N° 115, juin 2015

Deux poèmes de Rezâ Baghdâdi


Traduits et adaptés du persan par

Sylvie M. Miller


Né en 1977 en hiver, Rezâ Baghdâdi est à la fois poète, musicien et calligraphe. Il a réalisé des œuvres de peinture-calligraphie qui ont été exposées dans plusieurs galeries iraniennes. Son premier recueil de poèmes, Zemestân (Hiver), se compose de trois parties : poèmes lyriques, poésie moderne et chansons. Il a notamment été influencé par les poètes Fereydoun Moshiri et Hamid Mosaddegh.

Flâner par les ruelles vers la mémoire de toi

Et la nuit qui revient me rappelle tes baisers

Abrégeant le chemin qui va jusqu’à tes lèvres

Flâner par les ruelles vers la mémoire de toi

Noie mes yeux de rosée

Ce n’est que près de toi que mon cœur est bouture

Et ce sont les boutures qui élaguent ma vie

Surseoir à ton étreinte a tempéré mon pouls

Et notre éloignement, séisme persistant,

Dramatise les tons de mon village en fleurs

Pluie ; la solitude du bruit du cœur

La pluie encore, la solitude

La nuit et le bruit de mon cœur

Qui tel un prisonnier en cage

Se jette sans discontinuer

Contre les portes et les murs

Me suppliant de le sortir

De la tristesse des ténèbres

De la nuit déprimante et sombre

Des carences de mémoire

Que lui répondre ?

Il a raison, le malheureux

C’est rangée après rangée

Qu’il tisse ton prénom pour moi

Me remémore l’un après l’autre

Les souvenirs que j’ai de toi

Ah ! Dis la pluie, en sais-tu plus ?

Mon cœur s’est consumé

Etait-ce d’un coin de sa poitrine en feu...

Que le brasier s’est propagé ?

La pluie, encore...

Et la senteur parfumée de tes cheveux

Le souvenir de cet instant

Où nous nous dîmes l’un pour l’autre :

Que tu me sois loyal ou bien

Que tu me blesses

Je resterai

...


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