N° 19, juin 2007

Bien que chez moi ne soit pas la demeure d’une telle fleur


Naïmeh Pourahmadi


Bien que chez moi ne soit pas la demeure d’une telle fleur

Viens chez moi, ce soir, aussi doucement que son odeur

Toi, astre flamboyant, tu ne connais

Ni mes gémissements nocturnes ni mes pleurs matinaux

L’ardeur du chant de la flûte est à la faveur d’un souffle ardent

Mais l’ardeur de mes chansons n’est que celle de mes pleurs déchirants

On nous a oublié d’une telle façon

Que le torrent même ne vient plus s’écouler auprès de notre maison

Râhi, ne te laisse pas submerger par l’ennemi triomphant

Car le tonnerre a brûlé notre demeure en souriant.

 


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