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| CAHIER DU MOIS |
La province d’Ispahan, un foyer de la culture et de l’histoire de l’Iran (II)
La Grande mosquée d’Ispahan
Golpâyegân et son héritage architectural seldjoukide
Abyaneh,
un bijou rouge au cœur du désert
L’Écomusée du Dr Rahgoshay à Badroud :
Un outil pédagogique au service de la sauvegarde du patrimoine et de la promotion de l’identité nationale
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CULTURE
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Repères
Les populations roms en Iran
Littératurre
Esthétique de la poésie lyrique de Saadi
Touradj Rahnema
Traduit de l’allemand par
Le théâtre moderne iranien est redevable à Ahmad Dehghân, directeur de l’une des troupes célèbres de Téhéran dans les années quarante, de plusieurs œuvres. Passionné de théâtre, il forma plusieurs jeunes dont il avait la responsabilité. Ce qui distingue les efforts de Deghân est le fait qu’il s’efforçait de monter, le plus possible, des pièces persanes. Pour la première fois en Iran, des morceaux de musique visant à critiquer la situation sociale furent joués entre les actes des pièces montées sur scène par ce dernier.
De nombreux écrivains ont été inspirés par la guerre dans leurs écrits, surtout ceux l’ayant vécue de l’intérieur tels Malraux ou Céline. Ces derniers ont été confrontés à des situations d’horreur et on peut considérer qu’écrire fut pour eux un exutoire, une façon de prendre du recul par rapport aux moments d’atrocité vécus, et également de les faire revivre à travers l’écrit pour mieux les comprendre, mieux les juger.
Mohammad Ali Eslâmi Nadoushan
Traduit et adapté par
Il faut retourner à l’aube de l’histoire pour pouvoir étudier l’identité iranienne. L’Iran fait partie de ces quelques vieux pays du monde qui ont connu la continuité historique. En fait, dans notre pays nous avons affaire à deux types d’histoire. L’histoire du point de vue du territoire et l’histoire du point de vue ethnique. La première concerne les peuplades qui, il y a des milliers d’années, vivaient sur des territoires qui prendront plus tard le nom de l’Iran.
L’étude du nomadisme en Iran intéresse les chercheurs parce que le nombre de personnes ayant ce mode de vie en Iran était important jusqu’à il y a peu, et parce que les tribus nomades ont influencé la vie politique de l’Iran tout au long de l’histoire. L’un des aspects étudié dans ce domaine est le nomadisme au cours de la préhistoire et de l’Antiquité. Les archéologues estiment que le nomadisme a débuté au sud-ouest de l’Iran au cours du Ve millénaire av. J.-C. et a joué un rôle décisif dans la création des Etats primitifs dans cette région.
Le nomadisme est l’une des formes les plus anciennes de la vie humaine. Certains avantages dans le mode de vie nomade ont garanti sa survie jusqu’aux temps modernes. A l’ère de la technologie et de la révolution de la communication, le nomadisme révèle un nouvel aspect de son dynamisme en tant que source inépuisable d’attrait touristique. L’habitat, le mode de vie, la langue et la musique, la danse, le folklore, l’art culinaire, l’artisanat, les habits, les cérémonies et les cultes, les fêtes et les noces… font partie des attraits originaux et relativement peu connus du grand public que le nomadisme offre à l’industrie du tourisme.
La véritable origine des Shâhsavans, nomades essentiellement basés au nord-ouest de l’Iran et dont le nom signifie "les amis du roi", demeure inconnue, même si les historiens ont émis diverses hypothèses à ce sujet. Il semble qu’entre les XVIe et XVIIIe siècles, les Shâhsavans aient existé sous forme de différents groupes tribaux rassemblés dans une confédération. Comme le souligne Richard Tapper, la version officielle demeure celle de l’historien du début du XIXe siècle Sir John Malcom,
Les Bakhtiâris sont une tribu d’Iran méridional habitant essentiellement dans les provinces iraniennes du Lorestân, d’Ilâm, de Tchahâr Mahâl o Bakhtiâri, Kohkilouyeh va Boyer Ahmad, ainsi que dans certaines parties du Khouzestân et plus précisément dans les régions montagneuses des Zâgros dans le sud-ouest de l’Iran. 1 600 000 personnes appartenant aux différentes tribus bakhtiâris vivent actuellement en Iran, cependant, seule une minorité d’entre elles continue de pratiquer le nomadisme.
Les Qashqâ’is sont une grande tribu iranienne parlant une langue turque azéri. Ils sont chiites et vivent principalement dans les provinces de Fârs (en particulier autour de Shirâz), dans le sud de la province d’Ispahan, dans la province du Khouzestân et autour des villes comme Gatchsârân, Yâsoudj, Boroudjen, Sâmân, Boushehr, Samirom, Shahrezâ, etc. En fait, les clans Qashqâ’is sont dispersés dans presque toutes les régions de l’Iran. Ils sont originaires d’Asie centrale et font partie des peuples turcs qui s’installèrent en Iran aux XIe et XIIe siècles.
L’Iran, en raison de son climat peu tempéré et de la multitude de ses écosystèmes, a été un pays où le nomadisme a régné en maître, dans une cohabitation difficile avec les sédentaires. Les conditions difficiles de vie ont donné tout au cours de l’histoire une puissance militaire importante aux peuples nomades. Ainsi, en Iran, ce ne fut qu’avec le règne du premier souverain pahlavi et son autoritarisme que le pouvoir militaire des nomades commença à être maîtrisé. Avant cela, toutes les dynasties iraniennes s’étaient efforcées de s’allier les tribus. La confédération des cinq tribus de Fârs est l’un des exemples de cette situation.
Le mode de vie iranien nomade est particulièrement marqué par les caractéristiques géographiques et géologiques hétérogènes, et par la diversité de la faune du plateau iranien. Dès ses origines, la vie tribale et nomade de l’homme iranien a consisté à rechercher de verts pâturages pour ses animaux et des plantes sauvages pour sa propre subsistance. Ainsi, la transhumance a constitué une des dimensions majeures de la survie de ces tribus.
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