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Par tradition, depuis l’Antiquité, les poèmes épiques se transmettaient oralement de génération en génération par les ménestrels ou conteurs sans être véritablement consignés par écrit. Leurs contes s’inspiraient des histoires et légendes de différentes origines telles que le Khodây-Nâmeh (Livre des Souverains), collection de chroniques sur la dynastie sassanide qui régna en Iran du IIe siècle après J.-C. jusqu’à la conquête arabe. Ils se sont également inspirés de récits séculaires provenant d’autres sources historiques écrites en langue dari, pahlavi ou arabe.
Des transcriptions littéraires d’un certain nombre d’histoires sentimentales apportent des indices sur la transmission de la tradition du ménestrel-conteur qui s’est poursuivie sans interruption jusqu’à la période islamique. Dans Veyss o Râmin, écrit par Fakhr al-Din Gorgâni au XIe siècle, une annotation raconte comment l’auteur a été amené à transcrire l’histoire sous forme littéraire. Gorgâni nous dit que, malgré un style maladroit :
Ke miguyand chizi sakht nikust
dar in keshvar hame kas dâradash dust [1]
On dit que c’est une très belle histoire
par ici tout le monde l’adore
Cela laisse présumer que les histoires de la période préislamique sont restées populaires alors que leur forme a été modifiée afin que leurs adaptations littéraires correspondent aux changements de goûts culturels.
Depuis le VIIIe siècle, différents auteurs et traducteurs disséminés dans les pays de langues arabe et persane comme Rouzbeh ou encore Abdollâh Ebn al-Moghaffa’ [2], au milieu du VIIIe siècle (m. 756), scribe persan au service du calife abbasside al-Mansour (r. 754-75), se sont mis à rassembler les livres du Khodây-Nâmeh, comme à l’époque sassanide, et à les traduire en arabe.
a) Les premiers Shâhnâmeh
Jusqu’au Khodây-Nâmeh, la légende nationale était transmise oralement et c’est après cette période que la tradition écrite a commencé à jouer un rôle. Les historiens iraniens musulmans se sont largement servis des traductions afin d’écrire une histoire universelle en accord avec l’idéologie islamique. [3] Bien que considérée comme une traduction du Khodây-Nâmeh, cette histoire universelle n’établit pas une chronologie correcte des rois persans, et plusieurs autres versions différentes lui ont fait suite. [4] Un mowbed (prêtre zoroastrien) nommé Bahrâm dit avoir utilisé une vingtaine de textes pour établir une chronologie correcte, mais ces textes sont trop différents pour postuler à l’existence d’un modèle écrit plus ancien. [5] Après avoir acquis leur indépendance politique au Xe siècle, les Iraniens se sont mis à composer des chroniques en persan moderne.
C’est à peu près à cette époque (env. 957-58) que le gouverneur de Touss, Abou Mansour Mohammad Ebn ‘Abd al-Razzâgh (m. 962) ordonna à quatre auteurs et conteurs zoroastriens de composer un Shâhnâmeh (Le Livre des rois) en persan moderne. On a pensé que cette œuvre, intitulée Shâhnâmeh d’Abou Mansour fut la source première et principale d’inspiration pour Ferdowsi dans la composition de son propre Livre des Rois mais l’examen du texte et du style de l’œuvre de Ferdowsi tend à démontrer que ses sources ont été multiples. Massoud Marvazi a été l’un des premiers à relater l’histoire de l’Iran préislamique en vers. Il a couvert la période allant du règne de Kyumars jusqu’à celui de Yazdgerd III (r. 632-651 ap. J.-C.). [6]
Abol-Moayyed Balkhi et Abou Ali Mohammad Ebn Ahmad Balkhiyeh, deux auteurs de Balkh, ont également composé des œuvres en prose appelées Shâhnâmeh. Abol-Moayyed s’est occupé des contes des héros et des rois de l’Iran antique (écrit au début du Xe siècle), [7] et Abou ‘Ali a écrit l’histoire de l’Iran préislamique en s’appuyant sur des travaux historiques tels que ceux d’Ebn al-Moghaffa’ et les Siyâr al-Molouk, « Les biographies des rois », traductions arabes du Khodây-Nâmeh (fin du Xe siècle). [8]
Abou Mansour Mohammad Ebn Ahmad Daghighi (m. 978), un poète de la cour samanide, a également composé quelques centaines de vers sur le règne de Goshtâsp, que Ferdowsi a intégrés par la suite à son Shâhnâmeh. Bien qu’elles traitent de la légende nationale, ces œuvres montrent des différences dans leurs contenus et leurs formes. Les plus importantes de ces versions baptisées toutes Shâhnâmeh ou Livre des rois, - même s’il semble que le genre Shâhnâmeh était encore en formation dans la période qui précède immédiatement Ferdowsi -, font partie des sources fondamentales de l’œuvre poétique de ce dernier.
De toutes ces œuvres précédant celle de Ferdowsi, aucune trace ne subsiste, à l’exception du texte traduit avant 759-760 en persan moderne par Abdollâh Ebn al-Moghaffa’, d’une version du Khodây-Nâmeh en prose arabe, qui fut, semble-t-il, répertoriée à la fin de la période sassanide en moyen persan (pahlavi).
Le Shâhnâmeh d’Abou Mansour Mohammad Ebn Abd al-Razzâgh [9] a également été écrit en prose. C’est en tout cas ce dernier qui fut utilisé par Daghighi et Ferdowsi pour composer leurs œuvres. Bien que l’on ne connaisse le Shâhnâmeh d’Abol-Moayyed Balkhi qu’à travers des sources indirectes, c’est une œuvre importante et très célèbre. Celui d’Abou Ali Balkhiyeh [10], probablement analogue à celui d’Abou Mansour, fut probablement écrit peu après.
Selon l’introduction du Shâhnâmeh écrit par Abou Mansour Abd al-Razzâgh, qui a été conservée [11], celui-ci aurait demandé à ses subordonnés de rassembler les livres que possédaient les propriétaires terriens (dehghân/ân) qualifiés de « possesseurs de livres » (khodâvand/ân-e kotob) [12] et demandé aux gens ayant des connaissances historiques de rédiger un résumé de l’histoire de l’Iran des origines jusqu’à la conquête arabe.
En résumé, les plus importantes versions du Shâhnâmeh qui ont précédé l’œuvre de Ferdowsi sont les suivantes :
1. Le Shâhnâmeh de Massoud Marvazi, sous la forme d’un poème publié au début du Xe siècle connu sous le nom de « Shâhnâmeh d’Abou-Mansour ».
2. Le Shâhnâmeh datant du milieu du Xe siècle d’Abol-Moayyed Balkhi, qui est également l’auteur de l’histoire d’amour de Yussof et Zoleykhâ [13], ainsi que d’une partie du Shâhnâmeh de Goshtâsp.
3. Le Shâhnâmeh de Daghighi rédigé en 979 concernant l’époque de Zarathushtra .
4. Le Shâhnâmeh d’Abou Ali Balkhiyeh composé durant la dernière décennie du Xe siècle.
b) Le Shâhnâmeh de Ferdowsi
Le Shâhnâmeh en vers d’Abol-Ghâssem Ferdowsi fut achevé au début du XIe siècle. Ferdowsi indique, au début de son histoire, qu’il a travaillé à partir d’une source écrite et explique ce qui l’a amené à rédiger son œuvre. Il raconte que le jeune Daghighi, qui avait auparavant commencé un Shâhnâmeh, fut tué, laissant seulement un millier de vers. Il déclare également qu’un ami était venu ensuite lui apporter une œuvre en prose pahlavi qu’il utilisa comme source, [14] et que l’on estime être le Shâhnâmeh d’Abou Mansour.
Les vers de Daghighi que Ferdowsi a intégrés dans le Shâhnâmeh paraissent servir plusieurs objectifs. Ils indiquent en premier lieu que Ferdowsi a suivi un modèle bien établi pour composer son propre Shâhnâmeh. Ecrivant dans le même mètre que Daghighi, il déclarait avoir utilisé la même source. Ces vers évoquent de plus l’introduction du zoroastrisme, et la bataille de Goshtâsp contre Arjâsp pour cette même cause. Ils ont donc permis à Ferdowsi d’éviter les « sujets épineux » et de ne pas heurter les lecteurs musulmans. Enfin, il a tenté de promouvoir son œuvre auprès du roi ghaznavide Mahmoud (r. 998-1030), à qui il souhaitait dédicacer son Shâhnâmeh, en critiquant les vers de Daghighi. Rappelons que Daghighi était un poète réputé à la cour samanide ; la stratégie promotionnelle de Ferdowsi était donc pertinente : il devait clairement démontrer que son œuvre était supérieure à celle du célèbre poète. A cette fin, un moyen efficace était de juxtaposer les deux œuvres et de laisser le destinataire juger de la meilleure. Ferdowsi a en fait demandé à Mahmoud de choisir le meilleur et réclamé une généreuse récompense : « J’ai cité ce [poème de Daghighi] afin que le roi puisse percevoir à quoi ressemble une parole creuse ». [15]
On a beaucoup débattu sur le fait que Ferdowsi était un dehghân, de la classe des propriétaires terriens, souvent désignés comme les dépositaires de la tradition nationale iranienne. Il est à noter qu’en plus du texte écrit en prose, il s’est inspiré de sources qui, si elles n’étaient pas orales, étaient toutes dérivées de sources orales.
Le travail de Ferdowsi est considéré par les Iraniens comme un tournant décisif dans l’histoire du patrimoine culturel. Certes, on ne peut pas nier l’influence primordiale de Saadi, de Hâfez, de Nezâmi, de Khayyâm, et d’autres grands hommes de lettres persans sur l’évolution esthétique et thématique de la littérature persane. Néanmoins, l’œuvre monumentale de Ferdowsi a une place unique parmi celle des grands hommes de la littérature persane.
Les romances en prose de l’époque médiévale contiennent des passages qui laissent supposer qu’elles furent composées à l’origine à partir des récits de conteurs. [16] Parmi celles-ci, on peut citer Samak-e Ayyâr, ouvrage datant du XIIe siècle, dont l’auteur, Farâmarz Arrajâni, se présente comme « le compilateur » et prétend qu’il n’a pas écrit ce conte, qui date du monde préislamique, mais que d’autres personnes le lui ont raconté. [17] Les différentes parties du conte débutent souvent avec une expression comme « Ainsi racontent l’auteur du document et le narrateur de l’histoire » (chonin ravâyat konad mo‘allef-e akhbâr va râvi-e ghesse). [18] Arrajâni attribue la véritable composition du travail à un certain Sâdegh Ebn Abolghâssem Shirâzi, mais le nom de ce dernier n’est cité dans aucun autre texte littéraire. [19]
Beaucoup de mythes et légendes du Shâhnâmeh de Ferdowsi trouvent leur origine dans la mythologie et l’Antiquité indo-iraniennes. Il est difficile d’en comprendre les détails tant ils sont enfouis dans le passé, mais on sait que certains des héros mythiques sont apparus durant cette période. On peut cependant affirmer que les éléments mythiques et héroïques ont été largement intégrés et développés par les prêtres zoroastriens. Les rois et les héros mis en scène dans l’Avestâ sollicitent tour à tour la bénédiction des divinités. [20] A cette liste de héros s’est attachée une multitude d’histoires.
Il est possible qu’à l’époque parthe, d’importantes modifications aient été apportées à la légende nationale par les ménestrels parthes. Ceux-ci ont contribué à la collecte d’histoires des différents peuples vivant dans les pays voisins [21] et les ont intégrées à leur légende nationale héritée des Achéménides (550-530 av. J.-C.). Parmi ces histoires, celles des Sakas ont joué un rôle important dans le développement et l’organisation de la légende, et ont été ajoutées aux sections pishdâdi et kayâni (premières dynasties iraniennes) du Shâhnâmeh de Ferdowsi qu’elles représentent en intégralité. Elles évoquent les exploits du héros Rostam et de sa famille et sont appelées « le cycle de Rostam » ou « Tradition sistâni », du fait de leur origine géographique, les deux noms étant interchangeables. La légende nationale à l’époque sassanide, ainsi enrichie et élargie par l’apport de la tradition sistâni et de probablement beaucoup d’autres éléments [22], a été pour la première fois confiée à l’écriture. Sous le règne de Yazdgerd III, le dernier des rois sassanides, Dehghân Dâneshvar aurait composé une chronique des rois persans de Kyumars à Khosrow II (r. 591-628) [23], intitulée Khodây-Nâmeh, qui a probablement servi de base à des chroniques ultérieures.
D’après divers témoignages, les anciennes légendes d’Iran étaient très connues et certainement très populaires auprès des Iraniens. Dans l’une de ces sources, au Xe siècle, Ebn al-Nadim cite dans son Fehrest (Catalogue) [24], des collections d’histoires héroïques iraniennes. Il donne les titres de plusieurs recueils d’histoires qui, selon lui, sont originaires d’Iran. Ce sont sans doute des contes héroïques et des légendes de rois iraniens, dans lesquelles on trouve des éléments de la légende nationale. Parmi les titres cités par Ebn al-Nadim, on trouve Rostam o Esfandiâr (Rostam et Esfandiâr), Al-Kârnâmaj fi sirat-e Anoushiravân (La vie d’Anoushirvân) et Dârâ val-Sanam al-Zahab (Dara et l’Idole d’Or).
Plusieurs œuvres mettent en scène des légendes et des héros dont les aventures n’apparaissent pas dans le Shâhnâmeh de Ferdowsi. Ces épopées plus récentes sont construites de façon similaire à l’œuvre de Ferdowsi, selon un mètre identique, mais leur style tend davantage vers l’hyperbole et leur contenu est plus stylisé. [25]
La plupart d’entre elles sont apparues peu après celle de Ferdowsi, du XIe siècle au XIIe siècle. Voici celles dont on possède encore des traces :
- Garshâsp-Nâmeh (Le Livre de Garshâsp) [26] d’Assadi Toussi qui narre les épopées de l’ancêtre de la maison des héros de Sistân [27].
- Farâmarz-Nâmeh (Le Livre de Farâmarz) dont le héros est le fils de Rostam. [28]
- Borzou-Nâmeh (Le Livre de Borzou) de Amid Abol ’Ala ’Ata Ebn Ya’ghoub Kâteb Râzi qui met en scène le fils de Sohrâb. [29]
- Bahman-Nâmeh (Le Livre de Bahman) d’Iranshâh Ebn Abol-Khayr [30] évoque les exploits du roi Bahman et sa vengeance sur la maison Sistân. [31]
- Shahriyâr-Nâmeh (Le Livre de Shahriyâr) d’Osmân Mokhtâri qui met en scène le fils de Borzou. [32]
- Bânougoshâsp-Nâmeh (Le Livre de Bânougoshâsp) dont l’héroïne est la fille de Farâmarz. [33]
C’est à cette époque que fut également créé le Koush-Nâmeh (Le Livre de Koush) par Iranshâh Ebn Abol-Khayr, la seule épopée qui ne met pas en scène les héros du Zâbol [34]. Le Koush-Nâmeh évoque le combat de Koush, frère du mauvais roi Zahhâk, et de ses descendants, pour détrôner le roi Jamshid. [35]
Un autre des fils de Rostam est évoqué plus tard dans le Jahânguir-Nâmeh (Le Livre de Jahânguir) de Ghâssem Mâd, [36] avec de forts accents islamiques. [37] La plus récente de ces épopées, le Sâm-Nâmeh (Le Livre de Sâm) est datée du début du XVe siècle et raconte les exploits de l’un des ancêtres de la Maison Zâbol. [38]
Après le Sâm-Nâmeh, l’écriture épique a eu tendance à s’orienter vers des thèmes historiques et religieux plutôt que les légendes de l’Iran. Cette forme s’est perpétuée jusqu’à l’époque contemporaine et a fini par se retrouver sous un autre aspect avec des œuvres telles que le Mikado-Nâmeh écrit en Inde à l’occasion de la victoire des Japonais sur les Russes à l’issue des guerres de 1905. [39]
L’intrigue de l’histoire de Ferdowsi constitue la base du travail des conteurs. D’autres traditions viennent combler les lacunes aux endroits où Ferdowsi ne donne pas ou peu de détails et, si une version provenant d’une autre source diffère de la sienne, la tradition orale l’adopte volontiers. Mais seules les anciennes épopées sont utilisées par les conteurs et toutes celles qui sont mentionnées plus haut ne sont pas représentées. On peut, dans une certaine mesure, reprendre ici la métaphore de Mole qui compare l’œuvre de Ferdowsi à un tronc d’arbre dont les branches seraient les autres épopées. [40] La tradition orale a aussi fait apparaître un matériau que l’on ne trouve dans aucune épopée connue, comme le récit des aventures de Sohrâb [41]. Les conteurs semblent avoir utilisé des parties tirées de l’œuvre de Ferdowsi, d’autres des épopées postérieures et une plus grande partie encore provenant exclusivement de la tradition orale. Les histoires racontées séparément décrivent pour la plupart des événements chronologiquement postérieurs à ceux du Shâhnâmeh, comme le Borzou-Nâmeh et Jahânguir-Nâmeh et une histoire populaire de la conquête de l’Iran par Alexandre.
Ainsi, beaucoup de contes furent inclus dans les récits du Shâhnâmeh bien qu’ils aient été écrits plus tard. L’histoire de Garshâsp, par exemple, est racontée dans le Garshâsp-Nâmeh mais ne fait pas partie du Shâhnâmeh de Ferdowsi. Les conteurs les incluent à leurs emplacements chronologiques là où ces personnages devraient normalement être évoqués. Le récit présenté par le conteur est donc bien plus complexe et élaboré que celui de Ferdowsi ou de n’importe quel autre auteur épique. L’épopée littéraire est finalement beaucoup plus réduite et simplifiée que sa version orale.
[1] Gorgâni Fakhr al-Din, Veyss o Râmin (Veyss et Râmin), Ed. Mojtabâ Minovi, Téhéran, Berukhim, 1959, p. 20.
[2] Ghazvini Mohammad, Bist Maghâle (Vingt discours), Ed. ‘Abbâs Eghbâl, 2 vols., Téhéran, éd. Amir-Kabir,
1954, vol. 2, p. 7.
[3] Notamment al-Tabari (m. 923) : Târikh al-Rosoul val molouk (Histoires des prophètes et des rois), Dinvari (IXe siècle) : Al-Akhbâr al-Tevâl (Histoires prolixes), Massoudi (m. 956) : Moruj al-Zahab (Les Prairies d’or), Hamze Esfahâni (Xe siècle) : Thârikh-e senni-e Moluk al-Arz val Anbiâ (Les Chroniques des rois et des prophètes de la terre), Birouni (XIe siècle) : Ôsâr al-Bâghie (Les Œuvres).
[4] Nِldeke Theodor, The Iranian national epic or the Shahnama, trad. L.Th. Bogdanov, Philadelphia, éd. Porcupine, 1930 (réimp. 1979), p. 25.
[5] Ibid.
[6] Safâ Zabihollâh, Hemâsse sarâ’i dar Irân (L’épopée en Iran), Téhéran, éd. Amir Kabir, 1945 (réimps., 1973, 1990), pp. 160-163.
[7] Ibid. pp. 95-98.
[8] Ibid. pp. 98-99.
[9] Safâ Z., op. cit., vol. 2, p. 99. Voir aussi Ghazvini M., op. cit., vol. 2, pp. 12-16.
[10] Safâ Z., op. cit., vol. 2, p. 98.
[11] Le texte de l’introduction a été édité et publié par Ghazvini et est inclus dans son Bist Maghâle (vol. 2, pp. 30-90). L’introduction fut d’abord publiée dans le Hezâre-ye Ferdowsi (Téhéran, 1954). Elle est résumée par Vladimir Minorsky dans son Iranica (Téhéran, 1964, pp. 260-273).
[12] Ghazvini M., op. cit., vol. 2, p. 34.
[13] Histoire de deux amants célèbres.
[14] Ferdowsi Abol-Ghâssem, Shâhnâmeh (Le Livre des rois), 7 vols., Téhéran, éd. Amir Kabir, 1989 (réimp. 1996.) pp. 16-18.
[15] Il s’agit sans doute d’un cas de ce que Harold Bloom (Bloom Harold, The Anxiety of influence : a theory of poetry, New York et Oxford, éd. Presse de l’Université d’Oxford, 1997.) a appelé « l’angoisse de l’influence ». (Malgré la confiance de Ferdowsi dans sa supériorité face à Daghighi, il demeurait obsédé par son prédécesseur). Davidson (Davidson Olga.M, Poet and hero in the Persian book of kings, Ithaca et London, éd. Presse de l’Université de Cornell, 1994, p. 25) a considéré l’introduction des vers de Daghighi dans le Shâhnâmeh de Ferdowsi comme étant typique de la compétition poétique orale.
[16] Hanaway William L., « Persian popular romances », in Review of National Literature, n° 2, Printemps 1971, p. 141.
[17] Arrajâni Farâmarz Ebn Abdollâh Kâteb, Samak-e ‘Ayyâr (Samak le Ayyâr), Ed. Parviz N. Khânlari, 4 vols., Téhéran, éd. Bonyâd-e Farhangi, 1959-1967. vol. 1, p. 1.
[18] Ibid., vol. 3, p. 8.
[19] Ibid., vol. 1, p. 95. Voir également l’introduction de l’éditeur, vol. 1, p. 4.
[20] Cf. Le آbân Yasht (Darmesteter trad. 1892-93 ; réimp. 1960 : 363-97). Dans ce Yashtm des rois de légende et des héros offrent un sacrifice à une divinité zoroastrienne, Aredvi Surâ Anâhitâ. Darmesteter note que cette liste de rois et héros qui commence avec Ahurâ Mazdâ et se termine par Zoroastre forme pratiquement le berceau des épopées iraniennes. (Ibid., p. 363)
[21] Ils n’ont probablement pas collecté ces histoires à la manière des anthropologues mais les ont apprises tels qu’ils les entendaient.
[22] Les légendes des nobles parthes ont été intégrées au cours du temps aux histoires kyâniennes (Nِldeke Theodor, The Iranian national epic or the Shahnama, trad. L.Th. Bogdanov, Philadelphia, éd. Porcupine, 1930, pp. 12-16 ; Boyce Mary, « Some remarks on the transmission of the Kayanian heroic cycle », in Serta Cantabrigiensia, 1954, pp. 49-51.) et les épisodes sur les rois sassanides semblent avoir été composés pendant et après la période sassanide.
[23] Nِldeke T., op. cit., p. 25.
[24] Al-Nadim Al-Varrâgh Al-Baghdâdi, Mohammad b. Eshâgh Ebn Abi Ya‘ghoub, Ketâb al Fehrest (Catalogue), Ed. G. Flugelm, Beirut, éd. Hayât, 1970, p. 305.
[25] Sur le développement de l’écriture épique après Ferdowsi, Voir Mole M., op. cit., pp. 377-393.
[26] Assadi Toussi, Abou Nasr Ali Ebn Ahmad, Garshâsp-Nâmeh (Le Livre de Garshâsp), Ed. Habib Yaghmâ’i, Téhéran, 1938. Le Livre de Garshâsp, Ed. et trad. Clément Hurat et Henri Massé, Paris, 1926-1951. Voir aussi Mole M., op. cit., pp. 380-383 et Safâ Z., op. cit., pp. 283-289.
[27] Un des royaumes de l’empire Perse.
[28] Voir : Mole Mathieu, « L’Epopée iranienne après Ferdowsi », in la Nouvelle Clio, n° 5, 1953, p. 384 et Safâ Z., op. cit., pp. 294-296.
[29] Voir Mole M., op. cit., p. 384 et Safâ Z., op. cit., pp. 303-310.
[30] L’auteur n’est pas clairement identifié. Voir Rypka, Jan, History of Iranian literature, Dordrecht, éd. D. Reidel Co., 1968, p. 163.
[31] Voir Mole M., op. cit., p. 384 et Safâ Z., op. cit., pp. 289-294.
[32] Voir Mole M., op. cit., p. 384-285 et Safâ Z., op. cit., pp. 311-315.
[33] Voir Mole M., op. cit., p. 384 et Safâ Z., op. cit., pp. 300-302.
[34] Un des royaumes de l’Empire perse.
[35] Voir Mole M., op. cit., pp. 385-386 et Safâ Z., op. cit., pp. 296-300.
[36] Mole M., op. cit., p. 325 à propos de l’auteur.
[37] Voir Mole M., op. cit., p. 384 et Safâ Z., op. cit., pp. 324-335.
[38] Voir Mole M., op. cit., p. 383-384 et Safâ Z., op. cit., pp. 335-340.
[39] Safâ Z., op. cit., p. 375.
[40] Voir Mole M., op. cit., p. 380 cité dans le Mojmal al-Tavârikh val-Ghessâs (La Collection des histoires et les contes), Ed. M. T. Bahâr, Téhéran, éd. Khâvar, 1940, pp. 13-58.
[41] Le fils du héros Rostam le plus grand héros du Shâhnâmeh de Ferdowsi.