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| CAHIER DU MOIS |
La province d’Ispahan, un foyer de la culture et de l’histoire de l’Iran (II)
La Grande mosquée d’Ispahan
Golpâyegân et son héritage architectural seldjoukide
Abyaneh,
un bijou rouge au cœur du désert
L’Écomusée du Dr Rahgoshay à Badroud :
Un outil pédagogique au service de la sauvegarde du patrimoine et de la promotion de l’identité nationale
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CULTURE
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Repères
Les populations roms en Iran
Littératurre
Esthétique de la poésie lyrique de Saadi
Fereshteh Molavi
Traduit par
Il ne fait ni soleil ni pluie.
Sur un banc du jardin public, ma tortue et moi faisons face au bassin et regardons la lumière des jets d’eau.
Je sais qu’au dessus de moi l’orme vert étend ses bras et que plus haut, le ciel est bleu.
Des enfants passent en criant à tue-tête leur chanson et, surprise, ma tortue les suit des yeux ; mais moi je ne veux qu’écouter ce que murmurent les jets d’eau.
« J’ai toujours craint pour mes yeux. Maintenant toi… »
Dès que maman me disait ça, il se mettait à pleuvoir (...)
La province du Guilân est située au sud de la mer Caspienne. Elle avoisine les provinces d’Ardébil à l’ouest, de Mâzandarân à l’est, et de Zanjân au sud. Le nord du Guilân est limitrophe avec l’actuelle République d’Azerbaïdjan. Les caractéristiques géographiques et climatiques de cette province, très humide et bordée de remparts naturels formés par les hautes montagnes d’Alborz, ont joué un grand rôle dans le maintien de son indépendance jusqu’au XVIIe siècle. L’histoire officielle ne relate en général que les guerres et les invasions ; elle laisse toutefois apparaître la bravoure et la vie difficile des habitants du Guilân qui ont lutté contre les oppressions, depuis l’Antiquité jusqu’au XXe siècle.
La région du Guilân est l’une des rares régions d’Iran qui jouit en même temps d’importantes richesses naturelles de par sa situation géographique, et de richesses culturelles et historiques grâce à ses habitants et à son histoire tumultueuse. Cette alchimie naturelle et culturelle historique fait du Guilân une destination privilégiée pour le tourisme. Le visiteur peut profiter de la fraîcheur de son climat agréablement humide, des vertes montagnes de l’Alborz et du Tâlesh, du calme de la mer, du paysage offert par les champs de thé et les orangers, aussi bien que de la cuisine guilânaise et de ses saveurs variées, et des sites historiques magnifiques au sein de la nature.
Safarali Ramezâni est un chercheur spécialiste du folklore de la région du Guilân. De par ses recherches et son site internet, il a contribué à faire revivre certains rites folkloriques qui étaient en train de disparaitre et notamment les fêtes de norouz bel , tirmahsinze, ou d’amirma. Il est également musicien, compositeur, chanteur, et enseignant. Il a également donné de nombreux concerts dans le Guilân mais aussi à Téhéran et à l’étranger, et doit se produire prochainement à Stockholm. Il enseigne également la musique et est membre de plusieurs associations soutenant la musique folklorique.
Le dialecte guilaki est l’un des dialectes iraniens parlés au nord-ouest de l’Iran. Ce dialecte ferait partie de l’une des branches de la langue dite pahlavi-ashkâni ou kurde parlée dans les provinces du Guilân, Tabarestân (actuel Mâzandarân), Gorgân, Ghazvin, Rey, Dâmghân, Semnân, Hamedân, etc. Les peuples du nord de l’Iran, de Gorghân à Rezvânshahr, parlent guilaki mais avec des accents différents. Les accents sont également différents dans l’est et l’ouest du Mâzandarân et du Guilân.
Mohammad Rezâ Khal’atbari (Directeur des fouilles archéologique à Tâlesh)
Traduit par
La région du Tâlesh est située dans la partie septentrionale de la province du Guilân, le long de la côte de la mer Caspienne, de 48°,37’ à 49°,14’ de longitude est et de 37°,14’ à 38°,17’ de latitude nord. La superficie du Tâlesh est de 2215 km². Le Tâlesh est voisin d’Astârâ (Guilân) au nord, d’Ardebil et de Khalkhâl (province d’Ardebil) à l’ouest, de Some’sarâ (Guilân) au sud, et de la mer Caspienne à l’est.
La ville de Hashtpar est le centre de cette région qui compte quatre communes : Hashtpar, Havigh, Kargânroud et Assâlem. Du point de vue de la géographie naturelle, le département se divise en deux zones :
Le Tâlesh est un département de la province du Guilân (Shâhrestan Tavâlsch, en persan), situé en bordure de la mer Caspienne entre deux fleuves, la Sefid Roud en Iran et la Kurâ en république d’Azerbaïdjan. Pour des raisons historiques, la terre du Tâlesh s’est retrouvée coupée en deux sous la dynastie qâdjâre. Dix-sept villes caucasiennes ont alors été séparées de l’Iran pour être rattachées à l’Azerbaïdjan. Cette belle région, qui s’étire du port d’Anzali à la ville d’Astâra, ville frontière avec la république
Né en 1880 à Rasht, Mirzâ Koutchak Khân, surnommé sardar-e- jangal (le chef de la forêt), est le fondateur du mouvement jangali, mouvement révolutionnaire du nord de l’Iran ayant été actif de 1914 à 1921. Ce mouvement a eu un rôle important dans l’histoire moderne de l’Iran. Issu d’une famille de classe moyenne, Mirzâ Koutchak Khân suivit durant son enfance une formation théologique à la madrasa de Hâdji Hassan à Rasht. Il était connu pour être quelqu’un de posé et d’observateur. En outre, sa modestie et son respect pour les principes moraux étaient connus de tous.
La région de Ghâssem-Abâd, zone rurale de la province du Guilân située à proximité de la frontière avec le Mâzandarân, peut être considérée comme l’un des creusets de la culture guilaki. Elle se divise en deux zones principales appelées "Haut Ghâssem-Abâd" et "Bas Ghâssem-Abâd" (situé à 90 km de Rasht) et qui rassemble une dizaine de petits villages et près de quatre mille foyers.
Cette région a un patrimoine historique riche étant donné que des tombeaux anciens remontant jusqu’à l’époque ayant précédé la venue des tribus aryennes dans cette région y ont été découverts.
Les fouilles faites à Mârlik, un site archéologique situé au nord de l’Iran près de Roudbâr, et les découvertes des trésors de ce site ont fait de Guilân l’une des provinces les plus riches de l’Iran en matière de fouilles. Le site de Mârlik est estimé dater du XIVe siècle av. J.-C. Le site a livré un véritable trésor constitué de plusieurs centaines d’objets avec, entre autres, une étonnante série de poteries en terre représentant des animaux très stylisés datant environ du XIIIe siècle av. J.-C. L’ensemble est d’une exceptionnelle qualité artistique et technique. Les poteries et autres objets en terre découverts à Mârlik sont esthétiquement remarquables.
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