bâtiments de la plaine de la rive orientale du fleuve Sefidroud. Cette structure de bois s’étend de la fondation jusqu’à la charpente du toit en pente, en passant par les murs et les planchers du rez-de-chaussée et des étages. Les composantes principales sont entièrement faites de matières végétales. L’ossature de bois (notamment dans la fondation, les poutres supports principaux et les murs) est construire avec un usage minimal de clous et de jonctions de menuiserie. Il est également intéressant de savoir que les différents morceaux de bois sont utilisés sous une forme très proche de la forme naturelle (figures n° 2).

Figure n° 2

Les techniques de construction et la forme de l’ossature des bâtiments dans la plaine de la rive orientale du Sefidroud sont exceptionnelles. En effet, la répartition compliquée de la charge et le type de jonction utilisé permettent à ces constructions, d’une hauteur moyenne de 20 mètres, de résister remarquablement aux secousses sismiques.

1) Les fondations

Les fondations en bois, appelées shakili par les habitants, sont uniquement utilisée dans la zone de la rive orientale du fleuve Sefidroud. Le nombre de poutres des fondations dépend des dimensions de la maison. Ce nombre est toujours pair : 4 au minimum et 12 au maximum. Les grands et les petits morceaux de bois utilisés dans la fondation sont assemblés les uns aux autres, sans l’usage d’aucune jonction. Cette fondation se situe sur une plate-forme d’argile surélevée de 40 à 60 cm par rapport au niveau de la terre. Après l’installation des poutres des fondations sur la plate-forme, une fosse d’une profondeur d’un mètre est creusée au-dessous de chacune d’elles. Ces fosses sont ensuite comblées par des couches alternées d’argile, de cendre et de charbon de bois. Une fois ces fosses préparées, il faut monter les différentes parties de la fondation de bois. La première série est composée de morceaux de bois d’un profil circulaire. Ces poutres sont souvent du bois de mûrier appelé rit. Elles sont au nombre de 4 à 8, d’après les dimensions des fondations et la charge du bâtiment. Sur ces premiers morceaux de bois, est placée une deuxième série de poutres appelée zi, verticalement par rapport aux premiers. Ces 3 ou 4 poutres sont du bois d’orme de la région appelées âzâd et li. La surface moyenne occupée par les poutres est de 40 cm². Les poutres de la troisième série, appelée katal, sont du bois d’orme (âzâd) avec un profil en forme de trapèze. Chaque fondation compte 2 ou 3 katal. Finalement, la plus grande poutre de la fondation, appelée fouyak, est placé sur cet ensemble. Elle a une hauteur de 25 à 45 cm, avec un profil en forme de trapèze (figure n° 3).

Figure n° 3

2) Système du support, murs porteurs et colonnes

La répartition de la charge de l’ensemble du bâtiment est assurée par un réseau de sablières qui transfère la charge à la fondation. Le premier niveau de ce réseau se situe sur la fondation et comprend quatre sablières principales, rangées deux par deux, en parallèle. Ces sablières sont appelées ban-e dâr. Dans toutes les maisons étudiées dans la présente recherche, il y avait quatre sablières principales. Les solives se situent sur les sablières et sont appelées kamar-kesh. Leur nombre varie selon les dimensions du bâtiment. Elles sont situées à un intervalle de 70 à 120 cm les unes des autres. Les sablières et les solives sont faites d’orme et sont placées les unes sur les autres sans que leur forme naturelle ne soit modifiée. Une fois ce réseau préparé, il faut construire les murs porteurs. Dans la plaine de la rive orientale du fleuve Sefidroud, il existe deux types de mur porteur : le mur en zagmeh et le mur en zegâll. Dans les maisons à deux étages et les maisons appartenant à la classe plus aisée, les murs porteurs étaient souvent construits en zagmeh. Le mur en zagmeh est construit avec des poutres, rangées verticalement les unes sur les autres sans aucun assemblage. Quant aux murs en zegâll, ils sont construits avec de fines branches d’arbre, rangées obliquement les unes sur les autres pour former le mur. Les murs porteurs en zagmeh ou en zegâll sont directement placés sur les fondations (figures n° 4). Par conséquent, le maître constructeur connaît, dès la construction des fondations, le nombre des pièces du bâtiment. C’est la raison pour laquelle, dans les maisons de la plaine de la rive orientale du fleuve Sefidroud, les dimensions des pièces et de la galerie obéissent à un modèle commun et à un système modulaire.

Figure n° 4

Les pièces sont construites au centre du plan, de façon symétrique, de sorte qu’elles deviennent le noyau central du bâtiment. Ce noyau central est relié à l’aide de solives dont une extrémité est jointe par des liens de corde au système des colonnes tout autour du bâtiment. Cet ensemble comprenant le noyau central, les poutres et les colonnes fonctionnent comme un système unique qui supporte la charge des pièces, de la galerie du premier étage et du toit en pente. Le transfert de la charge du toit jusqu’à la fondation est assuré par un système de murs porteurs, de solives et de colonnes. La charpente du toit en pente est un système compliqué qui a la capacité de supporter des charges vives et mortes, ainsi que les forces de flexion. Pour pouvoir supporter ces charges et ces forces, un système comparable à l’étai est placé sous la charpente du toit. Ce système complexe comprend des éléments verticaux, horizontaux et obliques qui agissent comme un ensemble unique.

b) La structure spatiale

La diversité de la structure spatiale des maisons dans la plaine de la rive orientale du fleuve Sefidroud est due aux conditions de vie et à la situation sociale des propriétaires. De ce point de vue, plusieurs subdivisions sont possibles.

Figure n° 5

Plusieurs types de structure spatiale ont été identifiés dans cette zone : les bâtiments à une seule chambre à un seul étage, à 2 chambres à un seul étage, à 3 chambres à un seul étage (très rarement), à 2 chambres à deux étages, à 3 chambres à deux étages, à 4 chambres à deux étages, à 6 chambres à deux étages (très rarement). Dans tous ces bâtiments, les chambres sont construites dans la partie centrale de l’ensemble et sont entourées d’une galerie qui couvre tout le tour du bâtiment (figures n°5, 6 et 7).

Figure n° 6

Dans les maisons anciennes, les chambres sont dépourvues de fenêtre pour des raisons liées à la situation climatique. L’emplacement et les dimensions des chambres sont déterminés à la fois par le système de répartition de la charge du bâtiment et la fonction à laquelle elles ont été destinées. Les chambres mesurent en moyenne entre 3.5×3 et 3.5×4 m. Elles peuvent avoir des fonctions différentes selon la saison, la situation économique et le nombre des membres de la famille.

Figure n° 7

En général, dans les maisons rurales, l’espace se définit autour de deux séries de représentations distinctes : un axe vertical du bas vers le haut, et un axe horizontal, de devant vers l’arrière. Les espaces changent de fonction en été et en hiver.

1- L’axe vertical

La couche inférieure de la maison est constituée par l’espace vide entre le plancher du rez-de-chaussée et la fondation en bois. Cet espace vide a souvent une hauteur de 1.5 à 2 m et sert de débarras, de dépôt de bois de chauffage en hiver, ou de poulailler.

La pièce principale du rez-de-chaussée, appelée kohn-e darin ou doudkhâneh, est l’espace le plus important de la maison rurale du point de vue de la diversité de ses fonctions. Cette pièce constitue l’espace intime de la vie familiale en hiver, et le lieu de diverses activités dont la cuisine et la préparation du repas, le lieu de rassemblement des membres de la famille, la chambre à coucher ou la chambre d’invité, mais aussi le lieu où l’on fume la viande, le poisson ou le riz pour les sécher. Pendant les premières semaines du cycle de l’élevage des vers à soie, les larves sont protégées dans cette même pièce. Kohn-e darin est une pièce très simple qui mesure souvent 3.30×3.80 m, équipée d’un fourneau en terre appelée kole. Ce fourneau est utilisé pour faire la cuisine, pour chauffer la maison ou pour fumer le riz. On y installe des cordages ou chaînes appelées kharak, pour suspendre au plafond des épis de riz (figure n°8). La pièce est très simple et dépourvue de toute décoration. Il n’y a pas de fenêtre, et la seule ouverture de la pièce est une porte à double battant en bois. Sur les murs, plusieurs étagères sont aménagées pour le rangement des objets d’usage quotidien. S’il s’agit d’une famille plus aisée, on installe dans cette pièce un deuxième fourneau, uniquement utilisé pour le chauffage. Dans les maisons à une pièce, le kohn-e darin est le seul espace de la famille. Dans les maisons à deux pièces, il y a une autre chambre, appelée tâz-e darin, située à côté de la première (s’il n’y pas d’étage) ou au-dessus d’elle, c’est-à-dire à l’étage supérieur. Cette deuxième chambre est le salon et occasionnellement la salle de réception.

Figure n° 8

Il est à noter que, contrairement à l’architecture du plateau central de l’Iran, dans les maisons du Guilân, il n’y pas une distinction nette entre l’espace public et privé. En d’autres termes, la question de la familiarité et de l’intimité n’est pas un critère primordial dans la définition des espaces architecturaux. Il existe cependant des espaces publics qui servent de salle de réception, mais l’accès entre cet espace "public" et l’espace "privé" est assuré par un couloir commun, et le seul facteur de séparation entre ces deux espaces est que le couloir mène d’abord à la chambre des invités puis à l’espace intime, c’est-à-dire au kohn-e darin.

Le kohn-e darin est généralement orienté vers le sud, tandis que le tâz-e darin est normalement orienté vers le nord. Les chambres réservées aux invités comprennent de nombreuses décorations en terre, et sont souvent meublés. Si le kohn-e darin et le tâz-e darin sont placés côte à côte, une petite porte assurera leur communication. La chambre des invités comporte également un petit four en terre pour le chauffage. Cette chambre et les pièces de l’étage supérieur sont généralement utilisées par les hommes. Si un jeune homme se marie, il s’installe avec son épouse dans cette même pièce. Avant le mariage, les jeunes hommes dorment dans les pièces de l’étage supérieur. Dans les maisons appartenant au chef du village ou à l’intendant des grands propriétaires, les pièces de l’étage supérieur étaient autrefois consacrées au travail. Par conséquent, l’axe vertical de la maison représentait, du bas vers le haut, à la fois l’axe de l’espace privé à l’espace public, de l’espace réservé aux femmes à celui des hommes, et de l’espace simple à l’espace décoré. Lorsque les enfants quittaient la maison pour fonder leur propre foyer, les pièces de l’étage supérieur étaient souvent transformées en grenier, ou étaient louées.

1- L’axe horizontal

La galerie est la première couche extérieure des bâtiments construits sur les plaines du Guilân. Cet espace joue un rôle très important sur le plan fonctionnel et climatique. Du point de vue fonctionnel, cette galerie assure l’accès aux chambres, ainsi qu’à toutes les ailes du bâtiment. Pendant l’été, la galerie est le lieu de rassemblement des membres de la famille. Elle est le lieu de diverses activités dont la cuisine, le tissage, la garde des enfants, et fait aussi office de salle de repos. La galerie est une partie indissociable de l’architecture de la plaine orientale du Guilân. Dans toutes les maisons, la galerie tourne autour de la maison et assure l’accès aux quatre ailes du bâtiment. L’axe avant/arrière est celui qui oppose les lieux propres aux lieux sales. Par conséquent, des lieux comme les toilettes, la salle de bain, le dépôt de charbon, de pommes de terre ou d’oignons, ainsi que la vacherie, se situent derrière la maison, et ne sont pas visibles de l’extérieur. La galerie de l’étage supérieur, appelée tâlâr, est un lieu de repos idéal pendant l’été, étant donné sa bonne aération.

Figure n° 9

Lors des réceptions ou les cérémonies de mariage, la nappe de repas était mise dans la galerie de l’étage supérieur.

2- Les bâtiments secondaires

Dans une maison rurale, les bâtiments secondaires ont une importance égale à celle du bâtiment principal. L’emplacement des bâtiments secondaires dépend de celui de la maison. Ces constructions secondaires ont des fonctions différentes selon la situation économique du ménage et les activités professionnels des membres de la famille. Dans la plaine orientale du Guilân, la grange servant à abriter la récolte de riz, appelée kandoudj est le bâtiment secondaire le plus important de la maison (figure n° 9). Les dimensions du kandoudj dépendent de la situation économique du ménage. Le kandoudj se situe exactement devant la maison d’où il est parfaitement visible. C’est une construction à quatre colonnes de bois sur une belle fondation. Le dépôt du kandoudj est situé sous un toit en pente. Cette construction apparemment simple possède cependant une structure assez complexe. Comme dans tous les bâtiments de la plaine orientale du Guilân, les différentes composantes de la construction se stabilisent les une sur les autres par leur poids, sans être assemblées.

Le talambâr est le deuxième bâtiment secondaire important des maisons de la plaine orientale du Guilân. Ce bâtiment, généralement utilisé pour l’élevage des vers à soie, sert aussi parfois de grange. Il est normalement situé à 25 ou 30 mètres de la maison. S’il y a un talambâr dans une maison paysanne, il y aura également un petit jardin de mûriers pour nourrir les vers à soie (figure n° 10).

Le talambâr, figure n°10

Dans une maison rurale du Guilân, on trouve aussi un bâtiment secondaire situé derrière la maison pour garder les vaches. Dans la plaine orientale de la province, cette petite étable, de structure très simple, est construite pour garder 2 ou 3 vaches. Le puits, les toilettes, le potager, le poulailler et le petit bassin des canards et des oies sont d’autres annexes de la maison rurale dans cette région. Toutes ces annexes se trouvent dans la cour. En effet, la cour est un espace indissociable du logement familial. En réalité, la vie des habitants se partage entre la maison et la cour, de sorte qu’il est presque impossible de tracer une frontière claire et nette pour séparer ces deux espaces. En d’autres termes, les espaces internes et externes de la maison se mêlent les uns aux autres, et la maison absorbe la vie et le dynamisme des changements quotidiens et saisonniers de la cour. Dans cette architecture manifestement extravertie qui est tournée vers le monde extérieur, la cour n’est pas un espace clos. La haie faite de branchage d’arbre ou de roseaux n’a d’autre fonction que d’indiquer les frontières, sans qu’elle fasse obstacle à la vue. La cour se situe entre la maison et le champ agricole. Bien qu’elle fasse partie de l’espace habité de la maison, elle ne constitue pas nécessairement un lieu privé. Il arrive souvent que plusieurs ménages (d’une grande famille) partagent une même cour, ou que la cour d’une maison serve de voie d’accès à une autre maison. L’axe avant/arrière de la maison est également respecté dans la cour, de sorte que les éléments et les activités « propres » se situent dans l’espace devant la maison : kandoudj, talambâr, potager ; tandis que les éléments et les activités « sales » se trouvent derrière le bâtiment principal : étable, toilettes, salle de bain, etc. Pour la famille paysanne, la cour a une importance égale à la maison, surtout en été. La superficie de la cour varie entre 500 et 5000 m².

c) Les décorations

Malgré le caractère simple et pragmatique de l’architecture rurale, même les maisons des familles les plus démunies comportent des décorations originales et esthétiques. Dans les maisons faisant objet de la présente recherche, les décorations les plus importantes étaient en terre, avec des motifs simples à festons et à créneaux. L’extrémité des poutres ou des colonnes porte également des ornements de bois. Les portes ont des décorations en relief tandis que les paysans utilisent également la couleur et la peinture pour orner leurs maisons (figure n° 11). Autrefois, on couvrait la façade de la maison d’argile jaune ocre ou d’argile blanche. Plus tard, on a utilisé la chaux pour blanchir les murs. Les clôtures, les portes et les fenêtres étaient peintes de couleurs naturelles comme l’azur et l’indigo. Les décorations en terre reflètent formidablement l’esthétique rurale, étant donné la nature chaude et sympathique de cette matière, et la souplesse et les formes simples et abstraites qu’elles représentent sont l’œuvre de l’imaginaire des maçons paysans. Ces décorations en terre forment une bande tout autour des murs de la chambre ou des étagères. Elles représentent des oiseaux, des motifs végétaux ou des formes géométriques. Cet art décoratif est totalement local. De prime abord, il semble un peu grossier et rudimentaire, mais son originalité réside dans sa liberté et sa créativité, et ce d’autant plus qu’il représente le concept de la nature dans l’imaginaire collectif de la population (figure 12).

Figure n° 11
Figure n° 12

Les décorations les plus raffinées de l’architecture rurale de cette région sont faites de bois. En effet, la beauté de la façade des maisons paysannes est en grande partie due aux balustrades. Les balustrades les plus simples sont décorées de barreaux croisés, tandis que certaines autres sont très finement décorées. Il existe une grande diversité de balustrades dans l’architecture du Guilân. Les espaces vides et pleins créés par les barreaux ont une valeur visuelle exceptionnelle. En outre, la répétition des motifs crée, pour sa part, un rythme particulièrement riche (figures n° 13 et 14). Les chapiteaux de la façade principale des bâtiments sont travaillés et comportent une variété remarquable. Dans un même bâtiment, les chapiteaux de la façade principale peuvent être différemment décorés. Les motifs et les plans en sont abstraits. Le tronc des colonnes porte aussi des décorations généralement simples. En outre, l’extrémité des poutres du talâr est également décorée de façon différente dans chaque maison.

Figure n° 13
Figure n° 14

Outre les décorations architecturales, les habitants de ces maisons paysannes se servent des pots de fleurs (géranium) accrochés à la balustrade des galeries ou de très belles broderies sur les étagères. Certes, ces décorations n’ont pas de valeur architecturale, mais leur existence témoigne du mode de vie et de l’esthétique paysanne inspirée de la nature, avec sa simplicité et son esprit économe, dans la création d’une ambiance agréable. Pour les habitants de ces maisons paysannes, la maison n’est pas un camping-car, aménagée pour pouvoir servir de logement, mais un monde inventé par l’homme, en imitant les modèles de la création divine, pour recréer l’univers extérieur.

d) L’esthétique du bâtiment

L’architecture est la manifestation de la raison humaine, à travers la science des figures de l’espace physique : la géométrie. Cet esprit géométrique se définit soit en harmonie avec la nature, soit en opposition à la nature. En ce qui concerne les maisons paysannes du Guilân, l’architecture rurale se définit en interaction et en harmonie avec la nature. Elle n’obéit pas exactement aux règles de la géométrie euclidienne, mais se définit par l’équation issue de l’arrangement des formes, des surfaces, des volumes et des tissus. Le résultat est un ensemble qui n’est pas parfaitement équilibré ou homogène, tel que l’on définit dans l’esthétique classique. En réalité, l’architecture rurale ne cherche même pas correspondre à ces définitions académiques, et ce d’autant plus qu’il est impossible, voire inutile, de vouloir imposer les règles esthétique standardisées à toutes les manifestations artistiques orientales ou occidentales, traditionnelles ou contemporaines. En tout état de cause, l’architecture rurale du Guilân nous suggère intuitivement un sentiment de plaisir et de surprise, ce qui nous permet, sans nul doute, de qualifier d’artistique cette architecture.

L’esthétique de cette architecture puise ses sources dans la nature. Il ne s’agit pas du tout d’une nature idéalisée ou apprivoisée, mais d’une nature intacte et sauvage. Plus nous étudions cette esthétique instinctivement et directement inspirée de la nature, plus nous éprouvons de la difficulté à pouvoir réduire l’esthétique de la nature aux simples formules géométriques. L’idée selon laquelle l’art est de respecter la cohérence et l’harmonie des équations, réduira l’esthétique jusqu’à la soumission totale aux règles de l’ordre et de la symétrie géométriques dans l’architecture. Mais en réalité, la beauté naturelle n’est pas aussi régulière et harmonieuse que l’on imagine. C’est la conception intuitive de la beauté naturelle qui conduit le constructeur des maisons paysannes à utiliser, par exemple, les troncs d’arbre dans leur état naturel ou de ne pas se soucier des règles de la géométrie ou des principes de la symétrie pour décorer les chapiteaux. L’espace architectural qu’il crée n’est ni homogène ni standardisé, à l’instar de la nature et de l’homme lui-même. La diversité qui est l’âme de cette architecture est également la source de son esthétique et de son dynamisme.

Un rythme particulier est créé sur toutes les façades par la répétition des motifs des balustrades et l’alternance des colonnes. Les colonnes, de par leur position verticale, ont une valeur symbolique et attirent le regard vers le haut. Par ailleurs, les maisons rurales du Guilân sont plus hautes que larges, ce qui accentue la structure verticale du bâtiment. Ce mouvement vers le haut se poursuit jusqu’au bout du toit en pente. Par conséquent, le volume et la masse de la maison se transforment en un petit point dans le ciel. Cette structure verticale du bâtiment est brisée, par endroits, par le mouvement horizontal des balustrades des terrasses et des galeries, ce qui renforce la variété visuelle de la façade.

Dans certains bâtiments, la symétrie a été respectée dans la composition des espaces, mais elle ne constitue pas l’élément dominant du plan. En effet, le plan semble trop compliqué pour respecter à la lettre les règles de la symétrie. Il ne faut pas oublier, d’ailleurs, que la symétrie est la forme la plus concrète et la plus simple de la composition.

e) Le symbolisme

La maison de l’homme est un symbole de son existence. Tout comme les espaces mentaux et psychiques de l’homme qui se partage entre le conscient et l’inconscient, la maison se compose d’espaces clos à l’intérieur et d’espaces ouverts à l’extérieur. Cette division entre les espaces intérieurs et la forme extérieure traduit la conscience de l’individu par rapport aux espaces intimes à l’intérieur et les espaces publics à l’extérieur. Les meubles, la décoration ou les plantes que l’on garde dans la maison font tous parties de l’image que nous présentons de nous-mêmes. Ce sont des messages que nous souhaitons sciemment ou inconsciemment transmettre à nous-mêmes et aux amis et proches que nous invitons chez nous.

Avant d’être inventeur d’outils, l’homo sapiens était inventeur de symboles. Avant de s’occuper des aspects matériels de la culture, l’homo habilis (homme habile) avait appris à s’exprimer à travers le chant, la danse, les cultes religieux et les mythes. Ce symbolisme s’exprime également dans la construction de la maison rurale ou urbaine, des lieux de culte, … L’homme primitif considérait son logement comme un symbole de l’univers. Il se plaçait au centre de ce microcosme comme un dieu. L’homme transforma, au fur et à mesure, sa maison à son image pour créer un lieu fondamental entre la maison, l’homme et l’univers. Pour l’homme contemporain, ces liens anciens ont malheureusement perdu leurs significations.

A l’instar de toutes les architectures locales, l’architecture rurale du Guilân a préservé ses liens avec la nature et l’univers. En l’absence de documents écrits sur le rôle des symboles dans l’architecture rurale du Guilân, les chercheurs doivent s’appuyer sur des enquêtes sur le terrain, le folklore et des évaluations plus ou moins personnelles.

En ce qui concerne la structure spatiale, l’architecture rurale de cette région ne se fonde pas tellement sur le symbolisme de l’espace ou la métaphysique. D’autre part, l’aspect multifonctionnel des espaces, et la fusion des espaces privés et publics au détriment du rôle de la porte entre ces deux types d’espace, ont diminué la hiérarchisation de l’espace dans l’architecture rurale du Guilân. Par contre, la cour donne ouvertement sur la rue, ce qui témoigne de l’ouverture des relations entre les membres de la communauté rurale. La cour fait pratiquement partie de l’espace public, tandis que la position de la porte dans le bâtiment montre l’hospitalité des habitants vis-à-vis des étrangers. Cette caractéristique de l’architecture rurale du Guilân est en parfaite opposition avec l’architecture traditionnelle des régions centrales de l’Iran où la porte d’entrée se situe à l’extérieur de l’espace privé de la maison, pour nettement protéger cet espace du regard des étrangers.

Figure n° 15

L’emplacement du bâtiment étant soumis aux conditions climatiques, la maison est construite dans la direction de l’est. Cependant, les croyances culturelles et religieuses de la population donnent une valeur symbolique à ce fait, en justifiant cette position par la direction du mausolée du huitième imam des chiites, l’Imam Rezâ, qui se situe à Mashhad (Khorâssân). En général, dans la culture locale, les quatre points cardinaux n’indiquent pas seulement les positions géographiques, mais ont une qualité universelle et métaphysique.

La mise en relief des éléments verticaux renforce la splendeur de la maison qui monte vers le ciel, tout comme les hauts arabes autour de la maison, ayant leur racine dans la terre et leur cime au ciel. La plupart des maisons rurales du Guilân sont orné du motif abstrait de l’arbre, appelé « arbre de la vie ». Cet arbre est un symbole de la création et de la fertilité. Ce motif symbolise la bénédiction divine (figures n° 15 et 16). Dans la cour, le puits a une forte importance symbolique, au-delà de son utilité pratique. En diverses occasions, comme les noces, plusieurs cérémonies symboliques sont organisées autour du puits d’eau.

Figure n° 16

Par ailleurs, la forme des balustrades est souvent une représentation stylisée et abstraite des arbres, des plantes et des animaux de l’environnement naturelle de la région.

f) Le rôle du tissu social du village

La maison paysanne se définit dans ses trois aspects architectural, fonctionnel et social. Outre les critères physiques et fonctionnels, l’emplacement de la maison est soumis directement ou indirectement à d’autres facteurs.

Au Guilân, bien que le tissu social du village ne soit pas très dense, il est évident que l’emplacement d’une maison ou une chambre ne dépend pas uniquement des conditions climatiques ou géographiques. En effet, des questions telles que l’intimité de la vie familiale, la vue, le paysage ou le voisinage jouent des rôles importants. En effet, l’emplacement de chaque bâtiment n’est déterminé qu’après l’accord implicite des voisins. Même lorsqu’il s’agit de l’emplacement des bâtiments secondaires d’une maison, leur place est choisie de sorte qu’ils ne dérangent pas ces derniers.

Les modèles jardin-maison ou ferme-maison sont des modèles répandus dans la plupart des villages du Guilân, notamment dans les plaines de la province. Dans ce modèle, la maison se situe au milieu d’une ferme de plusieurs hectares. Cela permet aux membres de la famille de s’assurer de la sécurité de leur ferme. Par ailleurs, étant donné que la culture du riz exige un entretien quasi permanent de la rizière, le fait que la maison se situe au milieu de la ferme facilite la tâche aux riziculteurs. La dispersion des maisons au milieu des fermes transfère également le lieu de rassemblement et de rencontre des habitants du village à un quartier central où se trouvent le marché, la maison du thé et la rizerie. Ce tissu dispersé du village assure de plus une meilleure aération et la circulation d’air à l’intérieur des maisons.

g) L’effet des facteurs climatiques et géographiques sur l’architecture rurale

A l’instar de toutes les architectures locales, l’architecture rurale du Guilân est fortement influencée par des facteurs climatiques et géographiques. L’architecture rurale du Guilân s’accorde, en forme et en structure, avec la nature de la région. Les espaces intérieurs et extérieurs ont une formidable conformité et cohérence, de sorte qu’il est souvent très difficile de fixer une frontière nette et précise entre eux.

Dans la plaine orientale de la province, les maisons paysannes comportent deux parties différentes : la première est transparente et comprend la terrasse et la galerie qui entoure les quatre côtés de la maison ; la seconde comprend le noyau du bâtiment, c’est-à-dire les chambres.

La partie "transparente" assure l’aération et le courant d’air pendant l’été. En effet, pendant la saison chaude, la terrasse et la galerie sont les lieux des activités quotidiennes des membres de la famille. Derrière cette couche transparente, se trouve la couche close, celle des chambres entourées de murs en bois ou en torchis d’une épaisseur de 30 à 40 cm. Ces chambres n’ont d’autre ouverture que la porte, et leurs murs assurant un bon équilibre thermique pour les mois froids de l’hiver. Un seul four de charbon de bois suffit ainsi à chauffer ces pièces. Outre les courants d’air qui traversent les galeries et les terrasses, un courant d’air passe également au rez-de-chaussée, car le bâtiment ne se place pas directement sur la terre, mais sur une fondation de bois. Le plancher du premier niveau de la maison se situe donc à une hauteur de 180 à 200 cm par rapport au niveau de la terre. Cet espace vide entre la terre et le plancher permet une bonne aération, d’autant plus que la plate-forme sur laquelle a été construite la maison a une hauteur de 50 cm, en moyenne, ce qui empêche l’humidité de monter.

Le plan rectangulaire de la maison, construite dans une direction nord-sud, permet de placer la façade principale à l’est. Cette position assure le maximum de courants d’air en été, car les bons vents d’été soufflent de l’est et du nord-est. Par contre, les mauvais vents d’hiver soufflent de l’ouest. C’est pourquoi sur ce côté de la maison, le toit descend jusqu’au niveau du plancher de l’étage inférieur de la maison pour protéger le bâtiment contre le vent et la pluie. Par conséquent, dans le plan des maisons paysannes du Guilân, l’exploitation des courants d’air et de la lumière du soleil sont les priorités les plus importantes dans l’emplacement et la disposition des différentes parties du bâtiment.

La façade principale (est) est ensoleillée pendant les premières heures de la journée. Mais l’avancement de la galerie et le toit en pente fonctionnent comme un parasol pour empêcher le réchauffement indésirable des espaces intérieurs de la terrasse et de la galerie, en particulier durant les mois chauds de l’été. En hiver, les chambres, dépourvues de fenêtre, n’ont naturellement pas besoin des rayons du soleil.

Une maison rurale

Le toit en pente est couvet de chaume. Cette couverture végétale ne se réchauffe pas beaucoup pendant l’été. L’espace vide au-dessous du toit est souvent plus frais que l’extérieur. En outre, ce toit protège l’ensemble de la maison contre le soleil. Les chaumes ont une couleur clair, tout comme les murs blancs de la maison, ce qui empêche le réchauffement du corps du bâtiment pendant l’été. En hiver, la couverture végétale du toit est chauffée très rapidement par la fumée du four, ce qui accélère la fonte de la neige sur le toit. Le toit a une forte pente (180%) qui empêche l’eau de pluie de pénétrer dans l’espace intérieur. Entre le toit et la galerie, il y a un espace vide, ce qui facilite l’aération dans l’étage supérieur. En hiver, le toit protège l’air chaud de l’intérieur et l’empêche de sortir.

Pour assurer plus de confort aux habitants, la maison est construite haute afin de profiter au maximum des vents et des courant d’air.

h) Les matériaux de construction

Les maisons paysannes sont construites de matériaux naturels, accessibles sur place et bon marché. L’usage de ces matériaux locaux répond d’ailleurs parfaitement aux impératifs climatiques, d’autant plus que les réparations, l’entretien ou le renouvellement des matériaux sont facilités à long terme. Dans la plaine orientale de la province du Guilân, le bois est la matière première dominante de l’architecture locale.

Le bois constitue l’élément de construction principal de l’ossature de la maison. Les fondations, les planchers, les murs et le tout sont faits du bois des arbres de la région. Pour les parties principales de l’ossature, on utilise des bois lourds et denses : orme, chêne, noyer et acacia. Le bois des arbres moins lourds et moins denses est utilisé pour la construction des parties secondaires : aune, peuplier, peuplier blanc, érable. Pour des parties exposées directement à la terre ou à l’humidité, on utilise le bois du mûrier, étant donné la résistance de ce type de bois à l’humidité et au contact direct avec la terre. Le choix des différents bois pour la construction des différentes parties d’un bâtiment, ainsi que les techniques du traitement du bois (découper, sécher, fumer, etc.) montrent que les habitants de la région possèdent une grande connaissance des différentes propriétés de chaque type de bois et un savoir-faire remarquable dans leur traitement et préparation.

Après le bois, la terre constitue la deuxième matière première largement utilisée dans la construction des bâtiments. Le mélange d’argile et de tiges de riz (kolosh) est utilisé en tant que matière idéale pour remplir les fentes ou coller les autres matières les unes aux autres. Dans le même temps, le mélange d’argile et de fal (écorce de riz) est utilisé pour couvrir les murs et les planchers, tandis que le mélange d’argile et de soub (son de riz) sert à l’isolation des murs. La maison elle-même est construite sur une plate-forme d’argile couverte de torchis (mélange d’argile et de tiges de riz). On utilise également la terre cuite (argile qui reste au fond du four où on prépare du charbon de bois) pour fabriquer des fours utilisés pour réchauffer la maison ou faire la cuisine. La terre peut aussi avoir une fonction décorative. En effet, les terres de la région contiennent de différents types d’oxydes métalliques de couleurs variées : blanc, ocre, rouge, violet, bleu foncé, etc. Ces couleurs naturelles sont utilisées pour décorer les chambres et les façades.

Le chaume est utilisé pour couvrir les toits. Cette matière végétale est extrêmement résistante et dure de longues années, sans besoin de réparations ou de changements. Dans la plaine orientale du Guilân, le charbon de bois et la cendre sont également utilisés dans la construction des fondations. Cette matière naturelle est capable d’empêcher l’humidité de monter le long de la fondation de bois.

Conclusion

L’architecture locale du Guilân met l’accent sur les liens entre l’homme et la nature. Cette architecture puise ses racines dans un savoir-faire non écrit et parfaitement capable de répondre aux besoins de la population, mais malheureusement, elle est aujourd’hui de plus en plus délaissé pour l’architecture "moderne" et urbaine. La vie dans ces anciennes maisons traditionnelles est ainsi progressivement délaissée par la population locale : ainsi les derniers exemples de cette architecture traditionnelle sont en voie de disparition dans le tissu social de plus en plus complexe et modernisé des villages de la région. Par conséquent, dans la plupart des cas, ces beaux bâtiments de bois, de terre et de matières végétales cèdent la place aux nouvelles constructions en briques et en métal, souvent laides et toujours isolées de leur environnement naturel. La disparition des derniers exemples de l’architecture ancienne de la région, qui se fait sans aucun effort de protection, signifie la disparition pour toujours d’un mode de vie faisant partie de la culture ancienne de la province du Guilân. Nous espérons donc que le présent article contribuera à aider à la protection de ce savoir-faire local et à la réunion d’une documentation écrite pour le préserver.

Les principales caractéristiques de l’architecture locale de la plaine orientale du Guilân

1- La construction est totalement en bois, depuis les fondations jusqu’au toit.

2- Les bâtiments sont construits en parfaite harmonie avec le climat et l’environnement : l’emplacement du bâtiment dans une direction est-ouest, la position du plan rectangulaire dans une direction nord-sud, la protection de la façade ouest pour empêcher la pluie et le vent de pénétrer à l’intérieur, la construction de murs épais susceptible de renforcer la capacité thermique du bâtiment, la séparation des espaces de vie estivaux et hivernaux, la construction de terrasses et de galeries tout autour de la maison pour assurer une bonne aération, la hauteur considérable de la maison qui permet une meilleure aération, tout en empêchant l’humidité monter dans la maison, l’usage de couleurs en harmonie avec l’environnement naturel, etc.

3- L’usage des matières de construction écologiques et locales.

4- La souplesse fonctionnelle de la maison qui permet de répondre aux conditions économiques et climatiques et au nombre des membres du ménage.

5- La résistance du bâtiment aux tremblements de terre.

6- L’approche esthétique et la richesse des décorations.

7- Le respect de la nature et de l’homme, à travers la compréhension de leur interdépendance.

8- L’architecture locale s’efforce également de porter de réponses appropriées aux besoins matériels et autres des habitants.

Bibliographie :
- 1. Christian Bromberger, Habitat, architecture et société rurale dans la plaine du Guilân, traduit en persan par Seyed Alâeddin Gousheguir, éd. de l’Institut des études et des recherches culturelles, Téhéran, 1991.
- 2. Pouyâ Miryoussefi, "Khâne-ye Rafi’i" (La maison Rafi’i), in Kandoudj, n° 2, Rasht, 2006.
- 3. Pouyâ Miryoussefi, "Khâne-ye Rafi’i" (La maison Rafi’i), sous la direction de Christian Bromberger & Mahmoud Taleghâni, éd. IFRI, Téhéran, 2006.
- 4. Pouyâ Miryoussefi, "Me’mâri-ye roustâyi-e Guilân, me’mâri-ye sabz" (L’architecture rurale du Guilân, une architecture verte), in Honar va Me’mâri, n° 8, Téhéran, 2008.
- 5. Archives du Musée du Patrimoine Rural du Guilân, Sarâvân (Rasht).


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1 Message

  • Typologie de l’habitat rural dans la plaine orientale du Guilân 14 juillet 2021 13:56, par jean-Claude Bignon

    Bonjour
    Je suis professeur émérite à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Nancy (France). Je prépare actuellement une livre sur l’architecture en bois dans le monde. Parmi les 80 bâtiments sélectionnés j’ai retenu la maison Rafi’i que j’ai visitée il y a trois ans avec l’adjointe au directeur du musée. Je dispose de photos pour illustrer mon chapitre. Mais pour compléter mon propos je souhaite utiliser votre photo (figure 4 N°58 sept 2010) ) de mur Zegall. Peut être avez vous une image de meilleure qualité ? Je vous serais reconnaissant si par retour de mail vous pouviez m’accorder votre autorisation. Je mentionnerai bien sûr l’auteur et je référencie l’article dans ma bibliographie. Cordialement JC Bignon

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