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I.
I’m there
in the City of Broken Persian Empire
I saw people singing
and children working
I saw vodka cheating
and patience learning
Enlightment everywhere
and Love burst
real trust and religion crumbs
and the spirits of high beings
waiting kindly for the time
of recognition
IV.
Do not say
“I’m no one”
because
you are
someone.
II.
The Highness of Persia
in the people
coming down
from the mountains
after a long walk
among the secrets
of the universe
V.
The Pot Maker
and the Drunken Sailor
walk down the port
and the tights alleys
at the corner of the
next street
they see
children fighting :
it’s theirs.
They go back
on the boat
feed the pots
with handmade wine.
III.
Tricky sense of
living,
the one that
let you know
what can be achieve
and at the same time
gives you just enough time
to forget that’s real
VI.
Iran is well
People are well
Everything’s well
Maste Mastam !
The world’s on tracks
VII.
Quand le cristal de l’inquiétude
prend naissance en vos chairs ;
il s’y incruste
profondément, durablement.
Pétri de mille circonstances
diverses,
superposition
de couches de bitume brûlant,
il s’attache
à vous faire
langoureusement frémir.
Si je n’étais pas aussi certain
que la raison le mine,
je serai d’effroi vêtu.
VIII.
Par-delà les collines,
Par-delà les vallées,
Par-delà les montagnes,
la descendance et l’héritage
de Pahlavi, Kurosh, Dariush et Mandana ;
Par-delà les soleils couchants,
Par-delà les yeux borgnes et les chiens errants,
Par-delà les étoiles descendues
dans la vallée de Fars,
Par-delà et en-dedans.
Un lac au milieu du désert :
“Irânshahr ! Irânshahr !”
et des regards,
et des crachats,
et des voitures,
la machine a ici trouvé
un lieu de résistance
et les illuminés font face
à la sagesse héritée
des veillées les yeux ouverts
l’esprit porté par
un relief de comète,
de planète rouge,
des pierres millénaires
enturbannées de poussières
dansantes ;
elles-mêmes attentives
au souffle, aux chants,
à la lumière
qui émane
de cette terre
et de ces yeux Persans.
Le ciel pur,
embrasé,
par les temples du feu,
par les reines magnifiques
et les rois de la maison de Soleyman
se prend, apaisé,
à rêver un peuple heureux,
étrangement mêlé
de modernité.
IX.
Sept ans après, les combats
de bêtes somptueuses et
la gloire éphémère
de Dubaï, la pointe
d’Oman, le désert
argenté aux couleurs d’orage
retombé ;
le soleil se couche sur les mangeurs d’opium
et les colonnes de Vulcain.
De l’autre côté, et par-delà,
vois-tu cher poète,
je vois plus loin, je tente,
toujours.
Dans le roulis des eaux
du Golfe, je trouve mon âme
et mon amour,
la terre brûlée n’est ici qu’en partie politique,
elle est surtout en belle poétique ;
et le rictus occidental
n’a pas ici sa place.
Mais les montagnes prennent le pas
et m’enlacent de leurs bras,
monumentaux,
rouges et blancs,
gris et tremblants
encore
de la chaleur terrestre.
Des points dans la chaîne des mots.
Allure de Motion Picture.
X.
Jack is sitting once again
in the desertic land
on a moon palace
fed with the power of the stars
one itself with another perfect in mind.
Je vois et je m’étonne ;
venu cueillir les fruits du désert
j’ai récolté ma pierre de foyer
espaces espaces
qui se font du feu à la mer
qui se fout des folies
qui se fout des étoiles
inscription de fond de bâtisse
comble du zénith
penchant pour un terrain magique
loin du réalisme
des mages-termites
Plaques qui s’éclatent et se brisent
en traces géométriques, animales
Je te suivrai, mon amour,
à travers
tous les déserts
de fin du monde
et de joie primaire.
XI.
Dans les creux de la terre
Déploiement des balances
Des abris de fortune
et des camions de fruits
Délicieux.
La datte solaire
et le citron sucré
les tomates mignonnes
les grenades pressées
le riz et le safran
la couleur de l’été
la douceur d’un fruit sec
le sel et le concombre
Iran Cola, Dough aromatisé
le fromage compact
le Sangak grillé
et les yeux d’une tête
de mouton cuisinée.