N° 88, mars 2013

Une analyse linguistique des armes dans
les manuscrits perses


Manouchehr Moshtagh Khorasani


1. Introduction

Cet article présente une enquête sur les différentes armes et leur typologie dans 48 manuscrits persans du Xe au XIXe siècle. Ces manuscrits décrivent différents types d’armes utilisées par les guerriers sur les champs de bataille. Cet article vise à fournir une base pour établir une analyse des termes généraux décrivant les différents types d’armes dans les manuscrits persans.

Un étui pour arc à Persépolis

2. Arcs et flèches

Le tir à arc a toujours joué un rôle central dans l’histoire militaire de l´Iran. En nouveau persan, arc est designé par le mot kamân ﻛﻤﺎﻥ, qui a son origine dans le mot pahlavi kamân (voir Farahvashi, 2002b/1381:412). Pour l’usage du mot kamân ﻛﻤﺎﻥ dans les manuscrits persans voir le Divân-e Rudaki Samarqandi (Rudaki, 2004/1382:136) et le Shâhnâmeh (Ferdowsi, 1995/1384:795). On peut distinguer dans les manuscrits persans, les différents types d’arcs selon leur matériau, origine, etc. comme indiqué dans la section suivante :

2.1 Matériau : a) kamân-e âj كمان عاج (arc en ivoire) (Romuz-e Hamzeh, 1940/1359 Hegira:92) ou kamân-e âjqabzeh كمان عاج قبضه (arc avec une poignée en ivoire) (Eskandarnâmeh, Hakim, date non spécifiée:579) ; b) kamân-e fulâd كمان فولاد (arc en acier) (Farhang-e Ânendrâj, Mohammad Pâdeshâh, 1956/1335:3465, vol. 5). On utilisait aussi les arcs en acier en temps de guerre mais ceux-ci n’étaient pas aussi puissants que les arcs composites, etc) kamân-e ney tofak كمان ني تفك (arc en canne creuse) (Abu Moslemnâmeh, Tartusi, 2001/1380:125 ; vol. 2).

2.2 Lieu de production : a) kamân-e pârsi ﭙﺎﺭﺴﻰ ﻛﻤﺎﻥ ou kamân-e fârsi كمان فارسي (arc persan) (Digital Lexicon of Dehkhodâ) ; b) kamân-e arabi كمان عربي (arc arabe) (Âdâb al-Harb va al-Shojâ-e, Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:257) ; c) kamân-e tchini كمان چيني (arc chinois/ Turkestan) (Garshâsbnâmeh, Asadi Tusi, 1938/1317:29) ; d) kamân-e tchâtchi كمان چاچي (arc tchâtchi ﭼﺎﭼﻰ, une ville au Turkestan, aujourd’hui cette ville est appelée Tachkent) (Shâhnâmeh, Ferdowsi, 1995/1384:436) ; e) kamân-e khârazmi كمان خوارزمي (arc de Khârazm dans la province du Khorâsân) (Samak Ayyâr, al-Kâteb al-Rajâni, 2004/1383:224). Selon Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar (1967/1346:242), ce type d’arc a des branches courtes (kutâhkhâneh كوتاه خانه), les siyahs longues (derâzgusheh دراز گوشه), une corde en peau de cheval (zeh az pust-e asb زه از پوست اسب) qui n’est pas tournée (zeh-e nâtâfteh زه ناتافته) et est épaisse (zeh-e setabr زه سطبر). De plus, Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar (1967/1346:242) explique qu’en raison de l’épaisseur des flèches en peuplier (khadang ﺧﺪﻨﮓ), de la lourdeur des flèches (tir-e gerân تير گران), de l’épaisseur de la corde (zeh-e setabr زه سطبر), et de la légèreté des pointes de flèches (peykân-e sabok پيكان سبك), ce type de flèche volait de manière instable (larzân raftan لرزان رفتن). Il existait également l’expression kamân-e tchâtchi khârazmi كمان چايچي خوارزمي(arc de la ville de Tchâtchi dans le Khârazm) (Samak Ayyâr, al-Kâteb al-Rajâni, 2004/1383:221). Al-Kâteb al-Rajâni explique que ce type d’arc avait une poignée en ivoire ; e) kamân-e hendui كمان هندوي (un type d’arc de l’Inde) (Âdâb al-Harb va al-Shojâ-e, Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:242).

Un arc sur un plateau d’argent de la période sassanide

2.3 L’objectif : On utilisait arc dans différents contextes comme les termes suivants le montrent : a) kamân-e jang كمان جنگ (arc de guerre) (Dârâbnâmeh, Beyqami, 2002/1381:288 ; vol.1) ; b) kamân-e tâyerân كمان طايران (arc d’oiseaux ; arc pour chasser les oiseaux) (Târikh-e Ahmad Shâhi, al-Jâmi, 2001/1379:339) ; c) Il faut souligner que le terme kamân ﻛﻤﺎﻥ était utilisé pour se référer aux différents types de catapultes comme kamân-e tcharkh كمان چرخ (baliste) (Shâhnâmeh, Ferdowsi, 1995/1384:605). Le Digital Lexicon of Dehkhodâ explique qu’on utilisait le kamân-e tcharkh كمان چرخpour attaquer les fortifications. On appelait également la catapulte kamân-e hekam كمان حكم (arc des sagesses) (Qate’ât, Sa’di, 2005/1383:707) ou kamân-e hekmat كمان حكمت ((arc de la sagesse) (Digital Lexicon of Dehkhodâ).

2.4 Longueur de arc : a) kamân-e tang كمان تنگ (arc court) (Digital Lexicon of Dehkhodâ) et b) kamân-e boland كمان بلند (arc long) (Nowruznâmeh, Khayyâm-e Neyshâburi, 2003/1382:60-61) ou kamân-e bolandkhâneh كمان بلند خانه (arc à branches longues) (Dârâbnâmeh-ye Tarsusi, Tarsusi, 1977/2536:18, vol. 1).

La poignée d’un arc de la période qâdjâre

2.5 Longueur des flèches : Arc de taille moyenne utilisé pour lancer des flèches était aussi appelé kamân-eكمان تير(arc pour lancer des flèches) (Abu Moslemnâmeh, Tartusi, 2001/1380:125 ; vol. 2). A certaines occasions, on utilisait un guide-flèche pour lancer les flèches courtes. Ce type d’arc exclusivement utilisé pour lancer les flèches courtes était appelé kamân-e tir-e nâvak كمان تير ناوك. En nouveau perse, le mot tir ﺗﻴﺭ signifie flèche (voir le Divân-e Rudaki Samarqandi, Rudaki, 2004/1382:78). Ce mot a son origine dans le terme avestique tiɤri (voir Reichelt, 1986:232). La flèche est faite d’une pointe, d’un tube ou fû et d’un empennage (normalement fait de trois plumes). La pointe est peykân ﭘﻴﻜﺎﻥ en nouveau perse (voir Ferdowsi, 1995/1384:1046), qui a son origine dans le moyen perse pekân (Farahvashi, 2002b/1381:156). Le tube qui s’étend de la pointe jusqu’à l’empennage est le tchubeh-ye tir (Shâhnâmeh, Ferdowsi, 1995/1384:1317) et l’empennage est désigné par le terme par ﭙﺮ (Romuz-e Hamzeh, 1940/1359 Hegira:30) ou par-e tir ﭙﺮﺘﻴﺮ (Âdâb al-Harb va al-Shojâ-e, Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:244) en nouveau perse. Normalement, la flèche a trois plumes mais il existe des flèches avec quatre plumes appelées tir-e tchâhrpar تير چهار پر(flèche avec quatre plumes) (Digital Lexicon of Dehkhodâ). Le fabricant de flèches était appelé tirgar ﺗﻴﺮﮔﺮ en nouveau perse (voir le Divân-e Mas’ud Sa’d Salmân, Sa’d Salmân, 1995/1374:533) ou tirtarâsh ﺘﻴﺮﺘﺭﺍﺵ (Jâme al-Tavârikh, Rashidoldin Fazlollâh Hamedâni, 1985/1374:1094). L’art de fabriquer des flèches était appelé tirtarâshi ﺗﻴﺮﺗﺮﺍﺷﻰ (Târikh-e Âlam Âryâ-ye Amini, Khonji Esfahâni, 2003/1382:265). Il existe différentes formes de flèches utilisées à différentes fins.

Un arc de la période qâdjâre

2.6 Forme de la flèche : a) peykân-e qoluleh پيكان غلوله (flèche en forme de boulet ; une pointe de flèche pour percer l’armure) (Âdâb al-Harb va al-Shojâ-e, Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:242). On utilisait ce type de flèche à grande capacité de pénétration contre les différents types d’armure et cottes de mailles ; b) peykân-e barg-e bid پيكان برگ بيد (flèche en forme de feuille de saule) (Âdâb al-Harb va al-Shojâ-e, Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:252) ; c) peykân-e batpây پيكان بدپاي (un type de flèche semblable aux pieds palmés du canard) (Âdâb al-Harb va al-Shojâ-e, Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:242) ; d) peykân-e bilak-e doroshtpar پيكان بيلك درشت پر (un type de flèche semblable à une petite pelle) (Âdâb al-Harb va al-Shojâ-e, Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:242). Selon l’auteur, on utilisait ce type de flèche contre les ennemis équipés d’armures légères ou contre les adversaires sans armure, mais également pour chasser. Ce type de flèche est désigné aussi par le mot tir-e bileh تير بيله (Digital Lexicon of Dehkhodâ) ; e) peykân-e sepahlu پيكان سه پهلو (Jonnati, 1971b/1350:274–275) ou peykân-e seh su پيكان سه سو (flèche trilobée) (Âdâb al-Harb va al-Shojâ-e, Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:242). Après avoir atteint sa cible, ce type de flèche restait dans la chair, pour pouvoir l’enlever il fallait déchirer la chair ce qui causait des blessures graves ; f) tir-e doshâkhتير دوشاخ (flèche bifurquée) (Haft Peykar, Nezâmi Ganje’i, 1999/1377:75) ; g) peykân-e totmâji پيكان تتماجي (un type de flèche longue et fine) (Âdâb al-Harb va al-Shojâ-e, Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:242) ; et h) peykân-e mâhiposht پيكان ماهي پشت (flèche avec un dos semblable à un poisson) (Âdâb al-Harb va al-Shojâ-e, Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:242). Selon l’auteur, on utilisait ce type de flèche contre les armures des adversaires.

Différentes formes de flèche

2.7 Matériaux des plumes : a) par-e bat پر بط (plume de canard) (Âdâb al-Harb va al-Shojâ-e, Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:244) ou tir-e morqâbipar تير مرغابي پر (flèche avec des plumes de canard sauvage) (Târikh-e Âlam Âryâ-ye Amini, Khonji Esfahâni, 2003/1382:130) ; b) par-e shotormorq پر شترمرغ (plume d’ autruche) (Âdâb al-Harb va al-Shojâ-e, Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:244) ; c) par-e shâhin پر شاهين (plume de faucon) (Âdâb al-Harb va al-Shojâ-e, Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:244) ; d) par-e tcharq پر چرغ(plume d’un type de faucon) ; e) par-e donb-e karkas پر دنب كركس(plume de queue de vautour) ; f) par-e kolang پر كلنگ(plume de grue) ; g) par-e khorus پر خروس (plume de coq) (Âdâb al-Harb va al-Shojâ-e, Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:244) ; h) par-e oqâb پر عقاب (plume d’aigle) (Shâhnâmeh, Ferdowsi, 1995/1384:436), tireh par-e oqâb تير پر عقاب(flèche avec des plumes d’aigle) (Zafarnâmeh, Mostufi, 1999/1377:774) ou tir-e oqâbpar تير عقاب پر (flèche avec des plumes d’aigle) (Khold-e Barin, Qazvini Esfahâni, 2003/1382:637) ; i) par-e butimâr پر بوتيمار (plume de héron) (Âdâb al-Harb va al-Shojâ-e, Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:244) ; et j) par-e sorkhâb پر سرخاب (plume d’un type de canard rougeâtre) (Âdâb al-Harb va al-Shojâ-e, 1967/1346:244).

Une miniature extraite du manuscrit Âlam Ârâye Shâh Esmâil du XVIIIe siècle montrant deux archers à cheval (avec l’autorisation du Musée Rezâ Abbâsi)

2.8 Matériaux du tube de la flèche : a) tir-e khadangتير خدنگ ([tube de] flèche en peuplier) (Shâhnâmeh, Ferdowsi, 1995/1384:579, 795), tchubeh-ye tir-e khadang چوبه تير خدنگ (tube de flèche en peuplier) (Zafarnâmeh, Mostufi, 1999/1377:1014) ou peykân-e tir-e khadang پيكان تير خدنگ (pointe de flèche en peuplier) (Shâhanshâhnâmeh, Fathali Khân Sabâ, 92). Selon le manuscrit Âdâb al-Harb va al-Shojâ-e (Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:242), la flèche en peuplier tir-e khadang تير خدنگ avec une pointe en acier trempé (pulad-e âbdideh پولاد آبديده) était utilisée contre l’armure des chevaux des adversaires. On utilisait le bois du peuplier pour fabriquer le tube des flèches courtes de nâvak ﻧﺎﻭﮎ (voir Âlam Ârâye Nâderi, Marvi Vazir Marv, 1985/1374:502) ; b) tir-e bid تير بيد ([tube] de flèche en saule) (voir Âdâb al-Harb va al-Shojâ-e, Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:244). Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar (1967/1346:244) explique que la tir-e bid تير بيد est légère et vole droit. Néanmoins elle se casse si elle est lancée trop violemment ; c) tir-e ney تير ني ([tube de] flèche en canne) (Zafarnâmeh, Mostufi, 1999/1377:256).

Une lance en acier damas de la période zand

2.9 Matériaux de la flèche : a) tir-e fulâdpeykân تير فولاد پيكان (flèche avec une pointe en acier) (Samak Ayyâr, Kâteb al-Rajâni, 2004/1383:638), peykân-e pulâd پيكان پولاد or pulâd peykân پولاد پيكان(pointe de flèche en acier) (Shâhnâmeh, Ferdowsi, 1995/1384:734) ; b) peykân-e pulâd-e âbdideh پيكان پولاد آبديده (pointe de flèche en acier trempé) (Âdâb al-Harb va al-Shojâ-e, Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:242) ; c) peykân-e narmâhan پيكان نرم آهن (flèche en fer doux) (Âdâb al-Harb va al-Shojâ-e, Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:242). Selon Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, on utilisait ce type de flèche contre les adversaires sans armure ou pour chasser les animaux.

La miniature intitulée "Le combat de Rostam Farrokh Hormozd contre Sa’d ben Waqqâs" d’un manuscrit du Shâhnâmeh du XVe siècle montrant Rostam et Sa’d ben Waqqâs combattant avec des lances (avec l’autorisation du Musée National d’Iran)

2.10 Longueur de la flèche : a) tir-i yazdahmoshti تير يازده مشتي (flèche de onze poings [avec la longueur de onze poings]) (Romuz-e Hamzeh, 1940/1359 Hegira:19) et b) tchubeh-ye tir-e nohmoshti چوبه تير نه مشتي (flèche de neuf poings) (Dârâbnâmeh-ye Tarsusi, Tarsusi, 1977/2536 ;73, vol. 1).

2.11 Cibles de la flèche : Certains termes révèlent le type de cible pour les flèches : a) tir-e jowshangozâr ﺗﻴﺮﺟﻮﺷﻦﮔﺬﺍﺭ (flèche pour percer l’armure) (Shâhnâmeh, Ferdowsi, 1995/1384:579, 795), tir-e jowshankhây تير جوشن خاي (flèche pour déchirer l’armure) (Golestân, Sa’di, 2005/1383:118) ; b) tir-e meqfarshekâfتير مغفرشكاف (flèche pour briser le casque) (Târikh-e Ahmad Shâhi, al-Jâmi, 2001/1379:135) et tir-e tarkshekâf تير ترك شكاف (flèche pour briser le casque) (Shâhanshâhnâmeh, Fathali Khân Sabâ, 97) ; c) tir-e zereh ﺯﺭﻩ ﺗﻴﺮ (flèche pour percer l’armure de mailles) (Âdâb al-Harb va al-Shojâ-e, Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:242) ou peykân-e zerehshekâf ﺸﻛﺎﻑ ﺰﺮﻩ ﭙﯾﻜﺎﻥ (flèche qui casse l’armure de mailles) (Jonnati Atâ’i, 1971b/1350:273) ; d) tir-e baqaltâq ﺑﻐﻠﺗﺎﻖ ﺘﻴﺮ (flèche contre l’armure du cheval et l’armure latérale de l’adversaire) (Âdâb al-Harb va al-Shojâ-e, Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:252) ; e) tir-e khaftân تير خفتان (un type de flèche pour percer xaftân ﺨﻔﺗﺍﻦ le quilt de l’armure) (Âdâb al-Harb va al-Shojâ-e, Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:252). L’auteur souligne que ce type de pointe de flèche avait la forme du peykân-e barg-e bid ﺑﻴﺪ ﺑﺮﮒ ﭙﯾﻜﺎﻥ (pointe de flèche en forme de feuille de saule) ou peykân-e bilak-e sepânâkhi پيكان بيلك سپاناخي(pointe de flèche ressemblant à une petite pelle allongée) ou peykân-e totmâji پيكان تتماجي (pointe de flèche longue et fine) ou peykân-e batpây پيكان بدپاي (un type de flèche semblable aux pieds palmés du canard) ; f) peykân-e mashqi پيكان مشقي (pointe de flèche pour l’apprentissage du tir à arc ; une pointe de flèche émoussée avec une pointe arrondie pour s’entraîner au tir à arc) (Jonnati Atâ’i, 1971b/1350:273) ; g) peykân-e kuhpâyeh-ye hendustân پيكان كوهپايه هندوستان(pointe de flèche des collines de l’Inde) (Âdâb al-Harb va al-Shojâ-e, Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:243). Selon l’auteur, on fabriquait ce type de flèche à l’aide d’os de vaches, de buffles et d’ânes morts, que l’on mettait dans un mélange d’urine d’âne, d’eaux usées et de fumier pour un certain temps, jusqu’à ce que ces os deviennent gras et toxiques. Ils étaient alors utilisés pour fabriquer les pointes de flèche. Le tube était fait de tamarisc. Lorsque l’adversaire était frappé par une de ces flèches, un fragment se détachait de la pointe de la flèche et restait planté dans le corps, ce qui était fatal comme le poison d’un serpent et h) peykân-e modudi ﻣﺪﻭﺩﻯ ﭘﻴﻜﺎﻥ (une pointe de flèche liée à Modud [roi Qaznavide]) (Âdâb al-Harb va al-Shojâ-e, Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:242). Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar explique que ce type de pointe de flèche était utilisé contre separ-e tchakh سپر چخ, separ-e tchubi سپر چوبي (bouclier en bois), separ-e karg سپر كرگ (bouclier en peau de rhinocéros), separ-e khadang سپر خدنگ (bouclier en peuplier), separ-e neyzeh سپر نيزه (bouclier de guerrier armé d’une lance), et separ-e shushak (Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:242).

Un durbâsh de la période qâdjâre

2.12 Lieu de production : a) tir-e hendui تير هندوي (flèche indienne) (Âdâb al-Harb va al-Shojâ-e, Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:243) ou peykân-e hendinejâd پيكان هندي نژاد (flèche à origine indienne) (Târikh-e Âlam Âryâ-ye Amini, Khonji Esfahâni 2003/1382:149) ; b) tir-e badakhshân تير بدخشان (flèche de Badakhshân ; une flèche bifurquée) (Digital Lexicon of Dehkhodâ). Dehkhodâ explique que Badakhshân était une ville dans la région du Khorâsân en Afghanistan ; c) tir-e moqol تير مغل (flèche de Mongols) (Zafarnâmeh, Mostufi, 1999/1377:1022) ; d) peykân-e tir-e tatâr پيكان تير تتار (pointe de flèche tartare) (Bustân, Sa’di, 2005/1383:243).

Un trident de la période qâdjâre

2.13 Termes pour décrire les différentes caractéristiques d’une flèche : a) tir-e softeh sufâr-e oqâbpar-e nohmoshti-ye khadang تير سفته سوفار عقاب پر نه مشتي خدنگ (flèche faite de peuplier avec une encoche percée et à plumes d’aigle et longue de neuf poings) (Abu Moslemnâmeh, Tartusi, 2001/1380:185 ; vol. 3) ; b) tir-e oqâbpar-e zabânajdar-e almâspeykân تير عقاب پر زبان اژدر الماس پيكان (flèche avec des plumes d’aigle, ressemblant à la langue d’un dragon [une pointe de flèche semblable à la langue d’un dragon], et la pointe comme un diamant (Joneydnâmeh, Kufi, 1991/1380:217), c) tir-e khadang-e zarangsufâr-e oqâbpar تير خدنگ زرنگ سوفار عقاب پر (flèche en peuplier, munie d’une encoche en zarang (un arbre de montagne), et à plumes d’aigle (Romuz-e Hamzeh, 1940/1359 Hegira:17:22) ; d) tir-i labsorkh va oqâbpar تيري لب سرخ و عقاب پر (flèche avec une pointe rouge et des plumes d’aigle) (Romuz-e Hamzeh, 1940/1359 Hegira:19) ; et e) tir-e khadang-e pânzdahmoshti tchâhrpar-e almâspeykân تير خدنگ پانزده مشتي چهار پر الماس پيكان (flèche en peuplier avec une longueur de quinze poings, quatre plumes et une pointe de diamant) (Dârâbnâmeh, Beyqami, 2002/1381:599 ; vol. 2).

Une masse d’armes à tête arrondie de la période zand

2.14 Bague d’archer ou bague de pouce : On tirait la corde de arc avec une bague d’archer ou une bague de pouce. La corde était tenue par le pouce protégé par un anneau de pouce, une baque d’archer ou bague de pouce. La bague d’archer servait à protéger le pouce de la pression exercée par la corde. En nouveau persan, la bague d’archer est désignée par le mot angoshtâneh ﺍﻨﮕﺸﺘﺎﻨﻪ ou angoshtvâneh ﺍﻨﮕﺸﺘﻮﺍﻨﻪ (voir Târikh-e Beyhaqi, Beyhaqi, 2004/1383:431), qui a son origine dans le mot pahlavi angustpân (Farahvashi, 2002a/1381:526). D’autres termes pour faire référence à la bague d’archer sont zehgir ﺰﻫﮔﯿﺮ (Romuz-e Hamze, 1940/1359 Hegira:17:22), halqeh-ye zehgir حلقه زهگير (Rozat al-Safaviyeh, Jonâbodi, 1999/1378:467) et tchellegir ﭼﻠﻪﮔﻴﺭ (Digital Lexicon of Dehkhodâ). La bague d’archer était fabriquée en agate, en os, en corne ou en métal (voir Ma’tufi, 1999/1378:444).

Une masse d’armes à ailettes de la période safavide

2.15 Corde : En nouveau persan, la corde est designée par le mot zeh ﺰﻩ (voir Shâhnâmeh, Ferdowsi, 1995/1384:191) ou zeh-e kamân زه كمان (corde d’arc) (voir Garshâsbnâmeh, Asadi Tusi, 1938:1317:251 et Târikh-e Beyhaqi, Beyhaqi, 2004/1383:425), et est dérivée du mot pahlavi zîh qui décrit aussi la corde d’arc (voir Farahvashi, 2002b/1381:288). Il faut noter qu’on utilisait une combinaison de peau d’animal, de tendons et de soie pour fabriquer la corde d’arc (Latham and Paterson, 1970:20). La personne fabriquant les cordes était designée par le mot zehtâb ﺯﻩﺗﺎﺏ (Joqrâfiyâ-ye Esfahân, Tahvildâr Esfahâni, 1964/1342:121). Les manuscrits persans parlent également des différents types de peaux d’animaux utilisées pour fabriquer les cordes d’arc comme zeh az pust-e asp (corde en peau de cheval) (Âdâb al-Harb va al-Shojâ-e, Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:242), zeh az pust-e gavazn زه از پوست گوزن (corde en peau de cerf), zeh az pust-e karg زه از پوست كرگ (corde en peau de rhinocéros) et zeh az pust-e neylegâv ﮔﺎﻭ ﻧﻴﻠﻪ ﭙﻮﺴﺖ ﺍﺯ ﺰﻩ (corde en peau de taureau sauvage) (Âdâb al-Harb va al-Shojâ-e, Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:242, 245).

Une masse d’armes à tête de taureau

2.16 Carquois et étui pour arc : On attachait le carquois, d’où on sortait les flèches soit à la ceinture ou sur le dos de archer. La langue perse utilise plusieurs termes pour faire référence au carquois. Les manuscrits perses utilisent souvent le terme tarkesh ﺗﺮﻛﺶ (Shâhnâmeh, Ferdowsi, 1995/1384:800). D’autres termes pour se référer au carquois sont tirdân ﺗﻴﺮﺩﺍﻥ (Divân-e Qatrân-e Tabrizi, Qatrân-e Tabrizi, 1983/1362:329), qendil ﻘﻨﺩﻴﻝ (Abu Moslemnâmeh, Tartusi, 2001/1380:110 ; vol. 2), ja’beh-ye tir جعبه تير (Joneydnâmeh, Kufi, 1991/1380:227), kish ﻛﻴﺶ (Mokhtârnâmeh, Attâr Neyshâburi, 1979/1358:178), kenâneh ﻜﻨﺎﻨﺔ et Shaqâ ﻘﻨﺩﻴﻝ (Digital Lexicon of Dehkhodâ). Dans l’Avestâ, le carquois est designé par les mots akana (Bartholomae, 1961:46) ou zaini (Bahrâmi and Joneydi, 1990/1369:550, et Matufi, 1999/1378:218). Dans la langue pahlavi, le carquois était designé par le mot kantigr (Farahvashi, 2002b/1381:157). Les archers utilisaient un étui pour porter leurs arcs. De cette façon, ils pouvaient protéger leur arc de l’humidité. L’étui pour arc est designé par le mot kamândân ﻜﻤﺎﻨﺩﺍﻥ dans la langue perse (Digital Lexicon of Dehkhodâ). D’autres termes pour désigner l’étui sont qorbân ﻗﺮﺑﺎﻥ (Abu Moslemnâmeh, Tartusi, 2001/1380:110 ; vol. 2), nimleng ﻧﻴﻤﻠﻨﮓ (Garshâsbnâmeh, Asadi Tusi, 1938:1317:409) et meqvas ﻤﻗﻮﺱ (Farhang-e Nafisi, Nafisi, 1964/1343:3465, vol. 5).

La miniature intitulée "La grande bataille entre les armées de Keyxosrow et Afrâsiyâb" du Shâhnâmeh-y Bâysonqori écrit par Ja’far Tabrizi en l’an 1430 de la période timouride montrant les guerriers armés de masses d’armes à ailettes (avec l’autorisation du Musée du Palais du Golestân)

2.17 Guide flèche : Tout au long de l’histoire de l’Iran, on a utilisé un guide flèche pour lancer les flèches courtes. En nouveau persan, le guide flèche est designé par le mot nâvak ﻨﺎﻮﮎ (Goshtâsbnâmeh, Daqiqi Tusi, 1994/1373:56) et archer qui utilisait le nâvak ﻧﺍﻭﻙ est designé par les mots nâvakandâz ﻧﺍﻭﻙﺍﻨﺪﺍﺯ (Shâhnâmeh, Ferdowsi, 1995/1384:575, 579), nâvakfekan ناوك فكن (Zafarnâmeh, Yazdi, 1957/1336b:213) ou nâvakkozâr ﻧﺎﻭﮎﮐﺫﺍﺭ (Shâhanshâhnâmeh, Fathali Khân Sabâ, 388). On utilisait aussi l’expression kamândâr-e nâvakafkan كماندار ناوك افكن (Tazakoreh-ye Nasrâbâdi, Nasrâbâdi Esfahâni, 1941/1317:40). La flèche courte est designée par le mot tir-e nâvak تير ناوك (Âdâb al-Harb va al-Shojâ-e, Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:247 et Bustân, Sa’di, 2005/1383:241).

Une hache de la période qâdjâre

3. Lance

La lance a toujours joué un rôle très important dans l’histoire militaire iranienne comme étant l’arme principale sur le champ de bataille. On a utilisé différents types de lances durant les différentes périodes de l’histoire de l’Iran à diverses fins. La liste suivante fournit les noms des différents types de lances mentionnés dans divers manuscrits perses.

3.1 Neyzeh ﻧﻴﺰﻩ : En nouveau persan, la lance est designée par le mot neyzeh ﻧﻴﺰﻩ, qui a son origine dans le mot pahlavi nēzak ou nētchak ou nēžak (lance) (voir Farahvashi, 2002b/1381:535). Ce terme décrit en général aussi bien la lance d’infanterie que de cavalerie. Le neyzeh ﻧﻴﺰﻩ (lance) a une lame fine avec une pointe renforcée (tokmeh-ye makhruti ou nok-e makhruti), et son extrémité a un talon octagonal et arrondi. Différents manuscrits persans utilisent le terme neyzeh ﻧﻴﺰﻩ comme le Divân-e Rudaki Samarqandi (Rudaki, 2004/1382:91), Ash’âr-e Onsori Balkhi (Onsori Balkhi, 1990/1369:15), le Divân-e Qatrân-e Tabrizi (Qatrân-e Tabrizi, 1983/1362:32) et le Masnavi Ma’navi (Molavi, 2006/1385:713).

Une hache de selle de la période afsharide

3.2 Mezrâq ﻤﺯﺭﺍﻕ ou mezrâb ﻣﻀﺮﺍﺏ : Ce terme désignait une fourche de combat à deux ou trois dents [1]. Pour l’usage du terme mezrâb ﻣﻀﺮﺍﺏ, voir Dâstân-e Hosseyn Kord-e Shabestari (2003/1382:309), Âlam Ârâye Nâderi (Marvi Vazir Marv, 1985/1374:385) et Rostam al Tavârikh (Âsef, 2003/1382:78, 579). Pour l’usage du terme mezrâq ﻤﺯﺭﺍﻕ, voir le Divân-e Manutchehri Dâmqâni (Manutchehri Dâmqâni, 1984/1363:48).

3.3 Senân ﺴﻨﺍﻦ : Généralement, le mot senân ﺴﻨﺍﻦ désignait la pointe de la lance. Mais dans les manuscrits persans, ce mot était également utilisé pour faire référence à la lance en général comme dans le Shâhnâmeh (Ferdowsi, 1995/1384:190) et le Garshâsbnâmeh (Asadi Tusi, 1938:1317:5) [2]

Une miniature du Shâhnâmeh de l’année 1797 montrant un guerrier attaquant son adversaire avec une hache (avec l’autorisation de Astân Qods Razavi)

3.4 Shel ﺷﻞ : Ce terme désignait un type de javelot avec une pointe bifurquée ou en une forme de trident. Les guerriers portaient cinq à dix pièces de shel ﺷﻞ et les lancaient sur leurs ennemis [3]. De nombreux manuscrits persans renvoient à ce type d’arme comme le Garshâsbnâmeh (Asadi Tusi, 1938:1317:80) et Âdâb al-Harb va al-Shojâ-e (Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:129). Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar explique que le shel ﺷﻞ était l’arme des Indiens et des Afghans [4]. Le Shâhnâmeh mentionne souvent cette arme.

3.5 Khesht ﺧﺷﺖ : Il existait un type particulier de lance que l’on a utilisé durant la période des Ghaznavides en Iran. Au milieu de sa hampe, on trouvait une boucle faite de corde de soie. Les guerriers mettaient leur index dans cette boucle pour faciliter le lancer du khesht ﺧﺷﺖ. Après l’avoir jeté sur l’adversaire, on pouvait récupérer facilement l’arme grâce à la corde. [5]

3.5 Zubin ﺯﻭﺑﻴﻦ ou zupin ﺰﻮﭙﻴﻦ : Il existait un javelot à lancer vers l’ennemi durant le combat (voir Shâhnâmeh, Ferdowsi, 1995/1384:313). D’autres termes pour le javelot sont harbeh ﺤﺮﺒﻪ (voir Târikh-e Beyhaqi, Beyhaqi, 2004/1383:137 et Âdâb al-Harb va al-Shojâ-e, Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:330).

Le roi sassanide Shâpour I dans Naqsh-e Rostam avec une épée sassanide

3.6 Durbâsh ﺩﻭﺭﺑﺎﺵ : Il existait une lance bifurquée (à deux branches) décorée de bijoux. On la portait devant le roi pour garder les gens à distance (voir Manteq al-Teyr, Attâr Neyshâburi, 1993/1372:54 et le Masnavi Ma’navi, Molavi, 2006/1385:713). Dans le livre Âdâb al-Harb va al-Shojâ-e (Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:260) on explique que les gardes du corps du roi utilisaient une arme s’appelant durbâsh ﺩﻭﺭﺑﺎﺵ.

3.7 Tchangâl ﭼﻧﮕﺎﻞ : Ce mot désignait un trident mentionné dans les livres le Divân-e Mas’ud Sa’d Salmân (Sa’d Salmân, 1995/1374:308) et le Shâhanshâhnâmeh (Fathali Khân Sabâ, 185).

3.8 Jarid ﺠﺮﻴﺪ : Dans les manuscrits persans, ce mot était utilisé pour désigner un type de lance et mais aussi de javelot. On lançait cette arme vers les ennemis selon les manuscrits perses comme Khold-e Barin (Qazvini Esfahâni, 2003/1382:453) et Rostam al-Tavârikh (Âsef, 2003/1382:269–270).

3.9 Romh ﺭﻣﺢ : On utilisait ce terme pour se référer à un type de lance et mais aussi de javelot. Pour l’usage de ce terme voir le Divân-e Mas’ud Sa’d Salmân (Sa’d Salmân, 1995/1374:53), Rostam al Tavârikh (Âsef, 2003/1382:78) et Zafarnâmeh-ye Khosravi (1999/1377:156).

4. Masses d’armes

Dans les traités, les épopées, les poèmes et les manuscrits historiques persans, il est dit que les guerriers perses étaient capables durant le combat d’écraser les casques et les armures de leurs adversaires avec la masse. Certaines expressions décrivent la fonction de ces armes en langue perse comme gorz-e meqfarkub گرز مغفركوب(masse qui casse le casque) (Qasâyed, Sa’di, 2005/1383:672) et amud-e maqzshekâf عمود مغر شكاف(masse d’armes qui broie le cerveau) (Dârâbnâmeh, Beyqami, 2002/1381:460 ; vol.1). La masse servait également de symbole de pouvoir. La langue perse a quatre termes pour faire référence à la masse d’armes :

4.1 Amud ﻋﻤﻭﺪ : Ce mot était utilisé dans les manuscrits perses suivants : Shâhnâmeh (Ferdowsi, 1995/1384:205), Ash’âr-e Onsori Balkhi (Onsori Balkhi, 1990/1369:23) et Dâstân Hosseyn Kord-e Shabestari (2003/1382:216).

Une épée sassanide

4.2 Gorz ﮔﺮﺯ : Pour l’usage de ce mot voir Goshtâsbnâmeh (Daqiqi Tusi, 1994/1373:59) et Divân-e Qatrân-e Tabrizi (Qatrân-e Tabrizi, 1983/1362:48).

4.3 Gorze ﮔﺮﺯﻩ : Dans le livre Divân-e Manutchehri Dâmqâni (Manutchehri Dâmqâni, 1984/1363:51) ce mot est cité.

4.4 Tchomâq ﭼﻤﺎﻕ : Ce terme est mentionné dans Majma’ al-Ansâb (Shabânkâre’i, 2002/1381:202), Zafarnâmeh (Yazdi, 1957/1336b:231), Âlam Ârâye Abbâsi (Eskandar Beyg Torkamân, 2003/1382:814) et Rostam al Tavârikh (Âsef, 2003/1382:397). Aujourd’hui, on utilise ce terme pour designer le bâton.

La masse d’armes était une arme très simple mais très efficace. On utilisait différents types de masses d’armes. Il existait des exemples avec une tête en pierre, en bronze, en fer ou en acier. En outre, avec le temps, la masse d’armes s’est transformée en un symbole de puissance utilisé pendant les cérémonies. On peut classifier les différents types de masse d’armes en trois catégories principales :

4.5 Masses d’armes avec une tête arrondie : La tête de cette masse d’armes était arrondie comme une balle.

4.6 Masses d’armes à ailettes : Les masses d’armes à ailettes étaient utilisées comme armes de guerre. On les fabriquait entièrement en métal avec des pointes en fer ou en métal et des ailettes placées à intervalles réguliers autour de la tête. Ce type de masse d’armes pouvait pénétrer les armures en plus de surprendre son adversaire par le choc. Il existait deux types de masses d’armes à ailettes : a) le premier avec six ailettes designé par le mot gorz-e Sheshpar گرز شش پر (voir Târikh-e Ahmad Shâhi, al-Jâmi, 2001/1379:406) ou simplement Sheshpar شش پر (voir Tarikh-e Âlam Âryâ-ye Amini, Khonji Esfahâni, 2003/1382:42, 186) et b) le second avec huit ailettes designé par le mot tchomâq-e hashtpar چماق هشت پر (voir Samak Ayyâr, al-Kâteb al-Rajâni, 2004/1383:423) ou simplement hashtpar ﻫﺸﺖﭘﺮ (idem).

4.7 Masses d’armes à tête d’animal : La majorité des exemples existant de ce type de masses d’armes conservés dans les musées sont de la période qâdjâre (1794–1925). Elles servaient d’armes cérémonielles réprésentant des instruments de pouvoir. Toutefois, les manuscrits perses rapportent l’usage de ce type de masses d’armes pour le combat. La tête de masse d’armes ressemblait à la tête d’un taureau, d’un démon, d’un diable, d’un lion ou d’un éléphant. Les manuscrits perses font référence à ce type de masse avec des termes tels que gorz-e divsar (masse d’armes à tête de démon), amud-e gâvsar عمود گاو سر (masse d’armes à tête de taureau) (Divân-e Manutchehri Dâmqâni, Manutchehri Dâmqâni, 1984/1363:29), gorz-e gâvtchehr گرز گاو چهر (masse d’armes à visage de taureau) (Shâhnâmeh, Ferdowsi, 1995/1384:432), gorz-e gâvpeykar گرز گاو پيكر (masse d’armes à corps de taureau) (ibid : 779), gorz-e gâvriang گرز گاو رنگ (masse d’armes à couleur de taureau) (ibid : 209), gorz-e gâvruy گرز گاو روي (masse d’armes à visage de taureau) (ibid : 1010), gorz-e gâvsar گرز گاو سر(masse d’armes à tête de taureau) (ibid : 452), gorz-e shirpeykar گرز شير پيكر (masse d’armes à corps de lion) (Sharafnâmeh, Nezâmi Ganje’i, 2007/1385a:116), et gorz-e surat fil گرز صورت پيل (masse d’armes à visage d’éléphant) (ibid : 818). Durant la période islamique en Iran, on utilisait différents matériaux pour fabriquer les masses d’armes, comme en témoignent de nombreux exemples de masses d’armes exposées dans plusieurs musées et comme le montrent de nombreux manuscrits persans : gorz az zar-e sorkh گرز از زر سرخ (masse d’armes en cuivre/ ou vermeil) (Dârâbnâmeh, Beyqami 2002/1381:295 ; vol.1), gorz-e âhanin گرز آهنين (masse d’armes en fer) (Ardâvirâfnâmeh, Bahrâm Pajdow, 1965/1343:76), amud-e fulâd عمود پولاد (masse d’armes en acier) (Rozat al-Safaviyeh, Jonâbodi, 1999/1378:562) ou gorz-e pulâd گرز پولاد (masse d’armes en acier) (Shâhnâmeh, Ferdowsi, 1995/1384:733) et gorzeh-ye haftjush گرز هفت جوش (masse d’armes fabriquée d’un l’alliage de sept métaux) (Digital Lexicon of Dehkhodâ). Certaines masses d’armes étaient faites d’autres matériaux beaucoup plus précieux pour être utilisées lors des rites et cérémonies comme par exemple amud-e simin عمود سيمين (masse d’armes en argent ; une masse décorée et incrustée d’argent) (Târikh-e Beyhaqi, Beyhaqi, 2004/1383:292) et amud-e zarrin عمود زرين (masse d’armes en or ; masse d’armes décorée et incrustée d’or) (Ash’âr-e Onsori Balkhi, Onsori Balkhi, 1990/1369:23).

Un shamshir de la période safavide

L’importance des masses d’armes à travers l’histoire de l’Iran est évidente quand on pense que les rois perses les portaient comme symbole de pouvoir. En nouveau persan, ce type de masses d’armes est désigné par le mot gorz-e pâdeshâh گرز پادشاه (masse d’armes d’empereur) (voir le Divân-e Mas’ud Sa’d Salmân, Sa’d Salmân, 1995/1374:488). Les héros mythiques perses portaient également une masse d’armes désignée par gorz-e Rostam (masse d’armes de Rostam) (voir Târikh-e Ahmad Shâhi, al-Jâmi, 2001/1379:406) et gorz-e sâmi گرز سامي (masse d’armes de Sâm) (voir le Shâhnâmeh, Ferdowsi, 1995/1384:708). Le guerrier est désigné par le mot gorzbân ﮔﺮﺯﺑﺎﻦ (Digital Lexicon of Dehkhodâ), gorzdâr ﮔﺮﺯﺩﺍﺭ (Shâhnâmeh, Ferdowsi, 1995/1384:490) ou amuddâr ﻋﻤﻮﺪﺪﺍﺭ (Abu Moslemnâmeh, Tartusi, 2001/1380:73 ; vol. 3).

5. Haches

Comparable aux masses d’armes, les haches étaient des armes puissantes qui pouvaient casser l’armure de l’ennemi. Cela signifie que l’on utilisait ces deux types d’armes contre les ennemis portant une armure lourde impossible à vaincre par l’épée. Les manuscrits perses parlent de l’efficacité de la hache avec les expressions tabarzin-e ostekhânshekan تبرزين استخوان شكن (hache de selle qui casse les os) (voir Târikh-e Ahmad Shâhi, al-Jâmi, 2001/1379:396) et tabar-e maqzshekâfandeh ﻤﻐﺯﺷﻜﺎﻔﻨﺪﻩ ﺘﺒﺮ (hache qui coupe le cerveau) (voir Abu Moslemnâmeh, Tartusi, 2001/1380:578 ; vol. 1). La hache est désignée par deux mots en langue perse : a) tabar ﺘﺒﺮ (hache) [6] et b) tabarzin ﺗﺑﺮﺯﻴﻦ (hache de selle) [7]. Le terme tabar ﺘﺒﺮ fait aussi référence à la variante d’une hache pour le combat designée par l‘expression tabar-e jangi ﺟﻨﮔﻰ ﺘﺒﺮ (hache de guerre) (voir Shâhnâmeh-ye Nâderi, Nâderi, 1968/1346:225). On observe également une variante de tabar ﺘﺒﺮ utilisée par les derviches. On utilisait la hache durant les cérémonies comme il est reconnaissable dans l’expression tabar-e zarrin ﺰﱢﺭﻴﻦ ﺘﺒﺮ (hache en or ; hache décorée avec de l’or) voir Târikh-e Firuzshâhi (Afif, 2007/1385:490). D’autre part, le terme tabarzin ﺗﺑﺮﺯﻴﻦ signifiant “hache de selle” est utilisé dans de nombreux manuscrits. Le manuscrit Rostam al-Tavârikh fait illusion à des gardiens de prison (nasghtchi ﻧﺴﻖﭼﻰ) armés de haches (Âsef, 2003/1382:185). Un guerrier armé avec d’une hache était désigné par le mot tabarzan ﺗﺒﺮﺯﻥ (voir Zafarnâmeh Yazdi, 1957/1336a:474) et tabardâr ﺘﺑﺮﺪﺍﺭ (voir Abu Moslemnâmeh, Tartusi, 2001/1380:124 ; vol. 4). Les guerriers qui jetaient leur hache étaient désignés par le terme tabarandâz ﺗﺒﺮﺍﻧﺪﺍﺯ (voir Romuz-e Hamzeh, 1940/1359 Hegira:123).

Une miniature du Khamseh de Nezâmi du XVIe siècle montrant les guerriers armés de sabres (avec l’autorisation du Musée National d’Iran)

6. Epées

La langue persanne a deux termes pour décrire "épée" : a) shamshir ﺷﻤﺸﯿﺮ et b) tiq ﺘﻴﻎ. Pour l’usage de shamshir ﺷﻤﺸﯿﺮ voir le Shâhnâmeh (Ferdowsi, 1995/1384:193) et Goshtâsbnâmeh (Daqiqi Tusi, 1994/1373:57) et pour l’usage du terme tiq ﺘﻴﻎ voir le Divân-e Rudaki Samarqandi (Rudaki, 2004/1382:73) et le Shâhnâmeh (Ferdowsi, 1995/1384:191). Il existe également des mots arabes dans la langue perse comme seyf ﺳﻴﻒ voir Rozat al-Safaviyeh (Jonâbodi, 1999/1378:641) et Târikh-e Jahângoshây-e Nâderi (Esterâbâdi, 1991/1370:12). Mais on utilisait ces termes généralement pour se référer aux épées arabes comme seyf-e arabi ﻋﺭﺒﻰ ﺴﻴﻑ voir Ta’id Besârat (Mirzâ Lotfallâh, 1706-1707:1118 ou 1108:1696-1697 :[7]). Un autre mot arabe dans la langue perse pour désigner l’"épée" est hosâm ﺣﺴﺎﻡ voir Ash’âr-e Onsori Balkhi (Onsori Balkhi, 1990/1369:19). Toutefois, il faut noter que dans la majorité des manuscrits, les mots perses shamshir ﺷﻤﺸﯿﺮ et tiq ﺘﻴﻎ étaient utilisés pour décrire les épées. Les deux termes ont leur origine dans les mots pahlavis. Le mot shamshir a en effet son origine dans les mots pahlavis shamshēr, shafshēr et shufshēr (Farahvashi, 2002b/1381:336) et le terme tiq ﺘﻴﻎ prend son origine dans les mots pahlavis teɤ (épée) (voir Kârnâmeh-ye Ardeshir Bâbakân, Farahvashi, 2002b/1381:157, 336), tēh (voir Kârnâmeh-ye Ardeshir Bâbakân, Farahvashi, 2007/1386:36) et tēx (voir Farahvashi, 2002b/1381:157).

Il est important de remarquer que contrairement à la langue anglaise, la langue perse ne fait pas de distinction entre les termes "épée" (à lame droite) et “sabre” (à lame recourbée). Dans les deux cas, le terme shamshir ﺷﻤﺸﯿﺮ se réfère au même type d’armes. Avant l’invasion de l’Iran par les Arabes et l’introduction de l’Islam en 631, toutes les épées d’Iran étaient droites à double tranchant. Bien qu’on utilise le mot shamshir en anglais et dans d’autres langues européennes pour désigner un shamshir classique avec un degré de courbure élevé, il faut souligner que ce terme est un terme général et ne fait pas référence à un type particulier d’épée dans la langue perse. Concernant la traduction du mot shamshir, le Digital Lexicon of Dehkhodâ traduit le mot shamshir comme “queue de lion” [8]. Néanmoins, il existe également des traductions contradictoires de shamshir dans la littérature, comme par exemple sa traduction par “coup du lion” [9] et "courbé comme la griffe d’un tigre" [10] en contradiction avec la traduction issue de sources iraniennes. Naturellement, celles-ci ne traduisent pas correctement le sens du mot shamshir comme démontré ci-dessus parce que ce mot est composé de sham ﺷﻢ (queue) et shir ﺸﻴﺮ (lion). Comme mentionné précédemment, du fait que beaucoup de chercheurs associent le terme shamshir à un sabre avec un degré de courbure élevé, il est important de tenir compte du fait que le terme shamshir ne dit rien non plus sur la courbure du sabre. Dans la littérature occidentale, le shamshir iranien classique est déclaré comme un sabre ou une épée avec un degré de courbure élevé qui n’a pas de rainure. La lame en forme de triangle est normalement sans gravures ni incrustations excessives. Ce type de shamshir possède une ou deux cartouches (toranj ﺘﺮﻨﺞ), éventuellement gravées à l’or. Néanmoins, comme expliqué ci-dessus, le terme shamshir est un mot générique utilisé pour référer à toutes sortes d’épées y compris les épées à lame droite.

Une dague de la période qâdjâre

On utilise différents termes pour décrire différents modèles d’acier damas (pulâd-e gowhardârپولاد گوهردار) des épées perses comme balârakﺑﻼﺭﮎ, sefid mosalsal سفيد مسلسل (un modèle d’acier avec une série de traces blanches consécutives) (voir Javâhernâmeh-ye Nezâmi, Jowhari Nezâmi, 2004/1383:327–329), rowhinâ ﺮﻭﻫﻴﻧﺎ (fabriqué d’acier damas indien) (voir Gowharnâmeh, Mansur 1975/1354:287), gowhar-e hamvârگوهر هموار (modèle d’acier damas régulier), kalâqi ﻛﻼﻏﻰ (semblable à un corbeau), pâyhâye murtcheh zabâneh zanân پايهاي مورچه زبانه زنان (semblable à une multitude ardente de pieds de fourmis) (voir Nowruznâmeh, Khayyâm-e Neyshâburi, 2003/1382:55-56), gowhar-e par-e magas گوهر پر مگس (modèle [d’acier damas] des ailes de mouches), mowj-e daryâ ﺩﺭﻳﺎ ﻣﻮﺝ (vague de la mer) (voir Âdâb al-Harb va al-Shojâ-e, Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:258), parsheh ﭙﺭﺸﻪ (ailes de moustiques), abr ﺍﺒﺭ ou abahrak ﺍﺒﻬﺭﮎ (nuage), suf ﺼﻭﻑ (laine de mouton), suzan ﺴﻭﺯﻥ (aiguille) et sabus ﺴﺒﻭﺱ (son) ou sabus-e kandomسبوس كندم (son du blé) (voir Besârat, Mirzâ Lotfallâh, 1706–1707:1118 ou 1108:1696–1697 :[5-9]).

Un kârd de la période safavide

7. Dagues et couteaux

Les manuscrits perses décrivent l’usage de couteaux et de dagues en fonction des situations durant le combat à courte distance. Il existait différents types de couteaux et de dagues traditionnels pour le combat. Normalement, ceux-ci sont classés en deux catégories : kârd ﻛﺎﺭﺩ (couteau) et khanjar ﺧﻧﺠﺮ (dague).

7.1 Kârd : La traduction de kârd est “couteau” [11]. Ce type d’arme courte est à un tranchant et droit. Bien que le dos de la lame soit droit, le fil de la lame s’effile de la base à la pointe. Le kârd ﻛﺎﺭﺩ est la deuxième arme mentionnée dans le livre saint de l’Avestâ, où il est designé par le mot kâreta dérivé du verbe kâret (couper) [12]. Normalement, la lame d’un kârd ﻛﺎﺭﺩ est en acier damas. Dans le manuscrit safavide Fotovvatnâmeh-ye Soltâni par Kâshefi Sabzevâri (1971/1350:388), l’auteur décrit certains types d’armes en détail entre autre le kârd ﻛﺎﺭﺩ. Kâshefi Sabzevâri explique que les lettres du mot kârd ﻛﺎﺭﺩ représentent les significations suivantes : la lettre “kâf = k” représente karam ﮐﺮﻡ (la bonté). Cela signifie que le propriétaire de cette arme doit être bon et javânmard ﺟﻮﺍﻧﻣﺮﺩ (un homme jeune et courageux). La lettre “alef = a” représente ehsân ﺍﺣﺴﺎﻥ (la bonne action) qui signifie que le propriétaire du kârd ﻛﺎﺭﺩ devait faire de bonnes actions et n’insulter aucun autre peuple. La letre “re = r” représente roshani ﺭﻭﺷﻧﻰ (la clarté) cela signifie que le propriétaire du kârd ﻛﺎﺭﺩ devait posséder une vision claire des choses. Enfin, la lettre “dâl = d” représente deldâri ﺩﻟﺪﺍﺭﻯ (consolation des autres), qui signifie que le propriétaire du kârd ﻛﺎﺭﺩ devait être poli et consoler les autres. Il existe diverses expressions dans les manuscrits perses faisant référence au kârd ﻛﺎﺭﺩ et à son usage. On peut classifier ces expressions comme suit :

a) Termes décrivant le matériau du manche d’un kârd ﻛﺎﺭﺩ, comme kârd-e dasteh âbnus كارد دسته آبنوس (couteau avec un manche en ébène), kârd-e dasteh aqiq كارد دسته عقيق (couteau avec un manche en agate), kârd-e dasteh tchandan كارد دسته چندان (couteau avec un manche en bois de santal), kârd-e dasteh dandân-e fil كارد دسته دندان فيل (couteau avec un manche en ivoire d’éléphant), kârd-e dasteh dandân-e mâhi كارد دسته دندان ماهي (couteau avec un manche en ivoire de morse), kârd-e daste firuzeh كارد دسته فيروزه (couteau avec un manche en turquoise) (voir Mobarak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:147).

b) Termes décrivant la forme du kârd ﻛﺎﺭﺩ comme kârd-e dosar كارد دو سر (couteau ayant deux lames avec un manche au milieu) (voir Majma’ al-Ansâb, en Shabânkâre’i, 2002/1381:285).

c) Termes décrivant la taille du kârd ﻛﺎﺭﺩ comme kârd-e bozorg كارد بزرگ (grand couteau) et kârdtcheh ﻜﺎﺭﺪﭼﻪ (petit couteau) (Digital Lexicon of Dehkhodâ).

d) Termes décrivant l’origine du kârd ﻛﺎﺭﺩ comme kârd-e habashi كارد حبشي (couteau éthiopien) (voir Majma’ al-Ansâb, Shabânkâre’i, 2002/1381:285).

e) Termes décrivant l’usage du kârd ﻛﺎﺭﺩ comme kârd-e qassâbi ﻘﺼﺎﺑﻰ ﻛﺎﺭﺩ (couteau de boucher) (Shiruye Nâmdâr, 2005/1384:415).

f) Termes décrivant la fabrication du kârd ﻛﺎﺭﺩ et les fabricants comme kârdgar ﻛﺎﺮﺩﮔﺮ (coutelier) (Digital Lexicon of Dehkhodâ), ou kârdgari ﻜﺎﺮﺪﮔﺮﻯ (l’industrie de la coutellerie) (Digital Lexicon of Dehkhodâ).

7.2 Khanjar : le khanjar ﺨﻨﺠﺮ a une lame courbée à double tranchant. La majorité des miniatures perses montre les guerriers perses portant la dague khanjar en position renversée c’est-à-dire la pointe de la lame du khanjar est vers le bas et orientée vers le coude. De nombreux manuscrits perses décrivent le khanjar comme une arme pour combattre à courte distance (voir Shâhnâmeh, Ferdowsi, 1995/1384:189 ; Samak Ayyâr, Al Kâteb al Rejâi, 2004/1383:57 ; Zafarnâmeh, Yazdi, 1957/1336a:212 et Rozat al-Safaviyeh, Jonâbodi, 1999/1378:288). Dans les manuscrits perses sont utilisés des termes différents pour décrire le khanjar et son usage. Ces expressions peuvent être classifiées dans les catégories suivantes :

a) Termes décrivant les structures d’acier damas du khanjar ﺨﻨﺠﺮ, comme khanjar-e âbdârخنجر آبدار (une dague avec l’eau ; une dague avec une lame trempée) (voir le manuscrit du 20e siècle Rozat al-Safaviye, Jonabodi, 1999/1378:683).

b) Termes décrivant la décoration d’une dague khanjar ﺨﻨﺠﺮ, comme khanjar-e morassa’ خنجر مرصع (dague décorée de bijoux) (voir le manuscrit Rozat al-Safaviyeh du XVIIe siècle, Jonabodi, 1999/1378:202) et khanjar-e dasteh morrasa’ خنجر دسته مرصع (dague avec une poignée décorée) (voir le manuscrit safavide Âlâm Ârâye Shâh Tahmâsp, 1991/1370:336).

c) Termes décrivant l’origine de khanjar ﺨﻨﺠﺮ, comme khanjar-e hendovân (dague des Hindous) (voir Shâhnâmeh, Ferdowsi, 1995/1384:295) et khanjar-e mesri خنجر مصري (dague égyptienne) (voir Zafarnâmeh, Yazdi, 1957/1336b:510).

d) Termes décrivant le combat avec un khanjar ﺨﻨﺠﺮ comme khanjarbâzi ﺧﻨﺠﺮﺑﺎﺯﻯ (combat avec la dague) (voir Eskandarnâmeh, Hakim, 317) et khanjardâr ﺧﻨﺠﺭﺩﺍﺭ (combattant avec une dague) (voir Zafarnâmeh, Yazdi, 1957/1336a:212)

Une miniature du Shâhnâmeh intitulée "La bataille de Keykhosrow contre Shidah" appartenant à la période (1370-1506) montrant un combat avec une dague

Conclusion

Comme montré dans les manuscrits perses, arc était l’arme principale utilisée par les guerriers perses. On utilisait différents types d’arcs, mais arc principal était arc composite dû à sa force et à sa vitesse. On fabriquait arc composite à l’aide de différents matériaux comme le bois, la corne et le tendon. On utilisait également différents types de flèches. Les manuscrits perses rapportent les principes du tir à arc et de ses techniques. De plus les manuscrits perses font référence à l’existence de différents types de lances et de javelots comme neyzeh, senân, shel, khesht, zubin, durbâsh, tchangâl, jarid, mezrâb et romh. Après le tir à arc, on a utilisé les lances pour briser les premières formations ennemies. Comme les manuscrits perses le montrent, les guerriers perses utilisaient les masses d’armes et les haches au cours du combat contre les adversaires en armure lourde. Grâce à la force de frappe de ces armes lourdes, les guerriers pouvaient casser l’armure de l’ennemi ou le rendre inconscient ou incapable de continuer le combat à cause de blessures ou de commotions cérébrales causées par les coups puissants de ces armes. On utilisait également différents types de masses d’armes et de haches comme symboles de pouvoir. Dans les manuscrits perses, on retrouve différents mots pour faire référence à l’épée et à l’usage de l’épée et du bouclier. Il existait deux types différents de couteaux et de dagues traditionnels utilisés durant le combat à courte distance : kârd ﻛﺎﺭﺩ (couteau), khanjar ﺧﻧﺠﺮ (dague).

Bibliographie
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Notes

[1See Zeller and Rohrer (1955:233).

[2Pour l’usage de senân, voir Ash’âr-e Onsori Balkhi (Onsori Balkhi, 1990/1369:14), Haft Peykar (Nezâmi Ganje’i, 1999/1377:124) , Târikh-e Jahângoshây-e Nâderi (Esterâbâdi, 1991/1370:12) et Rostam al Tavârikh (Âsef, 2003/1382:78).

[3Voir Ma’tufi (1999/1378:391).

[4Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar (1967/1346:260).

[5Voir Ma’tufi (1999/1378:390) et Manutchehri Dâmqâni (1984/1363:179). Pour l’usage de khesht dans les autres manuscrits voir Shâhnâmeh (Ferdowsi, 1995/1384:380), Garshâsbnâmeh (Asadi Tusi, 1938:1317:485) et Târikh-e Beyhaqi (Beyhaqi, 2004/1383:143).

[6Voir Divân-e Rudaki Samarqandi (Rudaki, 2004/1382:180) et Shâhnâmeh (Ferdowsi, 1995/1384:386).

[7Voir Shâhnâmeh (Ferdowsi, 1995/1384:602), Garshâsbnâmeh (Asadi Tusi, 1938:1317:396) et Abu Moslemnâmeh (Tartusi, 2001/1380:119 ; vol. 4).

[8Voir aussi Allan and Gilmour (2000:195), Zakey (1961:22) et Zeller and Rohrer (1955:94-95).

[9Voir Kobylinski (2000:60).

[10Voir Haidar (1991:171).

[11Voir Eskandarnâmeh (Hakim, date non spécifiée:379), Safarnâme-ye Nâser Khosrow (Nâser Khosrow, 1985:1363:66) et Jâme al-Tavârikh (Rashidoldin Fazlollâh Hamedâni, 1985/1374:57).

[12Voir Pur Dâvud (1969/1347:41-43).


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