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Il est né un 25 décembre, dans une grotte, fut vénéré par des bergers. Il vécut parmi les hommes, accomplit des miracles, un sacrifice, puis s’éleva au ciel.
Vous croyez connaître la réponse …
Il se nomme Mithrâ, et son culte remonte à des temps immémoriaux. Il précéda Zarathoustra, fut enterré par celui-ci, puis revint rapidement en force, s’imposant à jeu égal avec le Dieu unique, Ahourâ Mazdâ. Il finit par s’éclipser, ou se cacher sous d’autres noms, tout en restant omniprésent, se laissant voir par ceux qui savent le reconnaître. Jusqu’à ce jour.
Les Iraniens sont sûrs de sa naissance "intra-muros". Il est omniprésent dans leur pays, mais sous un autre nom. D’aucuns lui font franchir les millénaires, allègrement : cinq mille, six mille, huit mille ans… allons-y gaiement ! Il faudrait revoir alors son origine aryenne, le dissocier du Mitrâ védique. Rien n’est sûr, évidemment. Ce sont les montagnards du Zagros les plus catégoriques à ce sujet. Ceux de la petite ville de Niâssar entre autres, pratiquant encore annuellement un sacrifice taurin, identique en bien des points à celui des origines.
La première mention écrite de son nom remonte à 1340 avant notre ère. Elle scellait un accord de paix entre les royaumes hittites et mitanniques prenant à témoin (entre autres) les dieux Indra, Mitrâ et Varouna. Des dieux védiques sur le plateau anatolien, en Turquie, si loin de leur Inde d’adoption ! Voilà qui nous parle encore de ces grands flux migratoires dont nous savons si peu de choses.
Ouvrons une courte parenthèse. J’ai cité trois fois le mot Mithrâ, une fois avec un h, les deux autres en l’omettant. Et sans faire d’erreur d’orthographe.
Celui de l’Inde s’est toujours prononcé avec un t dur. Celui d’Iran avec un t très fin, proche du th anglais. L’adoption de l’alphabet arabe, où aucune lettre ne porte ce son particulier, a obligé au choix du t. En Europe, où il est arrivé avant la conquête musulmane, l’adjonction du h aurait du permettre de s’approcher de la phonétique initiale. En pratique on le prononce toujours Mitrâ.
Dieu se disait Bag à l’origine dans les monts du Zagros, à l’ouest de la Perse. Il est un de ces mots des origines de l’humanité, monosyllabique, ayant une vibration particulière exprimant sa signification profonde. Un mantra en quelque sorte. Bag, un mot "coup de poing", indiquant probablement un dieu viril, guerrier, foncièrement masculin. Faut-il y voir la racine du provençal bagarro, bagarre ?
Il deviendra ensuite Baga, que l’on trouvera aussi en Inde [1] (dito la Bagavad Guita, le Chant du Seigneur, ou du Bienheureux). Mais on le trouve aussi plus au nord, dans les pays slaves, sous la forme Boug, ou Bog, exprimant le même sens. Il est à l’origine de bogomile, "ami de Dieu", nom d’un mouvement religieux bulgare du Xème siècle qui influencera les cathares. Il est peut-être aussi à l’origine de Bego, ce sommet de l’arrière-pays niçois où se rendait jadis un culte taurin – et d’ailleurs introduit par le col de Turini.
Et ce culte de Bag fut un culte taurin.
Le premier acte de Mithrâ, aussitôt sa naissance, fut de sacrifier un taureau. ةtait-ce là un acte de rupture avec l’ancienne religion ? – le taureau symbolisait la force de la nature, à l’état brut, qu’il fallait vaincre. Ou une adaptation d’un culte rustique, lui donnant un sens plus profond ? Un peu comme le fera le christianisme vis-à-vis de sa religion d’origine. Je pencherais pour cette seconde option.
Voilà qui semble accréditer l’origine préaryenne du Mithrâ iranien. Mithrâ est Bag, tout simplement, adopté par les Aryens, l’ayant fondu dans le Mitrâ védique. Nous aurions deux Mithrâ en parallèle dès lors. Celui d’Iran, ayant un rôle prépondérant ; celui des Indes, inclus au sein d’un panthéon. Par la suite, d’ailleurs, tous les dieux iraniens porteront l’épithète baga. Un baga déterminé toujours, comme baga vazraka, dieu grand, attribué à Ahourâ Mazdâ. Seul Mithrâ sera baga sans qualificatif. La référence en quelque sorte.
Voyons un peu cette religion mystérieuse, qui fera fantasmer les amateurs d’occulte, d’ésotérisme facile.
Le Mithrâ oriental diffère en bien des points de celui du culte que propageront dans toute l’Europe les légionnaires romains, jusqu’au mur d’Hadrien, aux portes de l’ةcosse, ou jusqu’aux pays slaves. Les Romains n’étant d’ailleurs pas ses premiers diffuseurs, son culte ayant été attesté parmi les troupes d’Hannibal, deux ou trois siècles plus tôt [2]. Ce Mithrâ à visage d’éphèbe, coiffé d’un bonnet phrygien [3], n’existera qu’en Europe. En Perse, sa patrie d’origine, les représentations des divinités étaient proscrites. Une interdiction qui s’ouvrira aussitôt l’irruption d’Alexandre, puis se refermera sous la dynastie sassanide. Et les quelques représentations de ce dieu, gravées dans la roche, nous montreront un homme mûr, portant barbe et cheveux longs [4]. Un dieu "christique" serais-je tenté de dire.
Les Iraniens connaîtront deux sortes de Mithrâ. Celui du peuple, célébré dans des fêtes colorées : Mithrâkana [5], peu après l’équinoxe d’automne, célébrant la victoire de Fereydoun sur un dragon cosmique [6], et jour d’investiture royale ; Mihripan, l’ancêtre de Noël, au solstice d’hiver ; Nowrouz, le Nouvel-An perse, à l’équinoxe du printemps, glorifiant la résurgence de la vie, comme une ébauche de la Pâque [7]. Et celui des initiés.
Parlons de celui-ci.
Mithrâ est un dieu solaire, célébré par des hommes uniquement (en principe), les femmes ayant la latitude de vénérer Anâhitâ, la déesse de la Fertilité. Un escalier à sept degrés conduit l’adepte jusqu’à l’état "d’homme accompli". Examinons ces degrés, sans chercher à en comprendre tout le sens dans un premier temps.
Le postulant est kalâgh, "le corbeau", celui apportant la nouvelle. Comme dans la Bible le corbeau mandaté par Noé.
Suit nemfouss, "la nymphe" (deux mots de même étymologie, remarquons-le). Les Romains ont mis ce grade au masculin. Rien ne l’indique dans le pays d’origine ; et le site mégalithique de Sang-e Arous, "les Roches des ةpouses", visité précédemment, nous parle de femmes élevant un temple dédié à Mithrâ. Une légende bien sûr, sans fondement historique.
Le troisième est sarbâz, "le soldat". Il porte un vêtement marron, couleur de la terre dont il est issu.
Le quatrième, shir, "le lion", qualifie le courage, l’esprit chevaleresque. Il est au seuil du saut qualitatif qui le mènera aux trois grades supérieurs. Il sera souvent un plafond pour la grande majorité des adeptes. Comme le grade suivant, il est porteur d’un double sens : shir est aussi le "lait", qui nous renvoie au Haomâ, cette boisson sacrée permettant d’atteindre à l’immortalité.
Pârsâ, le cinquième, généralement traduit par "le Perse", signifie aussi "le saint". Il traduit l’atteinte d’un niveau spirituel élevé.
Vient khorshid (rhorshid), "le soleil". Il est la lumière de Mithrâ, lumière de la victoire, lumière de l’illumination. Il est porté par le "lion" [8], brandissant le sabre du "soldat", les trois formant ce symbole à connotation Mithrâïque qui fut l’emblème du pays jusqu’à la Révolution (et adopté sous la dynastie safavide).
Pir est le "vieux" ; mais aussi "le père spirituel","l’homme valeureux". Arrivé au terme du voyage, il est celui qui montre la voie. Pir est aussi le nom porté par les maîtres soufis, de l’Iran au nord de l’Inde. Le Vieux de la Montagne, au Moyen Age, sera un pir lui aussi.
Un chemin vertical donc… mais dans le sens de la descente. L’ascension fut la partie ludique du chemin. Au sommet se trouve la porte étroite. "Le chas de l’aiguille" de l’ةvangile, impossible – ou presque – à franchir pour les riches en esprit. Il ramène à la matrice. Un chemin labyrinthique, périlleux, noir. Et un combat constant contre des forces archétypales, tapies à l’intérieur de soi : le désir, les passions, l’orgueil… Tapies en soi mais aussi surgissant de toutes parts, de ce magma collectif de tous les vices de la bête humaine. Le combat de Guilgamesh. Celui de Mithrâ contre le taureau primordial. La mise en croix du Christ, sa descente aux enfers. En bas, tout en bas, se trouve une autre porte étroite. Elle débouche sur le Soleil.
J’ai évoqué la petite ville de Niâssar au début de ce chapitre. On y pratique encore annuellement le sacrifice d’un taureau au premier jour du mois d’Azar – l’archange du feu, rappelons-nous – soit le 22 novembre, jour dédié à Amordâd, l’Immortalité [9]. Tout près de l’emplacement du sacrifice se trouve l’entrée d’un ancien lieu d’initiation Mithrâïque. Je dis lieu, et non temple, en ayant visité une partie.
On y accède par le sommet d’une colline rocheuse. Un labyrinthe souterrain, étroit - on doit souvent ramper – descend jusqu’à une ouverture discrète, au pied d’une falaise. Neuf cents mètres de galeries, ponctuées de sept grottes minuscules. Nous retrouvons là, de toute évidence, la réplique du parcours intérieur [10]. Le chemin du "corbeau", noir encore, arrivant par le ciel, s’enfonçant dans la matrice, incorporant grâce à la "nymphe" sa dimension féminine, se battant comme le "soldat", affrontant le "lion", incorporant sa force, buvant au Graal de l’Immortalité, devenant "saint", surgissant face au "soleil", dans sa propre lumière. Il est maintenant le "vieux", l’Ancien. L’homme accompli du zoroastrisme, le farvahar, tenant en main l’anneau de l’alliance divine.
Ce sont les mages qui présidaient aux mystères de Mithrâ. Une caste sacerdotale issue d’une tribu mède, dans les monts du Zagros, à l’origine. A l’origine du mot magie aussi, bien qu’il soit sans rapport (ou si peu). Ce mot dérive de mog, magou … Il sera mobed de nos jours, le nom porté par les officiants zoroastriens dans les temples du feu. Nous voyons là un glissement dans le temps, pas toujours facile à déceler, du Mithrâïsme au culte d’Ahourâ Mazdâ.
Les offices avaient lieu le septième jour de la semaine, consacré au soleil. "Sunday", déjà. Les mages portaient une coiffe élevée, à l’origine de la "mitre" de nos prélats [11] et offraient en sacrifice l’eau et le pain (l’eau se changeant parfois en lait, ou en vin).
On pourrait multiplier ce genre de preuves de l’ancrage du christianisme dans le vieux culte iranien. Ceci n’enlevant rien aux qualités du christianisme. Il s’est assis sur les mêmes bases, a repris le même message, l’a amplifié. Le judaïsme aussi en incorpora des éléments. Les deux cultes se côtoyèrent durant l’exil babylonien. La Bible nous parle d’un Mithredath en relation avec un prince de Juda [12]. L’archange Michel (Mikhaël), protecteur d’Israël, n’est pas sans relation avec le dieu Mithrâ, nous le verrons. Les anges, archanges et autres chérubins se mettent d’ailleurs à pulluler à partir de l’Exil.
Et l’islam ? Le mir’adj, l’ascension du Prophète … et mehradj, celle de Mithrâ [13]. Le mihrab – ou mehrâb en persan – ce renfoncement sacré vers où se tournent les croyants au moment de la prière …et mehrâbeh dans les lieux de culte Mithrâïques.
Arrêtons là. Nous n’avons mentionné que des ressemblances touchant à l’aspect exotérique des religions. Nous en découvrirons de plus profondes, bientôt. Dans le Mithrâïsme encore, puis dans le zoroastrisme.
Soyons humbles, nous n’avons pas inventé la Lumière !
Nous avons trouvé la racine mehr, parfois, se rapportant à Mithrâ. Nous la trouverons souvent si nous voyageons dans son pays d’origine. Elle est synonyme de ce dieu. Ou elle en est le prolongement, ayant transité par Mira, Mir (qui deviendront des prénoms). Nous découvrirons alors l’omniprésence de ce dieu ancien. Dans les prénoms encore : Mehri au féminin, Mehrdâd au masculin ; et d’autres. Les noms de villes : Mehriz, Mehrâbâd, Mehrgarh… Là où on ne l’attend guère aussi : des banques Mehr, des cartes de crédit Mehr, l’agence Mehr, voix officielle du pays… Il s’est prêté aussi à des qualités sympathiques, comme mehrbâni, la gentillesse, ou la bonté. Ou encore mehr, l’amour, tout simplement (l’amour mystique).
Découvrons maintenant ce dieu où personne ne l’attend. Comme Azar, l’archange du feu, il préside à un mois du calendrier persan actuel. Le septième – il fallait s’y attendre ! Le mois de Mehr, commençant le 23 septembre (hormis les années bissextiles). Ce septième mois sera d’ailleurs le premier dans la Perse antique, et le restera longtemps au Kurdistan.
Sept est donc le chiffre clé du Mithrâïsme. Ouvrons un calendrier persan. Le septième mois, au septième jour … le 29 septembre, jour de la Saint Michel.
Coïncidence ? Michel est Mikhaël en Orient. Supprimons le suffixe el, se rapportant à Dieu. Reste Mikha, avec la lettre khé de l’alphabet arabe au centre, se prononçant comme un r légèrement grasseyé. Mihra donc, pas bien loin de notre Mithrâ initial, au t très finement prononcé.
Il est d’ailleurs possible d’expliquer – et de comprendre – la raison de cette permutation, ou de cette filiation, destinée à intégrer le christianisme à un héritage antique. C’est un moine scythe, donc perse, qui rédigea au VIe siècle le premier calendrier chrétien, d’où pourquoi pas ce subterfuge.
Nous approchons d’une quasi certitude. Mithrâ-Michel. Comme l’archange, il tient en échec le dragon, par Fereydoun interposé. Comme lui aussi, il procède au jugement des âmes. Il reviendra combattre les forces du mal à la fin des temps, selon les apocalypses iraniennes. L’archange en fera autant dans celle de Jean, plus tardive.
Trois jours après la Saint Michel se trouve la fête des Saints anges gardiens … Et aussi Mehregân, anciennement Mithrâkana, la grande fête de Mithrâ.
Faut-il aller plus loin ?
Oui, encore un peu. Et à l’Est cette fois.
L’empire perse s’étendit jusqu’aux rives de l’Indus, puis se rétracta un peu. Le bouddhisme fit florès dans ces marges orientales, en témoignèrent les Bouddha géants de Bamiyan. La belle culture gréco-bouddhique aussi. C’est de Mingora, dans la vallée de Swat, au Pakistan, que partirent les missionnaires qui convertirent le Tibet. Or on trouve dans le bouddhisme du Grand Véhicule une influence iranienne avec l’attente d’un Bouddha futur, Maitreya, à la fin d’un cycle ; Maitreya étant issu du mot Mithrâ. Il sera nommé Mirokodo par les bouddhistes japonais [14].
Terminons par un attribut symbolique de ce dieu, exprimant sa nature lumineuse. La Xvarenah (Rvarenah), ou Gloire divine. Elle est ce rayonnement doré irradiant de son être. Elle sera l’auréole de nos saints. Mieux, l’irradiation de la transfiguration du Christ. Par sa présence elle indique le but à atteindre : l’irruption dans la Lumière, ayant extirpé en soi les ténèbres intérieures. Ou le retour à cette Lumière originelle. Elle se gagne par le mérite, bien sûr, mais aussi par l’absorption du Haomâ, ce nectar d’immortalité. Ce Haomâ est de nature divine ; il rejoint en cela le Soma, l’équivalent védique, dieu et boisson à la fois. Nous reparlerons plus loin de ce Haomâ, lorsque sera soulignée l’étrange similitude entre Djâm-e Djam et le Graal de la légende arthurienne.
La Lumière, donc. Cette lumière originelle d’où procède la Création, d’où procède toute matière. Eau, terre, chair. Elle est l’essence des religions d’Iran. La Xvarenah ; le feu sacré des zoroastriens. Mais aussi cette nature intrinsèque de l’existence que chercheront les penseurs perses de l’islam. Mirdâmâd, Mollâ Sadrâ… Elle est célébrée depuis l’aube de la Création, et se retrouve dans de vieilles coutumes ancestrales, quasiment oubliées, qu’il faut aller chercher dans les campagnes profondes.
Les villageois de Divazni [15] , dans la montagne kurde, ont coutume de fêter Nowrouz le 14 février. Ils procèdent à un grand nettoyage général et allument des chandelles un peu partout, célébrant à leur manière le retour de la sève – ou du feu intérieur – dans les plantes endormies. Ne peut-on y voir l’origine de la Chandeleur, fêtée chez nous quelques jours plus tôt ? Et pourquoi pas aussi celle de la Saint Valentin, fêtée pareillement le 14 février, indiquant de même le retour de la sève ?
D’autres chandelles sont allumées dans les foyers zoroastriens lors de la fête de Mehregân, vers le 1er octobre. Elles commémorent la lumière revenue aussitôt la victoire de Fereydoun sur le dragon cosmique. Cette fête correspond à l’ancien Nouvel An. Or nous trouvons aussi un autre Nouvel An à cette période de l’année. Le Nouvel An juif, Roch Ashana – Rouch Ashana [16] pour les juifs iraniens. On y fêtait pareillement la lumière dans les temps anciens. Et comment se dit le mot "lumière" en persan ? … Roushana’i.
Coïncidence ?
[1] Il est, sous cette forme Baga, une divinité secondaire subordonnée au Mitra védique.
[2] La corrida ibérique serait une survivance du sacrifice du taureau.
[3] Il sera à l’origine de celui porté par notre Marianne nationale.
[4] Les représentations de Zarathoustra, qui n’apparaîtront qu’au XIXe siècle, imiteront cette image de Mithra.
[5] Fêtée encore de nos jours sous le nom de Mehregân par la communauté zoroastrienne.
[6] Nous avons déjà évoqué Fereydoun combattant le démon Zahhâk, vainqueur de Yimâ. Le dragon est une représentation ultérieure de Zahhâk.
[7] Nowrouz signifie littéralement "Nouveau Jour". Son origine mithraïque n’est pas attestée. Il existait néanmoins avant l’apparition du zoroastrisme.
[8] Ce lion "porte-soleil" s’exportera en Europe. On le trouve entre autres dans les armoiries de la ville de Venise.
[9] Littéralement la non-mort : mordad, "mort" en persan ancien, précédé du privatif a.
[10] Ne peut-on voir une ressemblance avec le site vertical de Rocamadour et ses sept chapelles, la plus élevée étant dédiée à Saint Michel ?
[11] La "tiare" papale dérive aussi du mot Mithra.
[12] Dans Esdras, 1-8. Mithredath, déformation de Mithradata, signifie "Donné par Mithra".
[13] Les musulmans d’Iran disent d’ailleurs me’râdj pour mir’âdj, et les chrétiens Mehradj é Massih pour l’Ascension du Christ.
[14] Les Saces d’Afghanistan nommaient Mithra "Miiro".
[15] Divazni serait une déformation de Div Agni (prononcé Ag-ni), le dieu védique du feu intérieur (selon un ami kurde, le professeur Kamel Safarian, de Marivan). (Notons qu’ultérieurement le zoroastrisme inversera le sens du mot div, qui désignera alors des entités malfaisantes).
[16] A rapprocher d’âshana, " connaissance" en persan.