Royâ Razzâghi

4 articles

  • L’île de Kish

    Royâ Razzâghi N° 106, septembre 2014

    Il existe du côté iranien du golfe Persique une île oviforme d’une superficie d’environ 90 km2, l’île de Kish. Le mot « kish » signifie étymologiquement carquois et cela parce qu’à une certaine altitude, elle a l’apparence d’une flèche dans son carquois. Certains historiens prétendent que cette île était anciennement connue sous le nom de Kiyan, mot lui-même lié à la dynastie des rois kiânides. L’un des premiers récits de voyage la concernant est celui de l’amiral grec Nearchus, qui aurait visité l’île de Kish (...)


  • Artisanats traditionnels de l’Iran :
    la poterie, la tuile émaillée, la céramique
    avant l’islam

    Jamshid Mehrpouyâ
    Traduit par

    Royâ Razzâghi N° 89, avril 2013

    Si l’argile constitue la matière première des objets faits en pâte argileuse, la céramique doit cependant son éclosion, sa renommée et sa survivance aux travaux des artisans qui l’ont ornée avec des couleurs et des dessins splendides. Au début, les objets faits à partir d’argile servaient uniquement à subvenir aux besoins quotidiens des premiers hommes qui s’en servaient pour y mettre leur nourriture. Peu à peu, les progrès survenus dans le domaine de l’art contribuèrent au développement de l’ornement des (...)


  • Le silence de l’isolement (Sokout-e tanhâyi)
    Tiré du roman du même nom de Mahindokht Rezâyi

    Traduit par

    Royâ Razzâghi N° 87, février 2013

    A l’âge de 61 ans, on m’envoya dans une maison de retraite sans chercher à comprendre la souffrance qui me rongeait intérieurement : voilà l’aboutissement d’une vie durant laquelle je n’avais enduré que des souffrances de toutes sortes.
    Ici, on m’accueille à bras ouverts. Malade, infirme et incapable de parler, j’essaie cependant d’enregistrer dans ma mémoire les moindres détails concernant mon arrivée dans cette nouvelle résidence. On dirait que mes yeux deviennent plus perçants et mon esprit plus (...)


  • L’heure de la rédaction*

    Rassoul Parvizi
    Traduit par

    Royâ Razzâghi 85.N° 85, décembre 2012

    L’assemblage des feuilles touffues des orangers devant la fenêtre avait assombri la classe. On venait d’effacer le tableau noir à l’aide d’un chiffon sale et les particules de craie diffusées dans l’air entraient dans mes poumons.
    Le professeur n’était pas encore entré. Seyyed Mahmoud, assis avec sa tête chauve sur le banc de devant, passait une lame de rasoir dans la fente de son pupitre, avec son oreille collée dessus pour écouter la mélodie qu’il composait.
    Akbar, à l’aide d’un couteau, gravait sur (...)