L’Arménie, avant d’y aller, je pensais que c’était le pays des Loukoums. Genre Liban (qui je sais, n’a rien à voir avec les Loukoums). Mais comme je l’ai vite découvert, il n’y a ni cornes de gazelles, ni thé à la menthe dans ce petit Etat.

L’Arménie est surtout un pays chargé d’histoire, premier pays chrétien, coincé entre trois empires, chaque invasion apportant sa richesse et depuis toujours parsemé de montagnes et de vieux monastères. Les vieilles pierres sont recouvertes de lettres mystérieuses, de khatchkar, ces croix de pierres qui représentent de véritables arbres de vie.

L’Arménie coincée entre la Turquie et l’Azerbaïdjan - avec qui elle partage respectivement un génocide (génocide arménien de 1915-1923, 1,5 million de morts) et plusieurs revendications territoriales (conflit larvé du Haut Karabagh) - est tellement peu connue (sauf des fans d’Aznavour) que les Arméniens eux-mêmes s’interrogent sur notre choix de visiter leur pays.

Nous sommes surtout venus faire des rencontres en Arménie. Un moine, un peintre, des scouts, un soldat revenant d’Irak, des jeunes, un paysan, un petit condensé d’humanité, comme dans chaque pays. Avec un petit plus, une générosité sans faille, une curiosité de l’autre inaltérable. Car chaque Arménien a la conscience de représenter son pays, et donc, à travers les rares touristes, de s’adresser à la France (l’un des rares pays à avoir reconnu le génocide arménien), aux Etats-Unis ou autre pays. Et donc de lutter pour la reconnaissance de son histoire…

La roulotte de l’apiculteur qui nous a offert des poignées de radis

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