N° 131, octobre 2016

Noush-Âbâd au miroir du mois de Moharram


Marzieh Khazâï


La spiritualité chiite repose sur l’idée de l’existence, au cours de l’histoire, de personnalités modèles, comprenant aussi bien les prophètes que les Imâms, dont tout croyant doit s’inspirer pour se perfectionner. Précisons que la notion d’Imâm est mentionnée dans le Coran, et n’est pas propre au chiisme. Cependant, elle est comprise selon des modalités distinctes dans le sunnisme. Cet article se focalise sur la définition de l’Imâmat du point de vue du chiisme, ainsi que son rôle dans l’histoire culturelle iranienne, pays de tradition chiite. Nous reviendrons également sur une cérémonie religieuse chiite qui se déroule chaque année à Noush-Âbâd, ville située au nord de la ville de Kâshân, appelée ta’ziyeh (photo 1). 

Photo 1. Le Ta’zieh à Noush-Âbâd
© Photographe : Ali Nadjafi, ‘Ashourâ 2012 (1390), à Noush-Âbâd.

 

L’Imâmat

 

Le chiisme est notamment centré sur le sens intérieur de l’Islam. Ce sens intérieur se bâtit sur les enseignements des Imâms qui sont, pour les chiites, les "Califes de Dieu" sur terre, dans un sens de guidance politique et humaine après la clôture du cycle de la prophétie. Les Imâms sont également les piliers de la spiritualité chiite. En effet, le sens spirituel du chiisme est compris dans la signification spirituelle de l’"Imâmat"
 [1], car l’apostolat chiite est axé sur l’intériorité de la foi et ne veut pas réduire l’Islam à sa dimension formelle et à l’application rigide de la Charia. Le chiisme met donc l’accent sur le rôle intermédiaire de l’Imâm, lequel, en interprétant, dévoile le sens caché du Livre, en l’absence du Prophète [2]. L’Imâmat pour les musulmans chiites duodécimains continuera jusqu’à la fin des temps où Mahdi, le Messie, fils du onzième Imâm, actuellement né mais caché aux yeux des fidèles, viendra pour étendre la paix dans le monde entier, et sauver l’humanité de tous les malheurs [3].

Photo 2. Le ta’zieh à Noush-Âbâd
© Photographe : Ali Nadjafi, ‘Ashourâ 2012 (1390), à Noush-Âbâd.

L’Imâmat exprime donc le concept d’une guidance spirituelle et universelle incarnée par des personnalités choisies par Dieu. Chaque Imâm consacre sa vie en vue de sauver l’humanité et de la conduire au salut. Pour les Iraniens chiites duodécimains, le troisième Imâm, l’Imâm Hossein fils de ’Ali - le Premier Imâm des chiites et le quatrième calife de tous les musulmans - et de Fatima - la fille du Prophète - constitue le plus haut symbole du rôle sacrificiel des Imâms dans leur lutte pour la perfection humaine, car il accepte de tout sacrifier pour guider les hommes vers le salut. Très attachés à la figure de l’Imâm Hossein, assassiné avec sa famille à Karbalâ par des agents omeyades, les chiites duodécimains du monde entier célèbrent chaque année une cérémonie de deuil afin de commémorer ce grand sacrifice. Cette cérémonie, qui commence le premier jour du mois de Moharram, premier mois du calendrier musulman, se termine généralement à la fin du onzième jour de ce même mois. Le jour le plus important de cette cérémonie est celui de l’Ashourâ, « qui commémore le martyre de Hossein, petit-fils du Prophète Mohamed, assassiné au VIIe siècle à Karbalâ. » [4] 

Photo 3. Le groupe des Owliâ
© Photographe : Ali Nadjafi, ‘Ashourâ 2012 (1390) à Noush-Âbâd.

 

La définition de l’Ashourâ

 

Le terme Ashourâ vient du mot arabe ‘ashara (Ò½oz–) qui signifie "dix" ’ashoura’ (EHn¼I–) fait donc référence au dixième jour du mois de Moharram. Pour les chiites, le jour d’Ashourâ marque la commémoration du massacre de l’Imâm Hossein et de 72 membres - chiffre légendaire et non réel - de sa famille et de ses partisans par le califat omeyade à Karbalâ, en Irak. L’Ashourâ symbolise donc la lutte contre l’oppression et les injustices. Cette célébration se déroule chaque année au dixième jour du mois de Moharram, et le deuil se poursuit pendant 40 jours jusqu’à l’Arbaïn (quarantième jour de deuil). Pour célébrer ce deuil, les musulmans organisent des cortèges ou des mises en scène – dont certains éléments ne sont pas sans rappeler ceux des passions chrétiennes - des pèlerins du martyre de Karbalâ en chantant des chants religieux. Certains font un pèlerinage au tombeau de l’Imâm à Karbalâ en Irak. L’un des moyens de la commémoration historiquement traumatique du massacre de l’Imâm Hossein est le fait de rejouer cet événement tragique, notamment au travers d’un genre théâtral nommé le ta’zieh (ta’aziyah, photo 2).

Photo 4. Le groupe des Ashqhia
© Photographe : Ali Nadjafi, ‘Ashourâ 2012 (1390) à Noush-Âbâd.

 

Le mot ta’ziyeh signifiait autrefois « deuil cérémonial », mais au fil du temps, il ne désigne plus que le théâtre religieux. [5] Ce théâtre populaire a de vieilles racines dans la culture populaire iranienne. A l’origine, il s’agissait d’un mime où des acteurs, à pied ou à cheval et portés, en habits d’époque, jouaient un spectacle. Puis le mime a évolué et s’est transformé en un mélodrame déclamé et chanté. [6] Le théâtre du ta’zieh comprend deux groupes principaux d’acteurs : ceux qui jouent le rôle des prophètes et de leurs partisans, et s’habillent en vert (photo 3), déclament leur texte généralement versifié ; le second groupe, celui des cruels ennemis de Dieu, dont les répliques sont très violentes et qui sont habillés de rouge (photo 4).

Photo 5. Un lieu avec une étendue de 5000 m2 au Centre culturel et religieux d’Alqameh de
Noush-Âbâd, là où on joue le t’azieh
© Photographe : Ali Nadjafi, ‘Ashourâ 2012 (1390) à Noush-Âbâd.

« Le ta’ziyeh est l’expression du combat entre le bien et le mal, le combat entre deux forces, celle de l’obscurité et celle de la lumière. » [7] Le genre du théâtre religieux existe et a existé dans la majorité des religions. Se basant sur la spiritualité et l’histoire spécifiquement irano-islamique, le ta’zieh se distingue du mystère chrétien, « tant au niveau dramatique qu’au niveau des sujets qu’il traite. » [8] En Iran, le ta’ziyeh met en scène le conflit entre les owliâ (les "bons" et amis de Dieu) et les ashqiâ (les "mauvais" et ennemis de Dieu) et l’issue de ce conflit démontre que le combat éminent des owlia est récompensé par une victoire spirituelle, bien plus importante que la victoire apparente des ennemis, qui n’est en réalité que le résultat de leur cruauté et de leur attachement à ce monde. La victoire des owlia est ainsi une victoire n’existant que dans l’au-delà, une victoire atemporelle et universelle. Quant aux spectateurs, ils s’identifient aux personnages en y projetant leurs idéaux et leurs requêtes.

 

Photo 6. Le kheymeh koubi (le dressement des tentes)
© Photographe : Ali Nadjafi, ‘Ashourâ 2012 (1390) à Noush-Âbâd.

Le ta’ziyeh à Noush-Âbâd

 

En Iran, la plus grande cérémonie rituelle de deuil de l’Ashourâ se déroule annuellement et depuis plus d’un siècle sans interruption à Noush-Âbâd. [9] Cette ville se situe au nord de la province d’Ispahân, et à une distance de cinq kilomètres au nord de Kâshân, près d’Ârân-Bidgol (un des comtés de Kâshân). Au vu de la date de construction des tekkieh et des hosseynieh [10] de Noush-Âbâd, on date la tenue des ta’zieh et des rites très typés de commémoration de l’Ashourâ dans la région de l’époque safavide (XVe-XVIIIe s.) pour certains, et de l’ère qâdjâre (XVIIIe-XXe siècles) pour d’autres. [11] 

Photo 7. Les Houris paradisiaques
© Photographe : Ali Nadjafi, ‘Ashourâ 2012 (1390) à Noush-Âbâd.

 

Chaque année, la plus grande cérémonie artistique de deuil de Moharram en Iran a lieu du deuxième au douzième jour du mois de Moharram. Elle est organisée conjointement par les centres culturels et religieux de Kheymegâh Hosseyni, Alghameh, et l’office du sanctuaire de l’Imâmzâdeh Mohammad ibn Zayd ibn Ali ibn Abitâlib à Noush-Âbâd, centres auxquels adhèrent bon nombre d’acteurs et participants amateurs ou professionnels. Ces centres fournissent également le matériel, notamment théâtral. Cette cérémonie, dont le ta’zieh est l’un des programmes artistiques, revient sur les événements qui ont conduit au massacre de l’Imâm et de ses partisans, de Karbalâ au Croissant fertile [12], au travers d’une grande fresque historique et analytique qui commence avant les événements et se termine après la tragique mise à mort de l’Imâm et de ses compagnons. Elle se termine sur les difficultés auxquelles doivent faire face les prochains Imâms et leurs familles. Le spectacle lui-même commence avec l’arrivée de la caravane de l’Imâm à Karbalâ, rapidement encerclée par les sbires de Yazid, calife de l’époque, et subit une lente mise à mort, jusqu’au retour de la caravane des survivants captifs après des mois d’exil et de maltraitance extrême, sur les lieux du massacre, pour faire leur deuil mais aussi insister sur la continuation de la lutte menée par l’Imâm contre l’oppression et l’injustice ; lutte contre les faux croyants qui commettent crime après crime au nom d’une foi qui ne recouvre que des intérêts terrestres et matériels.

Photo 8. L’armée des djinns 
© Photographe : Ali Nadjafi, ‘Ashourâ 2012 (1390) à Noush-Âbâd.

Le ta’ziyeh, l’une des plus importantes manifestations de cette grande cérémonie commençant au deuxième jour de Moharram, coïncide avec l’arrivée de la caravane d’Ahl al-Bayt à Karbalâ (photo 5).  [13]

 

La manière traditionnelle et religieuse de la recréation des événements historico-épiques de Karbalâ par les habitants de Noush-Âbâd influence spirituellement toutes les personnes qui y vont pour suivre cette cérémonie. Le kheymeh koubi (dressage des tentes) (photo 6) est une cérémonie traditionnelle célébrée depuis plus de soixante-dix ans dans la région. Ses précurseurs étaient certains acteurs et metteurs en scène du ta’ziyeh comme Mirzâ Djoshani, Esmâïl Djoshani, Yadollâh Tâher, Abbâs Sheykhi ou Farhâd Shâyân. La cérémonie du kheymeh koubi a lieu dans le Centre culturel Kheymegâh Hosseyni, sur une superficie de 30 000 m², et débute avec l’arrivée de la caravane de l’Imâm Hossein, sa famille proche, ses partisans, et des membres de la famille de Bani-Hâshem, ainsi qu’avec le déploiement des forces omeyyades de Yazid représentant les ennemis de Dieu. Cette scène fait jouer 1500 personnes dont des centaines sont à cheval et à chameau.

Photo 9. Les Anges rapprochés de Dieu
© Photographe : Âzâdeh Khazâyi, ‘Ashourâ 2015 (1394) à Noush-Âbâd

 

Le parti des Owlia comprend l’Imâm Hossein, ses partisans, sa famille, la lignée de Bani-Hâshem, le groupe des anges de l’enfer, les Houris paradisiaques (photo 7), l’armée des djinns, (photo 8), les Archanges et Anges rapprochés de Dieu (photo 9). Le parti de Ashqiâ comprend l’armée de Yazid, Ibn-S’ad, Harmaleh, Azragh de Shâm et Shemr. [14] Après avoir parcouru 4 kilomètres à travers les artères principales de la ville, cette procession théâtrale se dirige vers le Centre culturel Kheymegâh Hosseini, où se jouent ensuite la cérémonie traditionnelle et religieuse du kheymeh koubi et l’entrée de l’Imâm à Karbalâ, la désertion de Horr, commandant de l’armée de Yazid à l’époque, qui rejoint le camp de l’Imâm, l’entrée de l’Imâm à Karbalâ et le positionnement des deux armées (l’armée de l’Imâm et celle de son opposant).

Photo 10. La captivité de la famille de l’Imâm et celles de ses partisans, après le martyre de l’Imâm
© Photographe : Ali Nadjafi, ‘Ashourâ 2012 (1390) à Noush-Âbâd.

Les groupes d’acteurs rejouent en direct pour les spectateurs le ta’ziyeh du martyre de l’Imâm Hossein, son adieu à ses proches, l’incendie volontaire des tentes des civils de la maisonnée de l’Imâm par les armées d’Omar Sa’d, le pillage commis par l’armée de Yazid, la joie de l’armée d’Omar Sa’d durant le fatidique après-midi d’Ashourâ où eurent lieu l’attaque finale contre les tentes de la Famille du Prophète et les proches de l’Imâm, la captivité de la famille de l’Imâm et celles de ses partisans (photo 10), et enfin l’arrivée des membres de la tribu locale des Bani Sa’d, ralliant le camp de l’Imâm après avoir découvert le carnage cruel dont il a fait l’objet et qui, sous forme de la cérémonie du khay arabe, enterrent les corps des martyrs de Karbalâ. (photo 11) La scène la plus expressive de l’inhumanité et de la cruauté des armées d’opposants de l’Imâm est celle où les vainqueurs piétinent à cheval le corps de ceux qu’ils ont martyrisés, dans un dernier geste d’irrespect et d’indécence. Cette scène bouleverse toujours profondément les spectateurs, et revivifie en eux le sentiment de la lutte contre l’oppression et l’injustice. C’est durant cet acte que la passion cathartique atteint son apogée.

 

Photo 11. Le koshteh bardâran (l’enterrement des martyrs de Kerbalâ)
© Photographe : Ali Nadjafi, ‘Ashourâ 2012 (1390) à Noush-Âbâd.

La cérémonie de l’enterrement des martyrs de Karbalâ et de la captivité d’Ahl al-Bayt est jouée par une centaine d’acteurs et s’accompagne de la déclamation de panégyristes dans le Centre Alqameh de Noush-Âbâd. Cette pièce se déroule sur un terrain de 5000 m² et les victimes ne sont pas des mannequins, mais des acteurs grimés et maquillés, dont le corps porte la marque de blessures de flèches et d’épée. Ces corps réels produisent une forte impression sur les spectateurs, et dépeignent mieux que des mots le scandale du martyre qu’ont subi les Amis de Dieu. Finalement, des acteurs jouant le rôle des jeunes hommes de la tribu des Bani Assad, accompagnés par le personnage de l’Imâm Sajjâd, entrent en scène et enterrent les martyrs, dans une consternation totale.

Enfin, à la fin de la cérémonie dans l’après-midi du onzième jour de Moharram, du halim [15] (photo 12) et du pain d’Abbâs Ali [16] sont distribués parmi les acteurs et les spectateurs. 

 

Photo 12. La nourriture que l’on propose aux spectateurs à la fin de la cérémonie (le Halim)
 © Photographe : Ali Nadjafi, ‘Ashourâ 2012 (1390) à Noush-Âbâd.

Mentionnons en conclusion que les cérémonies de l’Ashourâ ne sont pas uniquement l’apanage des chiites. Les sunnites iraniens participent également à ces cérémonies, de même que des non-musulmans. Ceci tient d’un côté au caractère culturel de cette cérémonie, de l’autre à la dimension universelle de la révolte de l’Imâm Hossein face à l’injustice. Les cérémonies de l’Ashourâ ont pour les Iraniens une signification universelle mais aussi proprement iranienne, du fait du passé historique du pays.

 

Pendant les dix premiers jours de Moharram et plus spécialement les neuvième et dixième jours, les musulmans oublient leurs préoccupations quotidiennes pour se consacrer aux cérémonies de deuil en souvenir du martyre de l’Imam Hossein et de ses partisans. Chacun s’efforce, dans la mesure de ses moyens, de participer à l’organisation de ces cérémonies, car il ne s’agit pas seulement d’une cérémonie traditionnelle et religieuse, mais d’un prétexte pour valoriser la lutte contre l’injustice, l’humanité et la bonté dont l’exemple est la vie de l’Imâm Hossein comme guide spirituel et de ses partisans dans leur abnégation et leur cheminement spirituel.

    Sources :


    - Corbin, Henry, En Islam iranien, tome IV, Paris, Gallimard, 1971.


    - Alfazli, Abdol-Hâdi, Dar Entezâre Imâm (En attendant l’Imâm Mahdi), traduit en persan par Mohammad Amini et en français par l’auteur de l’article, Téhéran, Institut d’Imâm Mahdi, Institut Bessat, 1982 (1361)


    - Johari, Mortezâ, " Les cérémonies du mois de Moharram et du jour de l’Ashourâ, évolutions historiques et diversité géographique", traduit par Maryam Devolder in La Revue de Téhéran, N° 15, février 2007.


    - Matthieu Mégevand, « La fête chiite de l’Ashourâ », in Le Monde, publié le 07/12/2011, (http://www.lemondedesreligions.fr/actualite/la-fete-chiite-de-l-Ashourâ-07-12-2011-2070_118.php)

    http://www.sunnite.net/Ashourâ-10-mouharram/ page consultée le 08/11/2015.

    http://www.kashanica.com/index/heritage/heritagedetail/12%20page%20consultée%20le%2005/12/2015.

    Notes

    [1Henry Corbin, op. cit., tome I, p. 115.

    [2Ibid., p. 40.

    [3Alfazli Abdul-Hâdi, En attendant l’Imâm Mahdi (Dar Entezar-e Emâm), (traduit en persan par Mohammad Amini et en français par l’auteur de l’article), Téhéran, Institut d’Imâm Mahdi, Institut Be’sat, 1982 (1361), p. 13, et pp. 24-32.

    [4Matthieu Mégevand, « La fête chiite de l’Ashourâ », in : Le Monde, publié le 07/12/2011, http://www.lemondedesreligions.fr/actualite/la-fete-chiite-de-l-Ashourâ-07-12-2011-2070_118.php

    [5Mortezâ Johari, "Les cérémonies du mois de Moharram et du jour de l’Ashourâ, évolutions historiques et diversité géographique", traduit par Maryam Devolder, in : La revue de Téhéran, no. 15, février 2007. (http://www.teheran.ir/spip.php?article360#gsc.tab=0) page consultée (2015/11/08)

    [6Ibid.

    [7Ibid.

    [8Ibid.

    [10Les Takâyâ et les Hosseinieh sont les lieux où les musulmans chiites tiennent leurs cérémonies religieuses et surtout les cérémonies de Moharram.

    [12Shâm ou Shâmât désignait déjà à l’époque une grande partie du Moyen-Orient qui comprenait certaines parties de l’ouest de l’Iraq, la Syrie, le Liban, la Jordanie, la Palestine et une partie du sud de la Turquie. De l’époque du premier Calife de l’Islam à celle des Abbasides, cette région était une partie du territoire islamique ; à l’époque des Omeyyades, elle était le centre du gouvernement islamique.

    [14La personne qui décapita l’Imâm Hossein le jour de l’Ashourâ.

    [15C’est un repas fait de blé, de pois chiche et de viande de mouton, généralement parfumé à la cannelle.

    [16Le pain d’Abbâs Ali est une sorte du pain au lait dont les ingrédients sont la farine, le sucre, le safran et l’huile. On offre ce pain aux gens en deuil de l’Imâm Hossein le jour de tâsou’â (neuvième jour de Moharram dédié à Aboulfazl al-Abbâs, demi-frère de l’Imâm Hossein qui fut l’un des martyrs de Karbalâ).


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    • Noush-Âbâd au miroir du mois de Moharram 28 novembre 2016 13:34, par inseme@aol.com

      Bonjour,
      Votre article sur Moharram m’a très intéressé venant de faire un voyage en Iran et ayant assisté aux cérémonies de deuil en souvenir du martyre de l’imam Hossein et de sa famille
      Qui pour des non musulmans nous donne un autre regard sur le monde musulman
      Très staisfaits de ce voyage où nous avons vraiment découvert un auitre visage de ce pays si méconnu des occidentaux
      merci pour ces revues

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