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CAHIER DU MOIS |
La province d’Ispahan, un foyer de la culture et de l’histoire de l’Iran (II)
La Grande mosquée d’Ispahan
Golpâyegân et son héritage architectural seldjoukide
Abyaneh,
un bijou rouge au cœur du désert
L’Écomusée du Dr Rahgoshay à Badroud :
Un outil pédagogique au service de la sauvegarde du patrimoine et de la promotion de l’identité nationale
CULTURE
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Repères
Les populations roms en Iran
Littératurre
Esthétique de la poésie lyrique de Saadi
Ali Bouzari**
Traduit par
Aux XVIIIe et XIXe siècles, à l’époque des Qâdjârs, apparurent de nombreuses formes d’arts et d’artisanats populaires. Ils eurent souvent un destin commun : ils fleurirent pendant quelques années ou quelques décennies, tombèrent ensuite très rapidement en désuétude, et il n’en restait plus tard que des souvenirs plus ou moins nostalgiques. Tel fut notamment le sort réservé au style de la peinture populaire de café (Ghahveh-Khâneh), la peinture sur vitre…
Eïdi-Sâzi, ou l’art de la fabrication de cartes de (...)
C’est par son album d’aquarelles Ispahan, sous les voiles du désir, que nous avons découvert les œuvres d’Alain Bailhache. Ce véritable "guide artistique" mettait en évidence la beauté de la ville d’Ispahan et de son bazar et éclairait d’un jour nouveau les caravansérails et les passages marchands que nous avions visités maintes fois. Nous avons voulu connaître l’auteur de ces beaux dessins orientalistes dont la finesse et la justesse du trait à l’encre s’associaient si bien à la légèreté des tons de (...)
Descartes a explicitement annoncé sa volonté de fonder sa philosophie sur une base solide et inébranlable : "[…] tout mon dessein ne tendait qu’à m’assurer et à rejeter la terre mouvante et le sable pour trouver le roc ou l’argile."
Dès lors, l’acte fondateur de la philosophie cartésienne devient le doute, mais un doute métaphysique à valeur méthodique et épistémique. Un doute épistémique est pour Descartes une condition pour obtenir une connaissance certaine. Pour atteindre la connaissance indubitable, il (...)
Le procès de désacralisation occidentale
a séparation de l’homme d’avec la nature, du sujet d’avec l’objet, culmine dans la rupture de l’unité du ciel et de la terre. Cette rupture, quoique lente, paraît inévitable. Compte tenu de la distance qu’a prise l’homme avec la nature, à savoir le monde, ainsi que de l’ouverture de l’espace sur l’infini, l’homme a vu disparaître peu à peu de son horizon la présence autrefois sensible du divin ; il est désormais « (…) de moins en moins absorbé dans la contemplation (...)
Si déjà depuis le XIIème siècle les noms de Fârâbi, d’Avicenne, de Ghazâli et un peu plus tard celui d’Averroès ont été prononcés couramment en Occident, sans parler des véritables œuvres avicennisantes, voire un ou plusieurs auteurs connus sous le nom de pseudo-Avicenne et de toute une tradition assez prolongée dite averroïsme latin, par contre, Mollâ Sadrâ et quelques autres ne font que récemment partie de ceux dont on parle en Occident.
Pour la première fois, c’est un français, le Comte de Gobineau, qui (...)
Hosayn revient. Il est accompagné par une vieille femme qui embrasse aussitôt les joues de Lalla Gaïa, comme si elle était sa petite fille. En dehors du « salam », aucun mot n’est échangé, les choses sont évidentes, ce n’est pas ici un lieu pour les paroles inutiles… La vieille dame part sur la droite, Lalla Gaïa la suit. Elles passent devant un portail monumental dont les faces intérieures sont recouvertes de cuivre doré, menant au secteur des hommes. Au niveau du centre du portail, la vieille dame (...)
Ali Moussavi Garmâroudi est né en 1941 à Qom. Il a entamé sa carrière littéraire avec des poèmes consacrés aux Quatorze immaculés, pour se faire peu à peu connaître comme poète religieux, chercheur, traducteur du Coran, rédacteur en chef de quelques magazines littéraires dont Goltcharkh, professeur à l’université, attaché culturel de l’Iran au Tadjikistan, conseiller culturel du président de la République islamique... "La ligne du sang" et "A l’ombre du dattier du Prince des croyants" figurent parmi ses poèmes (...)
8 Khordâd 1318
30 Mai 1939
La géographie physique de l’Iran est faite de contrastes violents. Sur son immense territoire, se rapprochent, se combinent et par endroits se heurtent les influences physiques qui caractérisent d’habitude des pays fort éloignés les uns des autres. Les auteurs qui ont méthodiquement étudié sa nature sont encore peu nombreux : à la fois très vieux et très jeune, l’Iran ne livre pas facilement ses secrets.
Il faut l’avoir parcouru : montagnes neigeuses, déserts de pierres, (...)
Rencontre avec Hâdi Afarideh, réalisateur d’un court-métrage sur l’art de la narration populaire iranienne : L’histoire de Gordâfarid
Quel a été votre parcours ? Vous avez d’abord étudié le théâtre puis le cinéma ; comment êtes-vous passé de l’un à l’autre ?
Ma famille a un goût pour les arts. Mon petit frère est par exemple musicien. Mon grand-père aimait beaucoup le théâtre. Avant la Révolution, il allait régulièrement à Lâleh-Zâr, le Broadway iranien, voir des pièces de théâtre avec ma mère et moi-même. (...)
Fâtemeh Habibizâd, dont le nom de scène est Gordâfarid, fait du naqqâli depuis quelques années. Le naqqâli est la forme de narration typiquement iranienne d’histoires épiques. L’histoire racontée peut être en poésie ou en prose. Le naqqâl utilise le ton de sa voix et les mouvements de son corps pour susciter l’émotion des spectateurs et leur faire imaginer les scènes qu’il raconte. Le naqqâli est donc considéré comme une performance théâtrale où un seul acteur joue tous les rôles de la pièce. [1] Gordâfarid (...)
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