La blancheur

La blancheur descend
De l’aube
Ruisselante de verdure
Nouée et Noueuse
Le jardin de Babel
Respire
Et l’aube devient nœud.

La souche
Hésite
Entre l’azur et l’eau
Et féconde
Les cercles des hésitations.

Le silence dans le fossé
De la mémoire
Scelle
D’outrance
La nuance abrupte de l’oubli.
L’oubli devient parole.

Rien ne bouge dans l’eau
Que le souffle qui
Refuse
À la naissance
La cendre des mousses.
La cendre devient genèse.

Les remparts enfouis dans les calices
Du rêve
Sondent
La fuite assoupie…
Rien ne bouge que le sens ivre de la promesse.

L’éclat nocturne de la blancheur
Eveillent
Dans les orbites de l’eau
Les franges du murmure :
Les remparts se replient sur le mystère de l’amour
L’amour devient l’inconnu de l’amour.

La transparence
Perce
Le cœur du souffle
Sans que la voûte
Devienne
Verbe !

La promesse

La fine gouttelette
Glisse sur La promesse
De la chute

Sur la tentation de l’un
Elle glisse
Pour se noyer en elle-même
L’un imbu de l’un
La tentation imbue de la chute.
Sur la tige de la transparence
Elle laisse
Un océan de la trace
Irriguant sur le diapason de l’infime
La fleur profane
L’opaque gouttelette.


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8 Messages

  • Poèmes 7 juin 2010 13:44, par Hassan

    On dirait Jacques Prevert. Bon courage

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  • Poèmes 7 juin 2010 15:28, par Tsyama

    Monsieur, je suis regulierement vos ecrits dans la Revue de Teheran. Pourquoi vous ecrivez si peu ?

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    • Poèmes 7 juin 2010 21:15, par monsif ouadai saleh

      tsyama, je suis très heureux pour ton attachement à mes textes. je suis heureux que mes textes créent en toi le désir d’être dans mon périple et dans mon temple : l’écriture. j’ai toujours des textes prêts pour la publication, seulement parfois l’immersion dans l’écriture, l’immersion dans la présence, signifie aussi l’absence. mon absence est une quête de la présence pour la satisfaction de ton désir de lire mon périple. mais il y a aussi et toujours une possibilité de me lire dans mon absence et dans ma présence puisque chaque texte satisfait à la fois le périple et le temple... bientôt la revue Téhéran publiera des poèmes... merci infiniment pour ton attachement à mes textes.

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  • Poèmes 7 juin 2010 21:04, par monsif ouadai saleh

    cher ami Hassan la comparaison m’étonne en même temps qu’elle m’honore. Merci infiniment pour le passage et le commentaire.

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  • Poèmes 17 octobre 2010 01:49, par ancienne amie

    Beaucoup de profondeur dans la reflexion, ça ne m’étonne pas d’un homme qui a mis toute la force de son espprit à anticiper un avenir trop lent à venir

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  • Poèmes 17 octobre 2010 23:03, par monsif ouadai saleh

    Je sens ton amitié et je l’identifie en dépit de l’anonymat... merci beaucoup pour ton passage. L’anticipation approfondit l’esprit et lui donne sa vérité. L’anticipation donne au temps la valence de l’étonnement...

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  • Poèmes 12 septembre 2011 18:11, par Kathy Dauthuille

    D’une grande pureté !

    Ces vers nous mènent vers l’essence des choses... de la vie...

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  • Poèmes 12 septembre 2011 19:17, par Monsif Ouadai Saleh

    Merci infiniment chère amie Kathy Dauthuille pour ta lecture et tes appréciations. La pureté anticipe le temps qui oeuvre à fonder les séparations et les limites entre les essences. Elle efface l’angoisse de la dispersion et conduit la vie au-delà des rites à la communion altière du souffle. Dans cet esprit où l’angoisse d’être multiple, divisé, dispersé, cède à l’être-un, sans uniformité, parce que la dilution réduit le détail, je trouve le confluent de toutes les lignes, de toutes les vies, y compris la vie subtile de ton oeuvre, oeuvre que j’apprécie énormément... Cette rectilignité qui contourne tout et qui pénètre tout donne le sens majestueux de la vie. La pureté ne subsume pas la pureté. Elle subsume la vie. La pureté a besoin de la complexité du détail pour que la vie y soit l’apothéose. La pureté est la seule réalité qui monte au ciel avec l’indulgence de la mémoire...

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