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du contrat de concession de Darcy à l’accord Gass-Golshayan
Le premier contrat de concession pour l’exploitation du pétrole en Iran a été accordé en 1901 (1280 du calendrier iranien) à un homme d’affaire britannique, William Knox D’Arcy (1849-1917). Ce contrat de concession devint alors célèbre sous le nom d’ "accord de D’Arcy". Au départ, ni l’homme d’affaires britannique, ni l’Etat iranien ne prirent le contrat au sérieux. D’Arcy avait même envisagé la résiliation du contrat, après plusieurs années d’exploration inutiles qui n’avaient pas abouti à la découverte de (...)
Kiyanoush Limouchi
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La ville d’Izeh se situe au Khûzistân, au Nord-est du chef-lieu de la province, Ahvaz. A proximité des départements de Masdjed-Soleimân et de Bâq-Malek (Khûzistân), Izeh avoisine les deux provinces de Kohgîluyeh-Boyer’Ahmadi (Est) et Tchâhâr Mahâl-Bakhtiyâri (Nord). Selon les dernières divisions administratives, le département d’Izeh compte huit communes : Centre, Pione, Morqâ, Susan est, Susan ouest, Donbâléroud nord, Donbâléroud sud, et Dehdez. Le département d’Izeh a une superficie de 4035 km² et abrite (...)
La tribu Bakhtiyâri est l’une des plus grandes tribus Lor de la région montagneuse du Zagros central. Les membres de la tribu Bakhtiyâri se considèrent comme les Grands Lors en opposition aux Petits Lors qui habitent dans la province du Lorestan (au nord) et de la province de l’Ilâm (ouest). L’historien Hamdollâh Mostofî a été le premier à mentionner le nom des Bakhtiyâris, dans son recensement des grandes tribus d’origine Lor.
L’apparition du mot "Bakhtiyâri", dérivé du nom d’une tribu nomade de la (...)
Ta’zîeh (en persan : تعزیه) désigne en Iran un genre théâtral religieux traditionnel, commémorant essentiellement le martyre de l’Imam Hossein (troisième imam des Chiites) et les passions des Ahlulbeyt (اهل بیت) - membres de la famille du Prophète de l’Islam. Dans ce genre théâtral, la récitation des paroles qui sont presque toujours en vers prime sur la mise en scène et l’action.
Le mot Ta’zîeh veut dire littéralement "soulagement", qui se manifeste notamment en rendant visite aux gens endeuillés qui ont perdu (...)
Le Ta’zîeh en tant que théâtre religieux est apparemment un genre propre à l’Iran et il n’existe pas dans les autres pays musulmans. Mais dans l’Europe médiévale, il existait un drame liturgique puisant ses racines dans l’Eglise catholique. A mesure que le drame liturgique se développait pendant le bas Moyen Age, de nombreux récits bibliques étaient représentés, allant de la Création à la Crucifixion. Ces pièces étaient appelées des passions, des miracles, des mystères ou encore des pièces sacrées.
Selon (...)
La construction de salles de spectacle et d’amphithéâtres semble avoir eu une importance assez faible dans l’histoire de l’architecture iranienne. Le théâtre et les spectacles populaires existent pourtant depuis très longtemps, et le public y assistait souvent dans des espaces à ciel ouvert, sur les places publiques des villes et des villages, dans les cours des caravansérails ou à l’intérieur des maisons de thé traditionnelles et les Takyehs (les lieux aménagés pendant le mois de Moharram pour y (...)
Genèse et évolution de la peinture sous verre
Rahmân Ahmadi Maleki
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La peinture sous verre est un travail qui consiste à représenter sur du verre à vitre des sujets picturaux aux couleurs éclatantes dans un champ bidimensionnel. Ce style fut très en vogue il y a quelques siècles, en Iran et dans de nombreux pays du monde, mais aujourd’hui, la peinture sous verre fait figure d’art marginal, oublié, en voie de disparition. Son histoire, en Iran, remonte probablement à l’époque de la dynastie safavide où les travaux de ce style représentaient, à l’instar d’autres (...)
Monireh Borhani
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Amîr Mahmoud Ibn Amîr Yamîneddîne Toqrâ’î Faryoumadî Khorâssânî, alias Ibn Yamîne, fut un homme de lettres érudit, un grand poète et un mystique, né en 685 de l’Hégire (XIIIe siècle) à Faryoumad dans la région du Khorâssân. Il passa son enfance dans son village natal Faryoumad, près de Beyhaq (actuellement Sabzévâr) où il commença ses premières études. Son père, Amîr Yamîneddîne, était un homme cultivé qui, sous l’empereur ilkhanide Sultân Mohammad Khodâbandeh (Oljeitu), avait acheté des propriétés dans le village. Il (...)
Les quatre cents ans de règne de la dynastie sassanide (IIIe-VIIe siècle) marquèrent l’apogée de la culture et de la civilisation de la Perse ancienne. Elle se manifesta non seulement dans le domaine de l’art, mais également dans celui de la culture religieuse et politique de l’empire sassanide. Le patrimoine de cette période reflète la grandeur d’un empire puissant qui régnait sur une immense partie du monde de l’époque, où la Perse comptait parmi les plus importants centres de production culturelle et (...)
Introduction
L’histoire des caravansérails - grandes auberges routières - remonte à des époques très lointaines : les historiens grecs citent les caravansérails de l’époque des Achéménides construits sur les routes principales de l’Empire, à intervalles plus ou moins réguliers par rapport à la distance parcourue chaque jour par une caravane de voyageurs ou de marchands.
Le climat rude et l’aridité d’une grande partie du plateau iranien où les précipitations sont relativement faibles, impliquaient comme (...)
Les décorations de l’architecture safavide
Mohammad-Karim Mottaghi
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Mohammad Karim MOTTAGHI
A l’époque des Safavides, Jolfâ était une cité rattachée à Ispahan ; de nos jours, elle est un quartier de la ville, perdant progressivement son identité d’antan et ses précieuses particularités architecturales. Le quartier est surtout menacé de destruction par la mauvaise gestion urbaine, l’offre démesurée de permis de construire et l’absence de programmes appropriés pour protéger ou restaurer les monuments historiques. Jolfâ compte aujourd’hui quinze églises, une trentaine de (...)
Ali Asghar Kalântari
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Après la conquête musulmane de la Perse et avant l’émergence des premières Etats iraniens de la période islamique, les arts figuratifs et leurs différentes expressions réalistes de l’époque des Arsacides et des Sassanides ont connu une période de récession de plusieurs siècles. Pendant cette longue période de silence, des maîtres potiers et des calligraphes de Neychâbour (Khorâssân) ainsi que les artistes d’autres régions iraniennes ont su résister aux bouleversements pour préparer progressivement le terrain (...)
Ce fut l’occupation de l’Iran en septembre 1941 par les Alliés qui conduisit les hommes politiques iraniens à élaborer et appliquer, pour la première fois, un programme économique général pour l’ensemble du pays. Avant cette date, rares étaient les politiques économiques conçues sur la base de programmes déterminés à l’avance dans une perspective nationale. En effet, les activités économiques dépendaient, dans une large mesure, d’initiatives personnelles ou spontanées, souvent dépourvues de supports (...)
L’empire des Safavides : la fin d’une période économique heureuse
Productivité économique
Au XVIIe siècle, c’est-à-dire à l’apogée de la puissance de l’empire des Safavides, la population iranienne comptait, selon les estimations, de 6 à 10 millions d’âmes. Du point de vue de la productivité économique, la population iranienne se répartissait en trois grandes catégories liées les unes aux autres : les éleveurs nomades, les agriculteurs ruraux et les artisans urbains. Il est à noter qu’à partir de l’an 1000, (...)
Nassine Khalili
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Dans les traditions de l’Iran antique, chaque saison de l’année était ponctuée par une série de fêtes chargées en éléments mythiques et étroitement liées aux saisons, à la nature, ainsi qu’aux croyances religieuses. Nous évoquons ainsi les origines de ces activités festives et les trois grandes fêtes de l’automne : Mehrgan, Abangan et Azargan. (...)
Samila Amir Ebrahimi
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Mirzâ Abol Hassan Khân Ghafâri-Kâshâni (1229-1283 de l’Hégire) fut l’une des figures de proue de la peinture iranienne à l’époque de la dynastie des Qâdjârs. Tout comme son frère Abou Torâb et son neveu Mohammad Ghafâri ( Kamâl al-Molk), il fut l’un des membres le plus célèbre de la famille d’artistes des Ghafari.
Abol Hassan Khân Ghafâri est mort assez jeune à l’âge de 53 ans. Son portrait quadragénaire, dessiné par son fils Yahyâ Ghafâri, est sans doute la copie d’une photo de l’artiste. Dans ce portrait, Mirzâ (...)
Manoutchehr Hamzelou
traduit du persan par
La ciselure ("qalamzani" en persan) consiste à graver des ornements et des motifs décoratifs sur métaux, surtout le cuivre, l’argent et le laiton. Pour son travail, le ciseleur est équipé de différents outils : burins, marteaux, pinces, une cisaille pour couper le métal, etc.
Le cuivre est un métal rouge, très malléable et ductile, largement utilisé par les ciseleurs qui le préfèrent souvent aux autres métaux. En effet, à en croire les archéologues et les historiens de l’art, le cuivre fut le premier (...)