Afzal Vossoughi

Université Ferdowsi de Mashhad

4 articles

  • Deux petites ailes orange

    Erfân Nazar-Âhâri
    Traduit par

    Afzal Vossoughi N° 28, mars 2008

    Personne ne le tenta, personne ne le trompa. Seul, il décida lui-même de cueillir la pomme, d’y mordre, puis de la jeter par terre. C’est lui seul qui décida de sortir du Paradis. Lorsqu’il se trouva derrière la porte, il s’arrêta un instant, comme s’il voulait dire quelque chose. Mais il ne dit mot. Dieu le prit par la main, lui donna une poignée de "libre arbitre" et lui dit : "Maintenant, va, prends ton chemin. Mais sache que tu t’es trompé. Pourtant, ce Paradis est ta propre demeure, et tu pourras (...)


  • Le nuage, la soie et l’amour

    Erfân Nazar-Âhâri
    Traduit par

    Afzal Vossoughi N° 28, mars 2008

    Tu t’appelles de mille noms. Parmi tous ces noms je préfère ’’Le Tendre’’ parce qu’il me rappelle le nuage, la soie, l’amour.
    Je me rappelle nettement que le jour où j’ai quitté le Paradis, mon corps était fait de "lumière", mes ailes de zéphyr. J’étais si tendre que je ne pouvais me tenir dans les poings du monde. Mais la terre était noire, ténébreuse et dure. Mes mains ont été souillées par sa noirceur et le pan de ma robe égratigné par sa dureté et de jour en jour, je fus de plus en plus ténébreux, goutte à (...)


  • Nous étions les voisins de Dieu

    Erfân Nazar-Âhârî
    Traduit par

    Afzal Vossoughi N° 22, septembre 2007

    Peut-être que tu ne me reconnais plus. Peut-être même tu ne te rappelles plus de moi. Mais moi, je te connais très bien. Nous étions vos voisins et vous étiez les nôtres. Et nous tous, nous étions les voisins de Dieu.
    Je me souviens de toi. Tu te cachais parfois sous l’aile des anges, et moi je te cherchais partout dans le ciel. Alors tu riais, et je te retrouvais, caché derrière tes rires.
    Je me souviens très nettement qu’en ces temps-là, tu étais amoureux du soleil. Tu tenais toujours une tranche de (...)


  • Avant le dernier appel aux prières

    Erfân Nazar-Âhârî
    Traduit par

    Afzal Vossoughi N° 22, septembre 2007

    Il désirait tant avoir une mosquée avec une coupole bleu turquoise ; un minaret pas très haut et un vieillard qui y monte, chaque jour, matin, midi et soir pour chanter " Allah-o Akbar ". [Dieu est le plus grand]
    Il désirait tant posséder un minuscule bassin bleu azur ; une salle de prière pleine de chapelets, de pierres et de tchadors de prière.
    Il se languissait de vivre dans un vieux quartier avec des vieilles femmes aimables qui attendent impatiemment l’heure du coucher de soleil et l’appel (...)