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Né en 1977 en hiver, Rezâ Baghdâdi est à la fois poète, musicien et calligraphe. Il a réalisé des œuvres de peinture-calligraphie qui ont été exposées dans plusieurs galeries iraniennes. Son premier recueil de poèmes, Zemestân (Hiver), se compose de trois parties : poèmes lyriques, poésie moderne et chansons. Il a notamment été influencé par les poètes Fereydoun Moshiri et Hamid Mosaddegh.
Et la nuit qui revient me rappelle tes baisers
Abrégeant le chemin qui va jusqu’à tes lèvres
Flâner par les ruelles vers la mémoire de toi
Noie mes yeux de rosée
Ce n’est que près de toi que mon cœur est bouture
Et ce sont les boutures qui élaguent ma vie
Surseoir à ton étreinte a tempéré mon pouls
Et notre éloignement, séisme persistant,
Dramatise les tons de mon village en fleurs
La pluie encore, la solitude
La nuit et le bruit de mon cœur
Qui tel un prisonnier en cage
Se jette sans discontinuer
Contre les portes et les murs
Me suppliant de le sortir
De la tristesse des ténèbres
De la nuit déprimante et sombre
Des carences de mémoire
Que lui répondre ?
Il a raison, le malheureux
C’est rangée après rangée
Qu’il tisse ton prénom pour moi
Me remémore l’un après l’autre
Les souvenirs que j’ai de toi
Ah ! Dis la pluie, en sais-tu plus ?
Mon cœur s’est consumé
Etait-ce d’un coin de sa poitrine en feu...
Que le brasier s’est propagé ?
La pluie, encore...
Et la senteur parfumée de tes cheveux
Le souvenir de cet instant
Où nous nous dîmes l’un pour l’autre :
Que tu me sois loyal ou bien
Que tu me blesses
Je resterai
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