N° 120, novembre 2015

Les ateliers des artistes plasticiens à Paris


Jean-Pierre Brigaudiot


L’artiste plasticien, celui qui produit des œuvres matérielles ou immatérielles, doit disposer de lieux de travail adaptés à sa ou à ses pratiques, ceci de manière pérenne ou ponctuellement, comme c’est le cas lorsque les œuvres sont, par exemple, produites par et pour le musée ou le centre d’art et doivent en ce cas être réalisées sur place. Pour beaucoup d’artistes, la question de l’atelier est bien difficile à résoudre, étant donné les prix de l’immobilier locatif et la crise persistante du logement que connait la France depuis des décennies, compte tenu également du besoin réel ou imaginé de la plupart des artistes d’être à proximité des principaux lieux de l’art, même si l’imagerie numérique et Internet facilitent désormais la communication d’informations de qualité sur ce que sont les œuvres.

Atelier de Delacroix à Paris, depuis transformé en musée

L’atelier d’artiste, auparavant

L’atelier d’artiste, celui dont il est ici question, en tant que logement à la fois professionnel et social, correspond à un besoin issu de la transformation du statut de l’artiste durant la seconde moitié du dix-neuvième siècle. Si l’artiste des siècles antérieurs œuvrait et demeurait le plus souvent dans un atelier-salon, un lieu de sociabilité, de rencontres et de débats où il recevait nombre visiteurs, amateurs, autres artistes, par exemple, cet atelier relevait le plus souvent du secteur immobilier privé, l’artiste en étant assez fréquemment propriétaire. Lorsque le statut de l’artiste se mit à évoluer, avec l’abandon progressif des longs apprentissages auprès des maîtres et dans les écoles des Beaux-Arts, avec également la possibilité de faire carrière en dehors des grands salons artistiques officiels, le nombre de ceux-ci se mit à croître considérablement, en même temps que leur paupérisation. Sans doute que ces nouveaux artistes, souvent bien peu fortunés, rencontraient de grandes difficultés à écouler leurs œuvres dans les galeries d’art, comme dans le contexte des commandes officielles, celles-ci allant inéluctablement vers les artistes institutionnellement reconnus, les titulaires du prestigieux Prix de Rome par exemple. A la fin du dix-neuvième siècle, l’art des avant-gardes cesse peu à peu d’être défini par l’Académie des Beaux-Arts car il se positionne radicalement contre les règles de celles-ci. La reproduction « fidèle » du visible n’est plus un objectif en soi, et au début du vingtième siècle, les abstractions vont instaurer un nouveau concept d’art détaché de toute fonction représentative. Cette rupture avec la tradition qui se situe plus ou moins à partir de l’émergence de l’Impressionnisme va perdurer jusqu’à nos jours sous la forme d’une défiance sociale tenace, due pour partie à la non-reconnaissance institutionnelle, donc à un manque de repères confortables pour évaluer ce qui est beau et bien. Les soutiens à l’art non officiel, celui des avant-gardes de l’époque en question sont le fait de groupes restreints et militants, amateurs, dont quelques marchands et cénacles en petit nombre. La première Ecole de Paris, celle qui tourne autour de la Première Guerre mondiale de 1914-1918, témoigne d’un afflux important d’artistes étrangers, réfugiés politiques notamment. Lorsqu’ils ne sont riches que de leur foi en l’art, ceux-ci vont vivre dans des conditions souvent misérables, contribuant à créer l’image de l’artiste génial, famélique, vivant dans une chambre de bonne, sans chauffage. Van Gogh, peintre illuminé, génial et maudit en est le prototype, parmi d’autres tels Van Dongen, Soutine, Modigliani, Chagall… en ne citant que ceux qui, finalement, ont acquis une grande notoriété.

Paris, au début du vingtième siècle, est une ville qui conjugue, hormis un ensemble de magnifiques hôtels particuliers, un habitat bourgeois haussmannien, Art Nouveau et Art Déco, et un habitat souvent insalubre, celui des gens modestes et des pauvres, celui qui sera détruit après la Seconde Guerre mondiale. En ce qui concerne les artistes, cette situation immobilière va perdurer puisqu’il faudra attendre l’arrivée d’André Malraux, sous la présidence du Général de Gaulle, au Ministère de la Culture (de 1959 à 1969) nouvellement créé, pour que soient vraiment prises en considération les conditions de travail de ceux vivant dans Paris, alors capitale mondiale de l’art.

Un atelier d’artiste dans le Bateau-Lavoir, dans les années 1950

Jusqu’aux années soixante, de nombreux artistes vivront ainsi dans des conditions lamentables, comme vit aussi une partie de la population : absence de toilettes, sinon dans la cour, absence de chauffage central comme de salles d’eau, d’isolation thermique, d’isolation phonique : on pense à Zola ! Pour la plupart, les ateliers sont des locaux artisanaux ou des écuries, lorsque ce ne sont pas tout simplement des appartements, loués pour quelques sous - que n’ont pas toujours les artistes - ou des baraques en planches. Néanmoins, tous les artistes ne vivaient pas dans ces conditions exécrables, dès lors qu’ils étaient plus ou moins fortunés, dès lors qu’ils vendaient leurs œuvres - comme Picasso - ils pouvaient acheter ou louer ces superbes ateliers et appartements répartis dans Paris, notamment dans le quartier Montparnasse. Au début du vingtième siècle, le parc d’ateliers privés était réparti dans de nombreux quartiers de Paris et aujourd’hui encore, on peut voir ces ateliers au cœur de beaux immeubles, ou bien des immeubles entiers d’ateliers, comme rue Campagne Première, près de Montparnasse. Ces ateliers sont, pour la plupart, devenus de somptueux appartements bourgeois, leurs loyers ou leur acquisition étant devenus inaccessibles à la majorité des artistes. La situation du parc d’ateliers en ce début vingtième siècle laisse d’autre part apparaître un certain nombre de cités d’artistes, comme ceux particulièrement célèbres, Le Bateau Lavoir et la Ruche, celle-ci comportant une soixantaine d’ateliers.

Le squat comme solution alternative et acceptée

Durant la seconde moitié du vingtième siècle, malgré le développement d’une offre considérable d’ateliers dans le parc du logement social locatif, l’attente auprès des bailleurs restera fort longue et une solution alternative va surgir, les squats, qui vont « inventer » et réquisitionner des espaces de travail. Pour beaucoup de ces squats, une fois gérés par une association Loi de 1901, la négociation avec la Ville de Paris a permis de les pérenniser et même de les subventionner ; ainsi en est-il des Frigos, anciens entrepôts frigorifiques du quartier Austerlitz, ou du 59 Rivoli, avec une trentaine d’ateliers en plein centre de Paris, du Shakirail où différentes formes d’art trouvent à se loger, et du Marchal qui pratique les ateliers partagés entre plusieurs artistes. Cette procédure de transformation des squats en ateliers subventionnés témoigne du besoin important en ateliers auquel les institutions et bailleurs ne peuvent faire face en termes de constructions neuves. Cette solution du squat est sans nul doute intéressante en termes de visibilité et en termes de lieux de travail pour les artistes puisqu’ils s’installent dans les locaux désaffectés et obtiennent relativement aisément l’aval des pouvoirs publics ; il est néanmoins courant que des squats donnent lieu à expulsion.

Atelier de Georges Braque à Paris

Un atelier pour quelles pratiques artistiques ?

Les ateliers des artistes plasticiens de la Ville de Paris et des organismes chargés de leur gestion ont été initialement conçus comme étant destinés à loger des peintres, des sculpteurs et des dessinateurs ; cette courte liste dit dans quel état d’esprit ces ateliers ont été pensés, dans les années soixante, par les architectes, c’est-à-dire, globalement, sur le modèle de l’atelier de la Renaissance italienne : orientation au nord, verrières, hauteur de plafond. On peut donc considérer qu’ils ne coïncident que très partiellement avec l’évolution des pratiques artistiques depuis ces mêmes années soixante. Le principe le plus souvent adopté dans leur construction est celui d’une insertion dans l’immeuble à bâtir, en occupant deux niveaux afin d’assurer une hauteur de plafond, la partie appartement étant conforme aux normes de l’ensemble immobilier en matière d’appartements. Généralement, la taille des ateliers ne permet guère une pratique des grands formats, que ce soit en peinture ou en sculpture. Ce à quoi il faut ajouter l’absence récurrente d’espaces de stockages pourtant indispensables à tout artiste dont les œuvres ne sont pas acquises avant d’être réalisées ! Peu d’ateliers logements dépassent 120 m2 au total, et beaucoup sont réellement très petits. La transformation des pratiques artistiques, avec l’apparition de nouvelles formes d’art comme les installations, les performances, le multimédia, la vidéo, l’art socialement engagé, l’art à l’ordinateur, les formes d’art éphémère, crée des situations de décalage, sinon d’incompatibilité des locaux avec ces pratiques. Dans certains cas les artistes s’adaptent, dans d’autres cas les ateliers peuvent évoluer vers une utilisation détournée comme devenant uniquement des espaces de vie. L’un des problèmes du parc d’ateliers d’artistes est justement celui de leur détournement au fil des années : artiste parti vivre et travailler ailleurs, laissant ses ayant droits occuper les lieux, artiste plus vraiment artiste (un certain nombre d’artistes s’épuisent en tant que tels), artiste décédé et atelier occupé par sa famille, problèmes d’immobilisation injustifiée qui contribuent à la difficulté d’accès pour ceux qui espèrent, attendent, légitimement un atelier. On peut s’étonner que le relogement en appartement des occupants non artistes ne soit pas systématiquement mis en œuvre par les bailleurs sociaux.

Atelier de Mondrian à Paris

Atelier de travail, seulement ou atelier logement ?

L’une des questions longuement et toujours débattue, tant par le ministère de la Culture que par les bailleurs sociaux, est celle de la meilleure solution en matière d’atelier d’artiste : atelier-logement ou atelier seulement de travail ? Les deux cas coexistent avec les ateliers du parc social parisien avec, pour chacun, des avantages et des inconvénients ; l’atelier de travail, une surface brute ouverte à une diversité de pratiques comme l’assemblage, la construction d’objets, la sculpture, l’installation, est souvent détourné de sa fonction initiale pour se transformer en logement. L’atelier-appartement, souvent situé en haut des immeubles, pose le problème de l’accès pour les pièces de tailles importantes, toiles de grands formats par exemple, et la cohabitation de la vie quotidienne avec les pratiques artistiques salissantes ou même polluantes n’est pas toujours aisée.

Accès difficile, solutions alternatives

On peut considérer que l’atelier du parc immobilier social est ou devrait être en priorité une aide au démarrage d’une carrière artistique, davantage qu’un point d’ancrage définitif. Mais quelles que soient les intentions louables des gouvernements, des ministères de la Culture et des bailleurs sociaux, celles-ci se sont heurtées à la flambée des prix du marché immobilier. Autant beaucoup d’artistes, jusqu’aux années 70/80, ont pu acquérir des locaux semi-industriels ou artisanaux pour les aménager en ateliers, selon leurs besoins et pratiques, soit dans Paris, soit dans les banlieues proches, car les prix étaient raisonnables, autant désormais l’acquisition d’une surface où aménager un atelier est devenue une utopie. La rareté des ateliers locatifs du parc social est réelle, avec une attente de plusieurs années après le dépôt de la demande, certains rapports officiels disent même que l’attente moyenne serait de 34 ans ! Ce n’est évidemment pas le cas car existent un certain nombre de priorités, en même temps que beaucoup d’artistes sont conduits à trouver une solution en dehors de l’offre des bailleurs sociaux. Toujours est-il qu’il y aurait une liste d’attente de quelque 500 demandes à la Ville de Paris et de quelque 600 à la DRAC (Direction Régionale des Affaires culturelles), les deux principaux organismes chargés d’attribuer les ateliers.

Atelier de peintre, Ikiou Park

Coût de l’immobilier à l’achat ou en location, difficulté d’accès à un atelier du parc social ont ainsi conduit inéluctablement une partie des artistes à s’orienter vers d’autres solutions, à l’instar de leurs prédécesseurs nord-américains et plus précisément new-yorkais, avec le cas de SoHo, à la fin des années soixante, où les surfaces locatives des anciennes fabriques de ce quartier de Manhattan ont été prises en charge par la ville pour permettre aux artistes de les utiliser comme ateliers de travail, -exclusivement de travail. A Paris, mais également en province, le cas de figure bien connu depuis les années 80, et le plus médiatique, est donc de squats d’artistes occupant des friches industrielles ou des bâtiments désaffectés, puis créant une association et forts de celle-ci, négociant avec la Mairie de Paris un bail et obtenant les mises aux normes sanitaires et de sécurité. Certains artistes se sont d’autre part groupés en associations ou en Sociétés Civiles Immobilières (une forme juridique de copropriété) pour acquérir ou louer de vastes espaces vacants. Un certain nombre d’associations titulaires de baux locatifs ou logées par la ville de Paris, permettent également aux artistes d’accéder à des ateliers généralement collectifs. Il est indéniable que les associations ont permis des solutions pour l’accès à un atelier à ceux qui n’avaient guère d’espoir d’accéder au parc social, faute de remplir les conditions imposées, ou faute de moyens d’acquisitions d’espaces artisanaux ou dans des friches industrielles.

L’atelier d’artiste dans le parc de l’habitat social

Le logement social n’est pas une préoccupation nouvelle des pouvoirs politiques, il remonte et apparait dès le dix-huitième siècle avec les premières cités ouvrières destinées à donner un logement décent aux ouvriers et à leurs familles, ces derniers étroitement liés (pieds et poings liés) à un patronat dont le paternalisme va se développer fortement au dix-neuvième siècle. Au vingtième siècle, différents organismes vont œuvrer à bâtir et gérer un parc immobilier social en constante expansion, compte tenu de l’accroissement de la population urbaine.

Un certain nombre d’ateliers ont été construits durant l’entre deux guerres mondiales, en même temps que les immeubles sociaux et au cœur de ceux-ci, par exemple dans les immeubles de style Art Déco simplifié, qui se situent le long des boulevards des maréchaux. Ces ateliers-logements sont en fait petits et par exemple à un appartement de deux pièces, avec cuisine et salle de bains, s’ajoute un atelier qui le plus souvent peine à atteindre 25 m2. Ces ateliers locatifs faisaient partie des politiques d’amélioration du logement en Ile de France.

Ateliers de sculpteurs

La politique incluant des ateliers dans la construction de l’habitat social s’est peu à peu développée, à partir de la création du premier Ministère de la Culture, avec André Malraux en tant que premier titulaire de ce portefeuille, ce ministère opérant en tant que partenaire de la ville de Paris et de ses organistes tels l’Office HLM (Habitat à Loyer Modéré). Aujourd’hui il semblerait que, globalement, le parc des ateliers d’artistes soit de l’ordre de plus de mille cinq cents. Cependant, durant la dernière décennie 2000, la construction d’ateliers a quasiment cessé, alors que les demandes n’ont cessé de croitre, du fait de la crise du logement et des choix politiques ! Et même si les loyers pratiqués pour ces ateliers ont singulièrement augmenté, ces appartements-ateliers restent à des prix locatifs très en dessous de ceux qui se pratiquent dans le secteur immobilier privé, Paris étant désormais l’une des villes très chères dans le monde. Au-delà de la démolition progressive du parc immobilier vétuste et insalubre, puis d’une reconstruction de qualité très inégale, exécrable, dans les années soixante et très correcte après les années soixante-dix, les organismes constructeurs de logements sociaux ont diversifié leurs pratiques : après la politique de la démolition/reconstruction, est venue celle de la réhabilitation et transformation d’immeubles anciens entiers, immeubles quelquefois de fort belle allure. Aujourd’hui le parc des ateliers est assez hétérogène et comporte tant des ateliers insérés dans l’immeuble, que des ateliers en tant que construction de plain-pied donnant sur un jardinet privatif, ou des ateliers réhabilités dans des friches industrielles.

L’accès aux ateliers

L’accès à un atelier locatif en longue durée, avec un bail indéfiniment reconductible, suppose que l’artiste prouve son activité par, à la fois, les documents qui en attestent, catalogues d’expositions, dossier artistique, recommandations d’experts, un « bon » CV, et par une adhésion obligatoire à la Maison des Artistes, organisme lié à la Sécurité Sociale et aux Caisses de Retraite. Cette adhésion implique un minimum de bénéfices artistiques déclarés aux impôts, ce qui exclut, à priori, les artistes les plus pauvres et souvent les plus jeunes. Les commissions d’attribution des ateliers, outre une véritable vérification des activités artistiques, appliquent à la fois les règles d’accès au parc immobilier locatif social, c’est-à-dire un minimum de revenus, pour une question de solvabilité et un maximum de revenus, au-delà desquels l’accès à ce parc immobilier ne se fait plus. Les loyers sont les mêmes que ceux des logements sociaux, calculés sur la surface habitable, les artistes pouvant prétendre, comme les autres citoyens, à des subventions et aides au logement, selon le montant de leurs revenus et leur situation familiale. Les prix de l’immobilier parisien contribuent à une immobilité tenace des artistes locataires, qui, pour un même loyer n’auraient accès, dans le parc locatif privé, qu’à des surfaces extrêmement petites, ou devraient « s’exiler » loin de Paris, donc loin du monde de l’art et de son marché. Beaucoup de grandes villes, comme par exemple, Séoul ou New York, connaissent une situation où la plupart des artistes ont des ateliers très éloignés des centres artistiques importants. La majorité des capitales mondiales ignorent cette pratique de la construction et l’attribution d’ateliers locatifs.

Si l’accès aux ateliers d’artistes est très difficile et long, les quelque 1500 ateliers situés dans Paris, tous organismes bailleurs confondus, témoignent d’une remarquable exception avec un rôle pérenne des institutions dans un réel soutien à l’art vivant, permettant ainsi de fixer une colonie d’artistes de toutes nationalités. Ici, il fut question principalement d’ateliers en occupation longue, inclus dans le parc social, alors qu’il existe, à Paris, comme ailleurs en banlieue ou en province, beaucoup de solutions de résidences artistiques temporaires, dont par exemple à la Cité des Arts, qui permet chaque année à un certain nombre d’artistes étrangers d’accéder pour quelques mois, ou davantage, à un atelier et à un logement. Et puis les ateliers d’artistes, ceux des friches industrielles, anciens squats ou en accès à la propriété, les résidences d’artistes, sont là, et en nombre, et ne cessent de croitre dans les banlieues parisiennes, dans les villes de province et dans les écoles et centres d’art. Chaque commune gère un peu différemment son parc social, donc d’ateliers, et dans un certain nombre de cas, les attentes sont beaucoup moins longues qu’à Paris.

Les Frigos, anciens entrepôts frigorifiques du quartier Auzterlitz investi par les artistes

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2 Messages

  • Les ateliers des artistes plasticiens à Paris 12 septembre 2016 18:10, par BEATA HUTTE-CZAPSKA

    Bonjour,

    Votre article resume tres bien et d’une façon complexe la situation des atelier a Paris et j’ai le lu avec l’intérêt. Moi même j’attend mon atelier-logement depuis 17 ans. Bien que je suis tres active, jusqu’à 4 exposition par an en France et a l’étranger et je n’ai pratiquement aucune chance ayant les revenus insuffisant.
    En esperant que cette impasse va changer un jour
    Bien a vous
    BHB
    www.beata-czapska.com

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  • Les ateliers des artistes plasticiens à Paris 12 septembre 2016 18:40, par brigaudiot@gmail.com

    Il semble que la construction d’ateliers se soit interrompue dès les derniers mandats présidentiels, ceux qui existent restent comme des acquis familiaux où vivent les veuves, concubines, descendants et autres non artiste. Politiquement les artistes ne sont pas rentables, pas plus qu’au plan économique. Et rien ne dit que cela pourrait évoluer.
    Bien cordialement.

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