N° 149, avril 2018

Les armes et armures achéménides


Manouchehr Moshtagh Khorasani


Photo 1 : Un akenakes médian du Musée National d’Iran

Les Achéménides n’utilisaient pas d’épées longues, mais des épées courtes d’une longueur de 40-50 cm appelées akenakes. [1] Hérodote rapporte que quand le roi Xerxès envahit la Grèce en 480 av. J.-C., il jeta des feuilles dans la mer depuis un pont de Helsintus, versa un liquide dans sa coupe d’or, loua le soleil et jeta un akenakes dans la mer en cadeau. [2] Cependant, l’ancien mot persan pour akenakes n’est pas connu. Basées sur les reliefs en pierre de Persépolis, nous pouvons voir deux formes d’akenakes [3] : akenakes médian et akenakes persan. L’akenakes médian était une épée courte avec un fourreau, accroché à la ceinture par une corde passant par un trou de l’oreille du fourreau. Ce même fourreau était en bois recouvert de cuir et orné de pièces de métal. L’épée était portée du côté droit du corps. Au bout du fourreau, une deuxième ceinture enroulée autour du fourreau près de la chape fixait le fourreau [4]. Un relief en pierre de Persépolis montre la manière dont était attachée ce type d’épée [5]. Les Mèdes avaient l’habitude d’avoir une ceinture supplémentaire pour accrocher leurs akenakes en plus de leurs propres ceintures. Les rois achéménides portaient la robe médiane sur les champs de bataille, ainsi que des akènes médians avec leurs systèmes d’attache décrits précédemment. [6] Il est intéressant de noter que les Scythes utilisaient le même système pour porter leur akenakes ; la seule différence étant que les akenakes scythes n’étaient pas fixés à la cuisse par une ceinture supplémentaire au-dessus de la chape. [7] 

Photos 2 : Différents types d’akenakes médians représentés sur les reliefs en pierre de Persépolis et de l’Apadana

 

L’image suivante montre un akenakes de style médian du Musée National d’Iran à Téhéran. Cette pièce a le numéro d’inventaire du musée 69324 et mesure 21 cm de long. La lame et le manche sont en fer, probablement d’une seule pièce. La poignée et le pommeau sont recouverts d’une feuille d’or ciselée. Le sommet du pommeau n’est pas recouvert d’une feuille d’or et, par conséquent, la pointe de la soie est visible. Le fourreau est fait de bois, qui est maintenant fossilisé. La chape du fourreau est également faite d’or ciselé. L’extrémité de l’oreille supérieure du fourreau est en métal et porte un trou pour permettre de passer une ceinture ou une corde pouvant fixer le fourreau. Une partie de l’oreille de cette pièce est malheureusement cassée mais encore existante. La lame de fer est partiellement cassée. La partie restante de la lame brisée n’a que 12 cm de longueur. La base de la lame mesure 4,7 cm et est fortement corrodée. Cette épée, sans son fourreau, pèse seulement 250 grammes car une grande partie de la lame est cassée. Un soldat médian de garde sur un relief en pierre à Persépolis est équipé d’un akenakes similaire. [8] 

Contrairement à l’akenakes médian, l’akenakes persan était placé sous la ceinture devant le ventre. La poignée en forme de "I" des akenakes persans était très différente de celle des akenakes médians. La partie inférieure de l’oreille du fourreau est découpée en trois demi-cercles pour empêcher l’épée de glisser à travers la ceinture. La statue de Darius, qui a été placée à l’entrée du palais royal dans la ville de Suse, montre clairement comment un akenakes persan était caché sous la ceinture. Cette statue est maintenant exposée au Musée National d’Iran à Téhéran. (voir Photos 3-3a)

Contrairement au type médian, l’akenakes persan n’a pas de chape mais se rétrécit avec la lame, se terminant par une pointe pointue. Un excellent exemple d’akenakes persan, excavé de Persépolis, est conservé au Musée National d’Iran à Téhéran. Malheureusement, aucun fourreau n’a été trouvé à côté de l’épée, qui est grande et a une lame très solide. La longueur totale de la lame est de 65 cm (longueur de la poignée est 15,5 cm et longueur de la lame est 49,5 cm). La lame mesure 6 cm de largeur à la base, se rétrécissant à 5 cm au milieu.

Photo 3 : Différents types d’akenakes persans représentés sur les reliefs en pierre de Persépolis et de l’Apadana

L’historien romain Quintus Curtius rapporte que la ceinture d’épée de Darius était en or. Le fourreau de cette épée était entièrement décoré de perles. Hérodote ajoute que parmi les dépouilles prises à Platae par les Grecs, on trouva « des akenakes avec des ornements d’or ». [9] 

Un magnifique akenakes en or de la période achéménide est conservé au Musée National d’Iran à Téhéran (numéro d’inventaire du musée : 1322). [10] Il a été découvert à Hamedân (Ekbatane) et daterait d’environ 500 av. J.-C. Cette pièce ressemble à un akenakes conservé au Metropolitan Museum of Art. Le pommeau est orné de deux têtes de lion. Proche du fort, le manche est également orné de deux têtes de bouquetin. Sekunda (1992 : 56) affirme que la pièce au Metropolitan Museum of Art est peut-être un cadeau reçu par un « ami du roi ». Il ajoute que les « amis » peuvent faire référence aux peuples d’origine élamite. En effet, dans les textes assyriens les meilleurs soldats élamites étaient ceux qui « portaient des dagues dorées ». Xenephon a rapporté que le cadeau royal de l’Iran était un akenakes en or, un cheval nisaean avec une bride en or, et tout autre équipement de combat. [11] (voir Photo 4)

Photos 3a : Différents types d’akenakes persans représentés sur les reliefs en pierre de Persépolis et de l’Apadana

Les sources iraniennes et occidentales ne mentionnent aucune longue épée utilisée par l’armée achéménide. Mais des longues épées en bronze du nord de l’Iran et de l’Azerbaïdjan existaient avant la période achéménide, montrant clairement que ce type de longues épées en bronze était déjà utilisé en Iran bien avant la période achéménide. Le relief de la tombe de Xerxès à Naqsh-e Rostam montre clairement trois figures portant de longues épées à côté d’autres figures portant des épées courtes ou des akenakes. Ces épées sont deux fois plus longues que les épées courtes et sont portées sur le dos à l’aide d’un baudrier. [12] De nombreux soldats d’infanterie achéménide semblaient également utiliser un fauchon comme arme secondaire. Il n’existe pas d’exemples archéologiques complets de fauchons achéménides. Cependant, certains composants de la poignée ont été retrouvés. Un exemple a été trouvé dans les quartiers de garnison à Persépolis. [13] 

 

Photo 4 : Akenakes d’or du Musée National d’Iran

Dagues achéménides

 

Selon les textes de l’historien ancien de Grèce, Strabon, les soldats achéménides utilisaient aussi des dagues. Seules les poignées de ces dagues ont survécu dans la majorité des cas. Celles-ci sont normalement en forme d’animaux, tels que les lions, les vaches ou les bouquetins. Certains d’entre eux montrent même une scène de combat entre un groupe d’animaux tandis que d’autres montrent un lion attaquant un animal semblable à une gazelle. [14]

 

Lances achéménides

 

Le lancier occupait l’un des plus hauts rangs de l’armée achéménide. [15] La lance est la première arme mentionnée dans le livre sacré de l’Avesta et s’appelle arshti. [16] On peut voir le même mot sur les inscriptions achéménides sur les reliefs en pierre de Persépolis. [17] Un porte-lance appelé "Gaubaruva" et représenté à Naqshe Rostam était un arshti-bara (porteur de lance) du roi Darius. [18] Deux formes de lances achéménides existaient : les lances longues, et les lances courtes. Les lances longues étaient utilisées par les unités de cavalerie et par certaines unités d’infanterie. L’infanterie les utilisait avec des boucliers de canne de roseau. Pour affronter l’ennemi à courte distance, les soldats de l’infanterie utilisaient également des lances courtes. [19] Basées sur les reliefs achéménides en pierre, on peut distinguer deux formes de lance à l’époque achéménide : la première avait une large tête de lance en forme de feuille, et la seconde était étroite et ressemblait à une feuille de saule. [20] Un exemple de tête de lance en forme de feuille de saule a été retrouvé à Persépolis et est conservée au Musée National de Téhéran. Cette tête de lance mesure 32 cm de long et pèse 150 grammes.

Photo 5 : Lances achéménides

 

L’hast de lance était de bois ou de métal et se terminait par un talon de lance en forme de pomme. [21] Du fait de cette caractéristique de leurs armes, certains lanciers ont reçu le surnom de « porteurs de pomme ». Les porteurs de pommes appartenaient aux 10 000 Gardes immortels (les gardes spéciaux du roi) ; ils étaient les nobles parmi les Immortels. [22] Mille soldats des Gardes Immortels portaient des lances à talon d’or et mille autres soldats portaient un talon d’argent. [23] Une seule unité de mille porteurs de lance, appelée arstibara en vieux perse, gardait le char du roi achéménide. [24] Les talons de lance n’étaient pas seulement en or et en argent : un talon de lance en bronze a été récupéré au cimetière du Ve siècle à Deve Hüyük dans le nord de la Syrie. [25] Hérodote rapporte que les hasts des lances iraniennes étaient en bois et mesuraient de six à sept pieds. [26] (Photo 5)

Photo 6 : Bouclier rectangulaire en canne de Roseau

 

Haches achéménides

 

D’après Xénophon et d’Estrabon, l’infanterie achéménide utilisait des haches. De son côté, Hérodote ne mentionne pas les haches utilisées par les Achéménides et rapporte seulement que les Sakas utilisaient une forme de hache appelée sagaris. [27] Un exemple d’une hache achéménide est représenté sur un relief en pierre : la tête de la hache représente d’un côté la tête d’un oiseau, probablement un canard, ouvrant le bec et d’où la lame de hache sort. L’autre côté de la tête de la hache se termine par une forme semi-circulaire portant deux pointes, probablement pour briser l’armure. L’extrémité du manche en bois est gravée de formes représentant des "V" pour permettre une meilleure prise. [28] Des exemplaires en bronze de cette hache sont exposés au Musée national d’Iran à Téhéran.

Photo 6a : Boucliers ovales

 

Boucliers achéménides

 

En se basant sur l’étude des reliefs en pierre de Persépolis, Zoka (1971 : 48) distingue trois types de boucliers iraniens dans les armées achéménides : 1) les boucliers rectangulaires en canne de roseau, 2) les boucliers ovales en peau ou en métal, et 3) les boucliers arrondis en forme de corbeille faits de peau et d’osier (rameaux d’un type de saule). Le premier type de bouclier est fait de canne de roseau. Il est long et rectangulaire, et protège tout le corps ainsi que les jambes d’un soldat. Avec le bouclier posé à la verticale sur le sol, seules la gorge et la mâchoire d’un guerrier étaient sans protection. [29] Ces boucliers n’étaient pas seulement utilisés dans les lignes de front sur les champs de bataille, mais également par les gardes du palais royal. On a trouvé quelques exemples de ces boucliers de canne dans des fouilles archéologiques, révélant leur structure et décoration. [30] Les soldats du Palais de Darius portaient également des boucliers rectangulaires faits de cane de roseaux. [31] On a trouvé des boucliers similaires dans les tombes de Pazyryk. Ils sont colorés avec des motifs en forme de V en rouge, bleu et jaune. Les cannes sont montées sur du cuir offrant une protection supplémentaire au porteur. (Photo 6)

Le deuxième type de bouclier est ovale en métal, en bois [32] ou en cuir [33]. Il porte en son centre un umbo contenant quatre petits cercles comme petits ornements. [34] Ces petits cercles étaient faits d’or, d’argent ou de bronze. [35] Un magnifique umbo en bronze achéménide retrouvé dans une fouille à Heraion de Samos montre clairement la même ornementation représentée sur les boucliers des reliefs en pierre de Persépolis. [36] L’umbo du bouclier comprend également les quatre petits cercles. Cependant, ceux-ci sont gravés et non pas composés d’un métal différent. En outre, les gardes du palais de Xerxès dans l’escalier de l’Apadana ont des boucliers ovales. [37] (Photos 6a)

Photo 6b : Bouclier arrondi

 

Les troisièmes sortes de boucliers achéménides sont arrondies et en osier, ressemblant ainsi à un panier. [38] Sur l’escalier est de l’Apadana, les soldats tiennent des boucliers d’osier arrondis de la main gauche et deux lances dans la main droite. Sur la base des inscriptions trouvées à Suse, le dos de ces boucliers était recouvert de cuir. [39] (Photo 6b)

 

Il existe également un quatrième type de bouclier achéménide. Ce type n’est pas représenté sur les reliefs en pierre des Achéménides, mais sur des vases grecs datant de 460 av. J.-C.
 [40] Les vases montrent des archers achéménides avec ce type de boucliers, qui étaient en forme de croissant et faits de bois ou de cuir. De plus, un segment a été découpé sur le dessus du bouclier afin de fournir une bonne vision à l’archer.

Photos 07-07c : Gorytoi achéménide

 

Armures achéménides

 

Hérodote déclare que dans l’armée perse attaquant la Grèce, seuls quelques guerriers portaient une armure. Certains avaient une armure avec des écailles de fer et des boucliers en osier, et seule une partie de la cavalerie portait des casques de bronze ou de fer. [41] Xénophon décrit en ces termes l’armure portée par Cyrus le Jeune et sa garde de six cents cavaliers : « Les hommes portaient des cuirasses, des armures sur leurs cuisses et des casques, et les chevaux avaient une armure sur la tête et la poitrine. » [42] L’armure des Achéménides était faite de cuir ou de toile sur laquelle étaient cousues des écailles de bronze, d’acier ou même d’or. [43] Ils utilisaient également une armure en feutre qui avait probablement été adoptée par les Achéménides lors de leur campagne en Egypte. Parfois, le torse était protégé par des cuirasses de cuir durci. La cavalerie utilisait aussi le ranpa (pantalon en cuir) pour protéger les jambes. [44] Les soldats achéménides couvraient leur tête avec une cagoule qui leur couvrait également le menton.
 [45] Un casque d’Achéménide conique a été pris par les Grecs comme butin pendant l’invasion de la Grèce par les Achéménides. [46] Ces derniers portaient aussi des casques coniques, et leurs corselets étaient faits d’écailles de fer attachées à du lin. Un certain nombre de ces corselets ont été retrouvés dans le Trésor de Persépolis. Certaines écailles étaient faites de bronze et même parfois recouvertes d’une feuille d’or, comme vraisemblablement l’armure d’or portée par le commandant de l’armée achéménide, Masistius, à Platää. [47] 

Photo 07d : Archers achéménides

Arcs achéménides

 

L’arc était l’arme principale des Perses et des Mèdes, contrairement aux Grecs et aux Romains qui favorisaient les épées, les lances et les boucliers. [48] Strabon souligne l’importance de l’arc pour l’armée achéménide qui, à l’époque, était un symbole de royauté et de souveraineté. [49]
 Les rois achéménides utilisaient l’arc pour montrer leurs capacités martiales et leur courage pendant le combat. En même temps, ils l’utilisaient comme un symbole de leur statut. C’est la raison pour laquelle sur la célèbre sculpture de Bisutun, Darius Ier pose son pied gauche sur Gaumata et pose en même temps son arc sur son pied gauche. [50] Dans son édit (Bande 9) à Nagshe Rostam, Darius Ier déclare : "Je suis doué avec mes deux mains et mes pieds. Je suis un bon cavalier, je suis un bon archer à pied et à cheval, je suis un bon lancier à pied et à cheval." [51]

Ils portaient l’arc et les flèches dans un étui. Cet étui à arc, gorytoi, était iranien et porté par des Iraniens vêtus de costumes typiquement persans et portant des costumes d’équitation.
 [52] Les représentations achéménides des archers de Persépolis et de Suse montrent des archers portant leurs arcs sur leurs épaules et d’autres utilisant le gorytoi. En général, les porteurs de longues robes portaient leurs arcs sur leurs épaules, et les porteurs de pantalons et de tuniques à manches serrées portaient des gorytois à leurs ceintures. La déduction évidente est que les porteurs de robe étaient de l’infanterie, et les porteurs de pantalons étaient de la cavalerie. (Photos 07-07c)

 

Photo 08 : Le livre Arms and Armor from Iran : The Bronze Age to the End of the Qajar Period

Hérodote et d’autres écrivains grecs mentionnent rarement d’autres types de vêtements persans que les pantalons. Il est possible que la robe soit à l’origine élamite et fut plus tard adoptée par la cour perse. De même, il se peut que le pantalon ait été à l’origine un costume médian pour être plus tard porté par les Mèdes et les Perses sur les champs de bataille. Ces derniers pouvaient porter de longues flèches dans les grands carquois, comme figuré dans les représentations achéménides des archers à Persépolis et Suse. (Photo 07d)

 

Pour des informations détaillées sur les armes et armures achéménides, voir le livre Arms and Armor from Iran : The Bronze Age to the End of the Qajar Period. (Photo 08)

    Notes

    [1Zoka (1971:69).

    [2Pur Davood (1969:43).

    [3Burton (1987:211).

    [4Zoka (1971:70).

    [5Zoka (1971 : 71, figure 49).

    [6Zoka (1971 : 73-74).

    [7Cernenko (2001 : 29-30, 34, fig. A-H).

    [8Voir Koch (1992:258).

    [9Burton (1987 : 212).

    [10Voir Muzeye Meli Iran (2001:109).

    [11Burton (1987 : 212).

    [12Pour une image du relief, voir Koch (2000 : 153)

    [13Sekunda (1992 : 18).

    [14Koch (2000 : 259).

    [15Pur Davood (1969:41).

    [16Matufi (1999:218) et Pur Davood (1969:39).

    [17Pur Davood (1969:39).

    [18Pur Davood (1969:40).

    [19Zoka (1971:63).

    [20Zoka (1971:63).

    [21Zoka (1971:64).

    [22Sekunda (1992:6–7).

    [23Zoka (1971:64).

    [24Sekunda (1992 : 6).

    [25Pour une photo, voir Sekunda (1992 : 6-7).

    [26Zoka (1971 : 64).

    [27Zoka (1971:66).

    [28Zoka (1971:68).

    [29Voir Zoka, 1971 : 48).

    [30Zoka (1971:48-49).

    [31Koch (2000:255–256).

    [32Koch (2000:255).

    [33Zoka (1971:52).

    [34Zoka (1971:49).

    [35Zoka (1971:52).

    [36Sekunda (1992:12).

    [37Koch (2000:255).

    [38Zoka (1971:54–55).

    [39Ibid.

    [40Sekunda (1992:18).

    [41Robinson (1995:17)

    [42Ibid.

    [43Zoka (1971:45).

    [44Ibid.

    [45Sekunda (1992:31).

    [46Sekunda (1992:22).

    [47Koch (2000:254).

    [48Hein (1925:289).

    [49Zuttermann (2003:142).

    [50Ibid.

    [51Voir Sharp (1964:85).

    [52Koch (2000:260).


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