N° 49, décembre 2009

L’escrime persane


Dr. Manoucher Moshtagh Khorasani
Traduit par

Francisco José Luis


1. Introduction

Cet article constitue un aperçu des techniques d’attaques avec le shamshir les plus importantes dans l’escrime persane. Le mot shamshir est un terme générique utilisé pour toutes sortes d’épées ou de sabres indépendamment de la courbature de la lame. Grâce à de nombreuses années de recherche, de nombreux manuscrits ont été examinés et les multiples techniques utilisées avec les armes les plus diverses ont été classifiées. Ces techniques sont divisées en techniques d’attaque, de défense, de feinte et de combinaisons. Cet article ne traitera que des techniques d’attaque avec le shamshir. On doit prendre en compte le fait que dans l’escrime persane, le bouclier joue un rôle central étant donné que le guerrier combattait avec son shamshir dans une main et son bouclier dans l’autre. Dans l’escrime persane, le bouclier n’était pas seulement utilisé comme une arme défensive, mais également comme une arme offensive de frappe. L’escrime persane connaît également une série de protège-bras efficaces pour parer des coups d’épée ou de sabre et pour saisir le poignet de la main qui mène l’arme de l’adversaire. Simultanément dans le combat rapproché de nombreuses techniques de jet et de levier ainsi que de coups de poignard ou de couteau furent employés. Cet article se contentera donc de traiter des techniques d’attaque générales avec le shamshir dans l’escrime persane. Tout d’abord seront présentés les codes de conduite, le cérémonial et le respect dans l’escrime persane. La deuxième partie de l’article traitera de l’entraînement et de la préparation au combat. La dernière partie de cet article traitera des techniques d’attaque avec le shamshir.

Scène "Abu Al-Mihjan tranchant en deux Ra’d" extraite du manuscrit du Khâvarânnâmeh d’Ibn Hesâm Khusofi Birjandi montrant l’exécution de la technique tiq râ havâle-ye sar nemudan (frapper la tête avec la lame/épée). (Avec l’aimable autorisation du Ministry of Culture and Islamic Guidance).

2. Codes de conduite, cérémonial et respect

Dans l’escrime persane, le combat et l’entrainement ont toujours été accompagnés par des règles que suivaient les guerriers persans. Ces règles et principes étaient connus collectivement sous le terme de javânmardi [1]. Le concept persan de javânmardi est très similaire au concept arabe de futuwwat. Zâkeri (1995 :1) décrit que le phénomène de la futuwwah (dérivé de fatâ, pl. fityân : jeunes hommes) est caractéristique de la culture spirituelle de l’Islam. Depuis les premiers siècles de l’Islam, le concept de futuwwah définit les idéaux moraux et les règles de conduite pour différentes guildes de métiers et associations ainsi que pour des groupes plus importants comme la chevalerie islamique, les confréries soufies, les ordres de derviches, les milites urbaines (ayyârân-fiyân), les guerriers de la foi (qâziyân, mujâhidin, murâbitun), les associations de jeunes aristocrates (fityân al-lahiya) et les gymnases persans classiques (zourkhâneh) [2] Ce concept a existé jusqu’à la période de la révolution constitutionnelle au début du XXe siècle à travers des organisations populaires comme Sarbedârân, Shâterân, Yatimân, Lutiyân, Dashhâ et Mashtihâ (Zâkeri, 1995 :1). Malgré toutes les nombreuses recherches effectuées sur les racines de la futuwwah, Zâkeri (1995 :3) explique que de nombreux chercheurs n’ont pas remarqué que les origines de ce concept remontent à la période de l’Iran pré-islamique. Durant cette période, ce concept a bénéficié du soutien de l’aristocratie et des rois.

L’une des règles de ce concept était d’embrasser la poignée du shamshir avant chaque combat ou entraînement, comme le décrit le manuscrit du Majma’ al-Ansâb (Shabânkâre’i, 2002/1381 :344) du XIVe siècle : shamshîr râ buse dâdan (embrasser le shamshir). Cette coutume indiquait le respect vis-à-vis du shamshir. Dans le manuscrit du Futuvvatnâmeh-ye Soltâni de la période Safavide, Kâshefi Sabzevâri (1971/1350 :352) explique que le comportement du propriétaire du qabzeh (litt. Poignée mais désigne le shamshir par synechdoque) doit respecter huit points, dont l’un prescrit d’embrasser la poignée du shamshir. Kâshefi Sabzevâri (1971/1350 :352) ajoute que chaque fois qu’une personne saisit le shamshir, elle se doit d’embrasser la poignée afin d’embrasser la personne qui a tenu le shamshir auparavant. Le manuscrit Dâstân-e Hossein Kord-e Shabestari (2003/1382 :56) de la période safavide mentionne également cette coutume par l’expression tiq râ buse dâdan (embrasser l’épée).

Scène "Shâh Ismâil tue Soltân Bayrak" extraite du manuscrit du Alam Arâye Shâh Esmâil montrant l’exécution de la technique shamshir bar sar zadan va tâ nâf daridan (frapper la tête avec le shamshir et trancher jusqu’au nombril). (Avec l’aimable autorisation du musée Rezâ Abbâs).

3. Entraînement et préparation au combat

Les sources manuscrites persanes rapportent que tous les guerriers étaient entraînés au tir à l’arc, au polo, à la chasse, à la lutte et à l’escrime. Ils rapportent également que les guerriers s’exerçaient à l’art martial traditionnel persan, le Varzesh-e Pahlavâni. Le Varzesh-e Pahlavâni est un art martial traditionnel, qui avec la lutte se pratiquait dans un zourkhâneh (litt. Maison de Puissance). Le zourkhâneh est un lieu de force, d’endurance et de méthodes d’entraînement traditionnelles pour le guerrier persan. On y cultive également des valeurs morales et une étiquette. On y enseigne l’art de guerre et la préparation à la lutte. Tous les outils d’entraînement ressemblent à l’arsenal du guerrier. Les adeptes de cet art martial suivent les règles strictes de la javânmardi. Tout l’entraînement est accompagné par les chants et battements du zarb du morshed (maître), qui chante l’épopée du Shâhnameh et qui connaît les couplets par cœur. Grâce à cet entraînement on obtient un type de guerrier idéal, le pahlavân, qui est brave, fort, capable, honnête et un ennemi du mensonge. Ce type d’entraînement a joué un rôle important dans la planification sociale et politique de l’Iran. C’est grâce au pahlavân que l’Iran a pu garder son hégémonie et son identité malgré de multiples invasions. Les outils d’entraînement du Varzesh-e Pahlavâni ressemblent aux armes utilisées sur le champ de bataille. Le zourkhâneh possède un god qui est placé en son centre. Originellement celui-ci était à 80 centimètres sous le sol et avait un diamètre de 6 mètres. A présent, il est beaucoup plus grand ce qui permet à plusieurs athlètes de s’y entraîner simultanément. Autour du god se trouvent des places pour les spectateurs. Chaque zourkhâneh possède un sardam. C’est le lieu où est assis le morshed et où il joue le zarb, frappe ses cloches, chante les histoires du Shâhnâmeh ou loue ’Alî. Comme dans l’armée, il y a une hiérarchie des rangs très stricte. Le morshed détient le plus haut rang, il dirige les exercices et donne la permission pour l’entrée et la sortie du god. Il change les exercices avec son chant et les variations rythmiques de son zarb et salue les membres. Les personnes qui pratiquent cet art et qui sont nommés sâdât, ont le rang le plus important après le morshed. Ils commencent les exercices et l’un d’entre eux prend la fonction de miyândâr, celui qui pratique les exercices au milieu du god et que les autres suivent. Les autres rangs sont le pishkesvat, pahlavân, sâheb-e zang, nokhâsteh, nocheh et tâzekâr. Tous les outils d’entraînement du Varzesh-e Pahlavâni se basent sur des armes historiques et sont sensés préparer le guerrier au champ de bataille. Les outils sont très lourds et s’exercer avec eux n’est pas chose aisée. On distingue les outils suivants :

a) Sang, représente le separ (bouclier). Dans le passé, les sang étaient faits de pierre, mais de nos jours ils sont constitués de deux planches de bois avec une poignée au milieu. La poignée en bois qui se trouve au milieu du sang est recouverte de feutre de sorte que les mains ne soient pas blessées lors de l’entraînement. Chaque sang a une longueur de 120 centimètres et une largeur de 80 centimètres. L’épaisseur de la planche de bois fait 6 centimètres. Chaque sang pèse entre 35 et 40 kilos, et ensemble entre 70 et 80 kilos.

b) Kabbâdeh, ressemble à un arc et est entièrement fait en fer ou en acier. La corde de cet arc est constituée d’une chaîne en fer. La chaîne possède également de grands anneaux de fer et fait 160 centimètres. Le kabbâdeh, lui, fait 150 centimètres de long et pèse 20 kilos. Au milieu du kabbâdeh se trouve la poignée. Celle-ci fait 20 centimètres de long. On tient le kabbâdeh au-dessus de la tête et on le balance d’un côté à l’autre, afin de préparer les muscles au tir à l’arc.

c) Takhte-ye shenâ, est une poutre en bois à deux pieds qui fait 1 mètre de long et 10 centimètres de largeur. Le takhte-ye shenâ représente l’épée et est utilisé pour la pratique des pompes.

d) Mil est une massue de bois, basée sur la massue de guerre. Elle peut peser entre 8 et 50 kilos, mais normalement pour l’entraînement on utilise des mil qui font entre 8 et 25 kilos. En outre, on pratique la lutte dans le zourkhâneh (voir Moshtagh Khorasani, 2006b :345-352).

Scène "Abu Al-Mihjan sur le champ de bataille" extraite du manuscrit du Khâvarânnâmeh d’Ibn Hesâm Khusofi Birjandi montrant l’exécution de la technique shamshir bar dast zadan (frapper le bras avec le shamshir). (Avec l’aimable autorisation du Ministry of Culture and Islamic Guidance).

4. Techniques d’attaque

On peut généralement subdiviser les techniques d’attaque en : (4.1.) coups exécutés verticalement vers le bas, (4.2.) coups exécutés verticalement vers le haut, (4.3.) coups exécutés horizontalement, (4.4.) coups d’estoc et (4.5.) coups exécutés avec le dos de la lame.

4.1. Coups exécutés verticalement vers le bas

Les coups exécutés avec le shamshir sur la raie ou la tête sont la technique la plus fréquente, mentionnée dans les manuscrits persans. De plus, on peut très souvent voir cette technique dans des miniatures persanes. Cette technique peut également être observée sur les tablettes d’argent des rois sassanides, à l’époque où les épées étaient droites et à double tranchant. Sur ces tables, on peut observer comment les rois sassanides à cheval tuent des sangliers avec cette technique. La popularité de cette technique a perduré pendant les époques où on passa aux sabres courbés comme en témoignent les manuscrits suivants : Samak Ayyâr (al-Kâteb al-Rajâni, 2004/1383:392) du XIe siècle et le Adâb al-Harb va al-Shojâ-e (Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:356) du XIIe siècle. Plus tard, avec le recourbement croissant de la lame, cette technique a été privilégiée comme on peut le constater par ces expressions : tiq râ havâleh-ye sar nemudan (frapper la tête avec la lame/épée) tirée du Romuz-e Hamzeh (1940/1359 hégire:87:150), manuscrit du XVe siècle et shamshir bar farq zadan (frapper la raie avec la lame/shamshir) tirée du Alam Arâye Shâh Tahmâsp (1991/1370:292), manuscrit de la période safavide.

Bien que les miniatures montrent des guerriers à cheval utilisant cette technique, on ne doit pas en déduire qu’elle n’était utilisée qu’à cheval. Il existe également une série de miniatures qui montrent des guerriers à pied utilisant cette technique. Le livre Dâstân-e Hossein Kord-e Shabestari (2003/1382:260) de la période safavide nous fait part de cette technique et comment elle a été utilisée à pied. Les cibles de cette technique étaient : a) le milieu de la tête/raie comme dans shamshir bar farq zadan (frapper la raie avec la lame/shamshir) dans le Alam Arâye Shâh Tahmâsp (1991/1370:292), shamshir bar sar zadan va tâ nâf daridan (frapper la tête avec le shamshir et trancher jusqu’au nombril) dans le Majma’ al-Ansâb (2002/1381:338) ; b) l’épaule comme dans tiq bar sar-e ketf zadan (frapper l’épaule avec la lame) du Zafarnâmeh (Mostufi, 1999/1377:317), bar ketf zadan va barq-e tiq az zir-e baqal nemudâr gashtan (frapper l’épaule et retirer la lame par l’aisselle) du Shiruye Nâmdâr (2005/1384:244) ; c) le bras comme dans shamshir bar dast zadan (frapper le bras avec le shamshir) du Abu Moslemnâmeh (Tartusi, 2001/1380:427 ; vol. 3) ; et d) le poignet comme dans Shamshir bar band-e dast zadan (frapper le poignet avec le shamshir) du Alam Arâye Shâh Tahmâsp (1991/1370:292).

Scène "Qobad rencontre son adversaire" extraite du manuscrit du Khâvarânnâmeh d’Ibn Hesâm Khusofi Birjandi montrant l’exécution de la technique shamshir dar gardan zadan (frapper la nuque avec le shamshir). (Avec l’aimable autorisation du Ministry of Culture and Islamic Guidance).

4.2. Coups exécutés verticalement vers le haut

Les manuscrits persans mentionnent également des coups exécutés verticalement vers le haut. Afin d’exécuter cette technique, le shamshir est amené vers le bas dans un mouvement de croisement puis on frappe avec lui vers le haut. La plupart du temps cette technique est utilisée en contre-attaque. Dans le Abu Moslemnâmeh Tartusi (1991/1380:273 ; vol. 3) raconte que cette technique est utilisée comme contre-attaque contre des coups exécutés verticalement vers le bas contre la tête, en attaquant l’aisselle de l’ennemi. Le manuscrit du Romuz-e Hamzeh (1940/1359 Hégire:87:96) raconte qu’une exécution puissante de cette technique peut séparer le bras du corps tiq be zir-e baqal navâxtan va az sar-e ketf be dar âmadan (frapper l’aisselle avec la lame et la séparer de l’épaule). Cette technique peut également être utilisée quand l’adversaire place son bouclier au-dessus de sa tête afin de la protéger des coups exécutés verticalement vers le bas. Dans ce cas, on frappe l’aisselle du bras qui tient le bouclier comme il est mentionné dans le Dâstân-e Hossein Kord-e Shabestari (2003/1382:189).

Dans une variante de cette technique, on s’agenouille et frappe l’aisselle de l’adversaire avec un coup exécuté verticalement vers le haut : bar zânu neshastan va tiq andâkhtan (s’agenouiller et lancer la lame) dans le Dâstân Hossein Kord-e Shabestari (2003/1382:70). Une autre variante de cette technique : on attaque l’aine de l’adversaire comme le mentionne le manuscrit du Khâvarânnâmeh (Khusofi Birjandi, 2002/1381:88) : tiq bar tohigâh zadan (frapper l’aine avec la lame).

Pour l’exécution de la technique nok-e shamshir râ havâleh kardan (frapper avec la pointe du shamshir) voir la scène "Keykhosrow tue Afrasiyâb et Garsivaz" dans le manuscrit du Shâhnâmeh-ye Kolaleh Khavar (avec la permission amicale du Ketâbkhâneh-ye Majles).

4.3. Coups exécutés horizontalement

Cette série de techniques comporte différentes variations qui sont exécutées de la gauche vers la droite ou de la droite vers la gauche. Différents membres du corps sont dans ce cas des zones d’attaque, comme la nuque, le flanc et les jambes. Dans cette technique, la nuque est le plus souvent utilisée comme cible comme le décrit le manuscrit du Adâb al-Harb va al-Shojâ-e (Etiquette du guerrier et du courage) (Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, 1967/1346:480) du XIIe siècle : shamshir dar gardan zadan (frapper la nuque avec le shamshir).

Une autre cible de cette attaque est le dos. Cette technique peut être utilisée dans différentes situations comme, par exemple, quand l’adversaire lève son bouclier afin de protéger sa tête ou son visage.

Le manuscrit du Eskandarnâmeh (XIIe siècle) (Hakim, n.d. 554) décrit cette technique comme shamshir be kamar zadan (frapper le dos avec le shamshir).

D’autres cibles de cette technique sont : a) le flanc : shamshir bar pahlu zadan (frapper le flanc avec le shamshir) dans le Majma’ al-Ansâb (Shabânkâre’i, 2002/1381:338) ; b) la jambe : shamshir bar pây zadan (frapper la jambe avec le shamshir) dans le Romuz-e Hamzeh (1940/1359 hégire:530) ; et c) le visage : shamshir bar surat zadan (frapper le visage avec le shamshir) dans le Romuz-e Hamzeh (1940/1359 hégire:44).

4.4. Coups d’estoc

Les manuscrits persans mentionnent rarement les coups d’estoc avec le shamshir, étant donné que les guerriers avaient des lances, poignards et couteaux à cet effet. Néanmoins, de temps en temps les coups d’estoc avec le shamshir sont également mentionnés comme ici : nok-e shamshir râ havâleh kardan (frapper avec la pointe du shamshir) dans le manuscrit du Târikh-e Ahmad Shâhi (al-Jâmi, 2001/1379:13) du XVIIe siècle ; et foru kardan (percer avec le shamshir) pendant la période qâdjâre (voir Farhang-e Estelâhât-e Doreye Qâjâr : Gushun va Nazmiyeh, Modarresi et al., 1991/1380:426).

4.5. Coups exécutés avec le dos de la lame

Le dos de la lame non tranchante était utilisé au combat à différents effets comme cela est mentionné dans les manuscrits et la littérature persans. Par exemple, on utilisait le dos de la lame afin de toucher le casque de l’adversaire et ainsi le déséquilibrer comme cela est mentionné dans le manuscrit du Dârâbnâmeh du XVe siècle (Beiqami, 2002/1381:179 ; vol.2) : posht-e shamshir bar kolâhkhud zadan (frapper le casque avec le dos du shamshir). On a également utilisé le dos de la lame afin de frapper le nerf vague de l’adversaire afin de le rendre inconscient sans le blesser grièvement afin de le capturer comme cela est mentionné dans le manuscrit du Dâstân-e Hossein Kord-e Shabestari (2003/1382:94-95) : posht-e shamshir bar ragh khâb zadan (frapper le nerf vague avec le dos du shamshir).

Bien que les guerriers persans utilisaient leurs boucliers comme arme défensive, ils utilisaient parfois le dos de la lame comme défense comme le mentionne le manuscrit du Dâstân-e Hossein Kord-e Shabestari (2003/1382:82) : poshtây-e shamshir râ yekdigar âshnâ kardan (présenter les dos de shamshir).

Un shamshir de l’ère safavide (vec l’aimable permission du Cultural Institute of Bonyâd)
Un shamshir de l’ère safavide
Un shamshir de l’ère zand
Un shamshir de l’ère qâdjâre (Avec l’aimable permission du Cultural Institute of Bonyâd)

5. Résumé

Cet article a montré que l’escrime persane et son entraînement étaient toujours accompagnés d’une série de règles. Les guerriers persans suivaient ces règles qui étaient collectivement qualifiées par le terme de javânmardi. Différents outils étaient utilisés pour l’entraînement, afin de préparer le corps au combat, le développement des muscles y jouant un rôle central. Les techniques d’attaque avec le shamshir sont subdivisées en coups exécutés verticalement vers le bas, coups exécutés verticalement vers le haut, coups exécutés horizontalement, coups d’estoc et coups exécutés avec le dos de la lame.

Le combat de l’Imâm ’Ali contre le dragon, Farhâd Shirâzi, Khâvarân-Nâmeh, 1476-86, Palais du Golestân

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- Zâkeri, Mohsen (1995). Sasanid Soldiers in Early Muslim Society : The Origins of Ayyârân and Futuvva. Wiesbaden : Harrassowitz Verlag.

Notes

[1Voir les trois articles sur la javânmardi par Francisco José Luis dans les numéros de mai, juin et juillet 2009.

[2Sur les zourkhâneh voir l’article de Hossein Kohandani dans le numéro d’août 2006.


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