N° 3, février 2006

Première présence de l’Iran à l’OMC





A Hongkong, pendant cinq jours, 149 pays ont débattu des nouvelles modalités de l’Organisation Mondiale du Commerce. Une fois de plus, l’agriculture fut au centre de tous les débats. Un accord a finalement pu être signé ; il stipule que les subventions à l’exportation du secteur agricole seront coupées d’ici 2013. Les pourparlers concernant d’autres sujets sont en revanche restés au point mort. Selon l’agence Fars, l’accord obtenu facilitera la signature, dans le courant de l’année 2006, d’un traité de libre commerce.

Les pays membres de l’Organisation demandaient également une baisse des subventions à l’exportation du coton, ce qui n’a pas manqué d’inquiéter sérieusement la délégation américaine. Les pays en voie de développement étaient dans l’ensemble satisfaits, tandis que les pays industrialisés faisaient plutôt grise mine.

Quel bilan peut-on tirer de la première présence de l’Iran, en tant qu’observateur, dans la sixième assemblée des ministres de l’OMC à Hongkong ? Dans une interview avec l’IRNA, le ministre du commerce, M. Massoud Mirkâzemi, déclare : "Le but de notre présence, dans cette assemblée, était de nous familiariser avec la littérature des négociations commerciales de l’Organisation et de mieux comprendre les problèmes des pays moins développés, en voie de développement et développés."

D’autre part, ce voyage a permis, selon M. Mirkâzemi, de mieux assimiler les règles en vigueur dans l’OMC, de prendre la mesure des différends qui persistent entre les protagonistes et les concessions faites par chacun. Il aura eu également des effets positifs en permettant la constitution d’un groupe de travail en vue de la préparation de l’entrée de l’Iran à l’OMC.

En marge de l’assemblée des ministres, la délégation iranienne a pu négocier avec différentes associations et les ministres de neuf pays participants. M. Mirkâzemi ne cache pas ses inquiétudes au sujet de l’OMC, mais, dit-il " L’expérience de pays tel que l’Arabie Saoudite, qui vient d’être acceptée en tant que membre officiel de l’Organisation, pourrait apaiser nos craintes. " Pour le ministre du commerce iranien, des modifications dans les secteurs de la production et du service sont indispensables et notre pays devra s’adapter aux différents protocoles financiers, bancaires et douaniers. Pour ce faire, ajoute M. Kâzemi : " Nous aurons besoin d’une équipe forte et d’un plan national pour adhérer à l’Organisation Mondiale du Commerce. Il faudra clarifier les tâches des ministères et des organisations selon un agenda précis et appliquer les réformes en conséquence. "

Interrogé sur les résultats de la sixième assemblée des ministres de l’OMC, en particulier dans le domaine des subventions à l’exportation des produits agricoles, M. Mirkâzemi a répondu : "L’échec des deux précédentes assemblées au Mexique et à Doha avait rendu notre délégation pessimiste quant à la possibilité d’atteindre les objectifs fixés par l’OMC. Il est vrai que plus on va dans le détail des négociations et de leurs applications, plus on touche aux intérêts économiques nationaux, et cela rend difficile la conclusion des accords. Le domaine agricole est encore plus sensible particulièrement pour les pays industrialisés qui sont les plus grands exportateurs."


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