N° 55, juin 2010

Le point de vue de Nimâ Youshidj sur la poésie


Djamileh Zia


La parution de plusieurs anthologies de « poésie nouvelle » depuis une quinzaine d’années prouve que cette révolution dans le domaine littéraire, débutée avec le vingtième siècle et les changements socio-politiques qui ont abouti à la Révolution Constitutionnelle de 1906, est désormais entrée dans les moeurs. Dans toutes ces anthologies, [1] Nimâ Youshidj est reconnu comme celui qui, par un travail assidu, ouvrit un nouveau champ à la poésie persane.

Afsâneh

Tous les experts s’accordent pour dire que la « nouvelle poésie » (she’r-e no) persane commence avec la parution du poème Afsâneh de Nimâ Youshidj. Cette poésie fut nouvelle par rapport à la poésie persane classique, dont les règles et les formes furent établies il y a de nombreux siècles et n’ont pas changé depuis. Afsâneh est un long poème de 635 vers qui met en scène un dialogue imaginaire entre un amoureux et Afsâneh ; ce mot signifie en persan « fable », « conte », et est également un prénom féminin. Voici la première strophe du poème :


Dans la nuit sombre, un fou qui
S’est attaché à une couleur fuyante,
Est assis dans la vallée froide et retirée
Comme une branche d’une plante déprimée
Compose une histoire qui rend triste. [2]

Les 126 strophes suivantes ont la même structure et la même prosodie. Chaque strophe est donc composée de cinq demi-distiques. Le deuxième et quatrième demi-distique riment ensemble, et la rime du cinquième demi-distique est libre ; le premier et troisième demi-distique ont la même rime parfois. Afsâneh parut dans la revue Gharn-e bistom (Vingtième siècle) de Mirzâdeh Eshghi au mois de Dey 1301 (décembre 1922-janvier 1923). Nimâ Youshidj écrivit une introduction au poème. Il interpela les jeunes poètes et expliqua les raisons qui l’avaient amené à changer la structure de la poésie persane. Il y précisa que son poème présentait un dialogue naturel et sans contrainte, et que son unique intention était d’appliquer à la poésie cette liberté du langage, en utilisant des mots que l’on emploie tous les jours. Dans cette introduction, Nimâ écrivit que la structure de ce poème convenait très bien aux pièces de théâtre puisque les personnages pouvaient y parler librement, sans les contraintes que leur imposait la structure de la poésie classique. Pour Nimâ, cette structure poétique nouvelle permettait d’accueillir les personnages de l’histoire à volonté, parce qu’elle les laissait libres de parler comme ils le souhaitaient et comme ils étaient, en quelques vers ou en quelques mots. Les personnages pouvaient terminer leur phrase où ils voulaient, sans être contraints par les limites imposées par la structure des poésies classiques et sans que l’auteur de la poésie soit obligé d’ajouter des mots à ceux des personnages. « Dans cette structure nouvelle, ce sont les gens qui parlent et non la préciosité qui contraignait les poètes des siècles derniers… Ce qui m’a le plus fait croire à la justesse de cette nouvelle structure, c’est qu’elle permet de respecter la signification et la nature de toutes choses, et aucune qualité pour un poète et la poésie n’est meilleure que de pouvoir mieux décrire la nature, et montrer la signification de façon simple ». [3]

Nimâ Youshidj

Nimâ avait composé d’autres poèmes avant Afsâneh. Ghesseh-ye rang-parideh, khoun-e sard (L’histoire blafarde, le sang froid) est un masnavi de 500 distiques qu’il a composé en mars 1921 (à 23 ans) et publié à ses frais. Mais déjà, dans ce poème classique, quelque chose est différent : Nimâ a puisé dans ses sentiments et pensées personnels pour composer ce poème, et a introduit de ce fait un point de vue nouveau dans son masnavi. Ziâ Hashtroudi a mis ce poème dans son Anthologie des œuvres des écrivains et des poètes contemporains (parue en 1924) ce qui, d’après Nimâ, a provoqué la colère des autres poètes de son temps. [4] Mais ce poème ne le rendit pas célèbre. Nimâ fut connu dans les milieux littéraires avec le poème Ey shab (Ô nuit) qu’il composa en 1922, quelques mois avant Afsâneh. Ce poème n’est pas tellement différent de ceux que d’autres poètes de l’époque - en quête d’une nouvelle forme de poésie - composaient, mais la passion et la douleur qui ressort de ce poème rendit Nimâ célèbre, d’autant plus que Ey shab fut publié dans une revue réputée. [5] Mais la poésie classique ne pouvait pas exprimer tout à fait les bouleversements survenus dans la vie des Iraniens à la fin du XIXe siècle.

Après la parution d’Afsâneh, Nimâ écrit dans une lettre à Mirzâdeh Eshghi : « Ils lisent le poème Afsâneh, ils composent sur le champ un poème qui n’a pas de sens mais la même métrique et l’ajoutent à Afsâneh, ils recommencent deux fois, trois fois, lisent le poème et rient... J’ai pu au moins leur fournir le moyen de s’amuser et de rire. Cela aussi est un art. Par contre, ce même moyen les guidera dans quelques années… Je n’en souffre guère. Au lieu de réfléchir longuement à leurs critiques, je compose des poèmes, et j’ai totalement confiance en mon opinion ». La confiance de Nimâ en lui-même est effectivement très solide. Dans l’introduction d’un nouveau recueil de poèmes, qu’il publie encore à ses propres frais en 1926, il écrit : « La plupart du temps, les choses qui reçoivent l’admiration et l’attention du public étaient réfutées ou rejetées jusqu’à la veille. Les poèmes de ce livre sont de ce type ». [6] Et il ne se trompe pas : cette forme de poésie sera par la suite imitée par un groupe de poètes que l’on surnommera « les néotraditionnalistes ». Dans cette forme de poésie - qui est à mi-chemin entre la poésie classique persane, où l’unité est le distique, et les poèmes que Nimâ composera par la suite - la poésie sort du carcan où les distiques l’enferment. L’unité est désormais la strophe, mais le poème garde une prosodie. Cependant, à l’époque où cette forme de poésie entre relativement dans les mœurs, Nimâ n’y croit plus ; il a dépassé ce stade. La parution en 1939 de deux poèmes de Nimâ Youshidj, intitulés Gharâb et Ghoghnous crée une révolution dans la poésie persane, tant dans la forme que dans le contenu. La « poésie nimâienne » est née.

Ghoghnous (Le phœnix)

Ghoghnous est un poème sans rimes et sans une métrique fixe. En voici les premiers vers :


Le phœnix, oiseau au beau chant, célébrité du monde,
Resté sans abri par le souffle des vents froids,
Sur une pointe de bambou,
Est assis seul.
Autour de lui sur chaque pointe des oiseaux.
Il compose des plaintes perdues,
Avec les filaments déchirés de centaines de voix lointaines,
Il construit
Dans les nuages tels un trait sombre sur la montagne,
Le mur d’un bâtiment imaginaire.
Depuis le temps que le jaune du soleil sur la vague
Est resté pâle et a culminé vers la rive
Le cri du chacal, et du villageois
A allumé le feu caché de la maison.
Rouge aux yeux, une petite flamme
Trace une ligne sous les deux grands yeux de la nuit
Et dans les lieux éloignés,
Les gens passent. [7]

Pour Shams Langaroudi, la différence entre la poésie classique persane et la nouvelle poésie est que dans la poésie classique - sauf dans les quatrains - aucune force ne limite le poème de l’intérieur et n’oblige à ce qu’il se termine ; le poème prend fin du fait d’un facteur extérieur, appliqué de façon mécanique. Les vers des poèmes classiques sont indépendants les uns des autres ; les poèmes classiques souffrent donc d’un manque de cohésion interne. L’indépendance des vers classiques est le reflet d’une vision esthétique particulière, une vision qui s’occupe des globalités, des généralités, pas d’une personne précise.

Nimâ Youshidj dans sa jeunesse

Les poètes iraniens du début du XXe siècle qui voulaient rénover la poésie étaient, selon Shams Langaroudi, de deux types : ceux qui avaient envie d’intégrer les questions du jour dans leurs poèmes mais ne connaissaient pas suffisamment leur époque et les raisons des changements sociaux, et ceux – dont Taghi Raf’at et Nimâ Youshidj - qui avaient une compréhension juste des questions de leur époque. Les poètes du premier groupe n’étaient pas capables d’interpréter les phénomènes nouveaux ; ils tentaient de les insérer dans des arrangements artistiques et esthétiques appartenant au passé. Pour eux, les changements n’avaient pas de lien organique et structurel entre eux. Ils voyaient en ces changements un ensemble de phénomènes nouveaux séparés les uns des autres, qui n’avaient pas modifié la qualité de leur vie. Ils composaient donc des poèmes sur les sujets modernes en gardant la même vision esthétique que les poètes des siècles passés. Par contre, Taghi Raf’at et Nimâ Youshidj – qui furent les premiers théoriciens de la poésie sans rimes et sans une métrique fixe - savaient que les objets modernes avaient créé des rapports nouveaux dans la vie des gens. Dans leurs poèmes, les thèmes éternels tels que l’amour, la mort, etc. sont inséparables de ce nouveau contexte historique, et prennent la teinte de leur époque. Nimâ pensait que chaque phénomène nouveau change la totalité des rapports internes et externes d’un système, et nous oblige à tout voir autrement. Ainsi, avec l’introduction de chaque nouveauté, nous n’avons pas d’autre solution que de changer notre point de vue à propos de tout ce qui nous entoure. Pour Nimâ, ce nouveau point de vue – adopté avec chaque nouveauté introduite dans notre vie - donne à son tour une teneur nouvelle aux mots et aux choses utilisés jusque là. [8]

Selon Shams Langaroudi, la principale différence entre Nimâ et les autres poètes du début du XXe siècle est que pour ces derniers, cette nouvelle forme de poésie permettait d’avoir une plus grande liberté de langage, et surtout, elle était un reflet de la civilisation occidentale. Les textes écrits par Nimâ montrent par contre que celui-ci avait une conscience plus profonde des raisons de l’apparition de la poésie nouvelle en Iran et dans le monde. Nimâ connaissait aussi très bien la poésie classique persane. Dans une lettre adressée à Zabihollâh Safâ en avril 1929, il écrit à propos de la nouvelle poésie composée par ses contemporains : « C’est un genre de caricature propre à la littérature actuelle d’Iran. Un mélange d’ancien et de nouveau. On peut le comparer à un aigle qui veut prendre son envol, mais qui ne peut pas le faire parce qu’il a les pattes d’un éléphant. Il se lève et déclare qu’il est un aigle, mais il ne l’est pas ». [9] Nimâ pense que pour créer un véritable changement dans la poésie, il faut changer les relations intrinsèques des éléments constitutifs du poème. Le poète doit donc « observer avec précision ». Il écrit dans une lettre : « Tu dois pouvoir devenir une coupe de vin et sentir dans ton corps ses vibrations quand elle tombe et se brise… Tu dois pouvoir t’asseoir à la place d’un rocher, et sentir dans ton corps les temps passés et ce que la tempête t’a fait subir... Il ne suffit pas de savoir qu’un rocher est un rocher... Il faut se placer en son intérieur, et porter son regard de cet intérieur vers l’extérieur ». [10] C’est la base de ce qui rend Nimâ différent des poètes de son époque ; ceux-ci portent un regard aux choses et à la nature de l’extérieur. Pour Nimâ, une fois qu’on est allé à l’intérieur d’une chose et que l’on a compris l’harmonie des éléments qui la constituent, pour exprimer la structure de cette chose, il n’y a pas d’autre solution que de briser le cadre qui porte un regard sur cette chose. Il faut donc que la forme extérieure du poème découle de son sens et de son contenu, et ne soit pas établie d’avance ; chaque contenu a une forme interne et externe qui lui est propre. Les poèmes de Nimâ prennent leur forme au fur et à mesure qu’il les compose.

Shams Langaroudi compare les poèmes de Nimâ au corps humain : la fonction de l’oreille a conditionné sa forme, il en est de même pour la main, et l’harmonie entre les différents organes du corps crée un être humain et lui donne sens ; dans la logique de Nimâ Youshidj, c’est la même chose pour les vers qui forment un poème : il n’est pas nécessaire que les éléments constitutifs du poème aient tous la même taille, que l’on étire exprès un vers pour qu’il atteigne la même longueur qu’un autre vers, comme il n’est pas nécessaire que l’on étire les oreilles pour qu’elles arrivent à la même longueur que les mains ou les pieds. C’est cela que les autres poètes moderniste, contemporains de Nimâ, ne saisissaient pas. [11]

Les déclarations à l’encontre des poèmes de Nimâ Youshidj foisonnaient : « Les prosodies et les métriques de la poésie classique persane sont tellement diversifiées qu’il n’est pas nécessaire d’avoir recours [comme Nimâ Youshidj] à des vers cassés ou libres, et si cette négligence est approuvée dans la littérature occidentale, c’est parce que la poésie européenne dans sa forme classique a des limites » ; [12] « Nimâ a inventé un genre de poésie nouvelle et floue qui lui est propre. La méthode de Nimâ ne plaît pas au peuple et n’est pas acceptée par les spécialistes » ; [13] etc. On raconte même qu’au Congrès des écrivains d’Iran, qui eut lieu en juillet 1946 à Téhéran, alors que Nimâ lisait ses poèmes à la tribune, un célèbre poète de l’école traditionnelle se tordit de rire et dit à ses voisins : « Est-ce que cet homme comprend lui-même ce qu’il lit ? ». [14]

Maison de Nimâ Youshidj, village de Yoush, Mâzandarân

Nimâ essuya les critiques et les moqueries jusqu’à sa mort et garda généralement le silence ; mais il répondit quelquefois à ses détracteurs avec une force de caractère perceptible dans ses écrits : « Ces valeureux qui ambitionnent de parler le langage des ancêtres, connaissent tous les styles dans le monde de la stylistique mais ne connaissent pas le style de la vie. Ils parlent le langage des morts... Quand ils ne trouvent pas un mot noble, ils laissent tomber ce qu’ils avaient l’intention d’écrire... Ils ressemblent à des lampes allumées dans des pièces inhabitées... Dans la poésie, ce qui est important, c’est notre époque pleine de bagarres » ; [15] ou encore : « Ils ont dit qu’il y a eu une décadence dans la littérature respectable du passé. Ils discutèrent longuement à propos de la modernité littéraire... Ils n’osaient pas s’attaquer ouvertement au poète. Ils faisaient des remarques sarcastiques, mais leurs voix étaient tellement faibles qu’elles ne purent atteindre l’oreille du poète. Les remarques sarcastiques restèrent sans réponse, et la flèche atteignit le but. Le but du poète, ce sont les coeurs chaleureux et jeunes, les yeux au regard vif qui étincellent… Je publierai à part mes idées, mais celles-ci ne sont que des paroles, et maintenant, avant la parole, j’agis, et comme auparavant, je montre uniquemet ce que j’ai fait. » [16] Nimâ Youshidj poursuivit sa route en solitaire, et ouvrit un champ nouveau dans le domaine de la poésie persane. Son unique consolation était son travail, comme le pêcheur de son poème intitulé Mânneli. [17]


Je dois suivre mon propre chemin,
Personne ne prendra soin de moi.
Dans cette vie chargée d’accidents pleine de mêlées,
C’est mon travail qui prend soin de moi
(Bien que l’on dise que non) tout le monde est seul.
Je ne veux pas rester prisonnier.
Au matin quand le ciel s’éclaircira,
Chacun saura et se souviendra que moi,
Dans cette étendue de mer,
Quel chemin j’ai pris et quelle était la cause de mon supplice. [18]

Notes

[1A titre d’exemple : Hoghoughi, Mohammad, She’r-e now az âghâz tâ emrouz, 1301-1370 (La poésie nouvelle depuis sa parution jusqu’à aujourd’hui, 1922-1991), Ed. Sâles avec la collaboration de l’Ed. Youshidj, Téhéran, 1377 (1998) ; Sepanlou, Mohammad-Ali, Hezâr o yek she’r (Mille et un poèmes), Ed. Ghatreh, Téhéran, 1378 (1999).

[2Madjmou’eh Asâr-e Nimâ Youshidj, daftar-e avval, she’r (Œuvre de Nimâ Youshidj, premier volume, poèmes), Ed. Nâsher, Téhéran, 1364 (1985), p. 40. Traduction faite par Djamileh Zia.

[3Ibid, p. 39.

[4Shams Langaroudi, Nimâ Youshidj, In Tchehreh-hâye gharn-e bistomi-e Irân (Les personnalités d’Iran du vingtième siècle), vol. 3, Ed. Ghesseh, Téhéran, 1384 (2005), pp. 17-21.

[5Shams Langaroudi, Târikh-e tahlili-e she’r-e now, djeld-e nokhost, az mashroutiyat tâ koudetâ 1284-1332 (Histoire analytique de la poésie nouvelle, premier volume, de la révolution constitutionnelle au coup d’Etat, 1905-1953), Ed. Markaz, Téhéran, 1370 (1991), p. 97.

[6Ibid, pp. 105-106.

[7Madjmou’eh Asâr-e Nimâ Youshidj, daftar-e avval, she’r (Œuvre de Nimâ Youshidj, premier volume, poèmes), Op. Cit., pp. 306-307. Traduction faite par Djamileh Zia.

[8Shams Langaroudi, Târikh-e tahlili-e she’r-e now, djeld-e nokhost, az mashroutiyat tâ koudetâ 1284-1332 (Histoire analytique de la poésie nouvelle, premier volume, de la révolution constitutionnelle au coup d’Etat, 1905-1953), Op Cit., pp. 107-143.

[9Ibid, p. 108.

[10Ibid, p. 136 et pp. 265-266.

[11Ibid, p. 142.

[12Ecrit par Nâder Nâderpour dans la revue Elm o zendégui (La science et la vie), juillet 1953, In Shams Langaroudi, Nimâ Youshidj, Op cit, p. 99.

[13Ecrit par Parviz Nâtel Khânlari dans la revue Payâm-e now (Message nouveau), octobre 1945, In Shams Langaroudi, Nimâ Youshidj, Op cit, p. 94.

[14Shams Langaroudi, Nimâ Youshidj, Op Cit, p. 103.

[15Shams Langaroudi, Târikh-e tahlili-e she’r-e now, djeld-e nokhost, az mashroutiyat tâ koudetâ 1284-1332 (Histoire analytique de la poésie nouvelle, premier volume, de la révolution constitutionnelle au coup d’Etat, 1905-1953), Op Cit., pp. 267-268.

[16Ibid, p. 106.

[17C’est Shams Langaroudi qui fait le rapprochement entre l’état d’esprit de Nimâ et celui du pêcheur de son poème. Cf Shams Langaroudi, Nimâ Youshidj, Op Cit, p. 108.

[18Extrait du poème Mânneli. Madjmou’eh Assâr-e Nimâ Youshidj, daftar-e avval, she’r (Œuvre de Nimâ Youshidj, premier volume, poèmes), Op. Cit., p. 459. Traduction faite par Djamileh Zia.


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