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| CAHIER DU MOIS |
La province d’Ispahan, un foyer de la culture et de l’histoire de l’Iran (II)
La Grande mosquée d’Ispahan
Golpâyegân et son héritage architectural seldjoukide
Abyaneh,
un bijou rouge au cœur du désert
L’Écomusée du Dr Rahgoshay à Badroud :
Un outil pédagogique au service de la sauvegarde du patrimoine et de la promotion de l’identité nationale
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CULTURE
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Repères
Les populations roms en Iran
Littératurre
Esthétique de la poésie lyrique de Saadi
Le chemin de vie des tribus nomades a nourri l’inspiration de bon nombre d’écrivains et réalisateurs de cinéma. Du film Grass : A Nation’s Battle For Life réalisé par l’américain Merian C. Cooper en 1925 à celui de Mohsen Makhmalbâf Gabbeh sorti en salles en 1995, soixante-dix années ont séparé ces deux œuvres. A chaque fois, les réalisateurs ont su amener le spectateur à porter un nouveau regard sur les tribus d’Iran, teinté d’ethnographie ou de poésie, sur les Bakhtiâris pour le premier, les Qashqâ’is pour le second.
Mohammad Bahman Beigi est né en 1920 dans la tribu des Qâshqâ’i, dans le clan Amaleh, branche de Bahman Beiglou, famille de Mahmoud Khân-e-Kalântar [1], lors de migration.
Il raconte en ces termes l’histoire de sa naissance : « Je suis né dans une tente noire ; ce jour-là, on garda une jument loin de son poulain afin qu’elle hennisse. En ces moments-là, les démons, effrayés par le hennissement des chevaux, s’éloignaient. Lorsqu’on comprit que je n’étais pas - Dieu merci - une fille mais un garçon, mon père tira en l’air. » [2]
Loïs Beck, anthropologue américaine, a suivi pendant quatre saisons, entre l’automne 1970 et l’été 1971, Borzu Qermezi (Ghermezi), chef d’un clan de pasteurs nomades, les Qermezi (« ceux qui sont rouges » en persan), appartenant à la confédération des Qashqâ’i, le plus important groupe ethnique d’Iran, vivant dans la région du Fârs au sud-est du pays. La démarche de l’anthropologue s’inscrivait dans les recherches qu’elle effectuait à cette époque dans le cadre de sa thèse de doctorat, qui avait pour thème général l’organisation des pasteurs nomades d’Iran.
Alirezâ Goudarzi
Traduit par
Au cours de l’histoire de notre pays, les tribus nomades ont toujours constitué une réserve de soldats et de guerriers pour défendre le territoire iranien face aux assauts des puissances étrangères. Les hommes des tribus nomades mettaient ainsi leur force de combat à la disposition des rois et des pouvoirs politiques. Le nomadisme a donc eu une importance à la fois économique, politique, défensive et militaire tout au long de l’histoire de l’Iran.
La France est administrativement découpée en 26 régions (dont celles situées hors métropole) qui comportent habituellement plusieurs départements, ceux-ci étant au nombre d’une centaine. Un FRAC est implanté dans chaque région métropolitaine ; c’est un organisme doté d’une administration et d’un lieu d’exposition dont la mission est de faire connaître au public local mais également aux autres, certains aspects choisis de la création artistique contemporaine.
Une tradition ininterrompue de ménestrels a existé dans l’Iran préislamique, qui incluait des narrations de sujets légendaires nationaux. Beaucoup de ces histoires semblent être centrées sur le roi et les héros de l’ancien Iran ou sur de simples anecdotes. Le conteur pouvait susciter l’attention du roi et rassembler des foules populaires de façon informelle. Après la conquête arabe, le récit oral de vieilles histoires iraniennes s’est poursuivi alors que leurs adaptations écrites étaient remodelées en de nouvelles formes plus adaptées aux goûts littéraires importés par les Arabes. Les spectacles ont évolué et ont acquis, malgré ces remaniements, une grande popularité auprès du peuple.
Touradj Rahnema
Traduit de l’allemand par
Les premières tentatives de la part des Iraniens en vue de rédiger des pièces de théâtre à l’européenne remontent à la deuxième moitié du XIXe siècle, lorsque les dramaturges s’efforcèrent d’écrire des pièces mettant en scène des personnages épiques et décrivant des épisodes à la fois divertissants et critiques tout en étant adaptés à la compréhension de toutes les couches sociales. L’histoire de l’alchimiste Mollâ Ebrâhim Khalil, l’une des premières pièces de ce genre, fut rédigée en 1850 par Fath’Ali Akhoundzâdeh. Cette pièce ainsi que cinq autres furent écrites, en premier lieu, en azéri, pour n’être traduites en persan qu’en 1871 par Mirzâ Ja’far Gharatchedâghi.
La modernité poétique libanaise est née de la conjonction de plusieurs tendances de fond : dépérissement de la « forme vieille » et des modèles de versification classique qui perdent dans les années 1940 toute valeur normative et toute séduction pour les poètes libanais ; attirance pour le travail des avant-gardes et choc provoqué par la découverte du surréalisme et du « stupéfiant image » ; retour critique du monde arabe vers sa propre tradition poétique, dont les poètes modernes veulent retrouver, par-dessus des siècles de sclérose, la fécondité originelle :
Roger Caillois et Jean-Clarence Lambert ont composé jadis une imposante anthologie, le Trésor de la poésie universelle, qui regroupe et présente en un seul et même épais volume ocre de plusieurs centaines de pages, un florilège de poèmes, de textes traditionnels, tous plus ou moins sacrés. On y retrouve des vers du monde entier, et de toutes les époques ; on y rencontre l’amour, la peur, le feu, le sang, le cortège des grands de la légende et de l’histoire (on peut même y croiser, sous les traits des prophètes de jadis, des hommes du futur).
La dernière exposition de Hossein Maher, qui a eu lieu à Téhéran en février 2010, était une série de grands tableaux représentant des poissons morts et dépecés. Lors de l’entretien que j’ai eu avec lui, Hossein Maher a parlé des thèmes que le poisson lui évoque : le Khouzestân où il a vécu pendant son enfance et son service militaire, l’eau et les rituels de purification qui lui sont associés. Mais les poissons de la dernière exposition de Hossein Maher sont avant tout, pour lui, une réponse enfin trouvée à son questionnement de longue date sur la place qu’il occupe dans la société.
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